Les Goonies fêtent Halloween... Un film de monstres pour la famille, où les enfants sont les seuls à pouvoir contrer les plans machiavéliques du Comte Dracula et de son équipe de monstres les plus célèbres : la créature de Frankenstein, le loup-garou, la momie, la Créature du Lac Noir (Gillman). Les meilleures bestioles de chez Universal Monsters sont bien là, et pour les adultes on peut dire qu'on a un petit sentiment de nostalgie qui s'installe à les voir débarquer une à une pour s'assembler, un peu comme La Maison de Frankenstein en 1943 rassemblait les bébêtes des films de monstres indépendants (pour l'anecdote, on considère souvent ce dernier film comme le premier grand cross-over du Cinéma, avec pas moins de cinq créatures cultes réunies). Quant à The Monster Squad, si les adultes flânent mentalement de leurs souvenirs des vieux films de monstres aux films d'enfants-héros des années 80 (on repense aux Goonies, aux Spielberg comme E.T. avec les gamins à bicyclette qui foncent en pleine rue, forment des groupes privés dans des cabanes, parlent un argot aujourd'hui perdu...), les enfants pourront s'amuser à suivre les aventures des héros à leur hauteur, consistant en une quête facile à identifier (il faut attraper le talisman magique avant Dracula et réciter une formule pour l'envoyer dans le Monde des Ténèbres). Évidemment, quelques costumes piquent un peu les yeux (le loup-garou est assez approximatif), mais d'autres en revanche sont assez jolis (la Créature du Lac Noir est magnifique au niveau du visage, la momie et Frankenstein ne sont pas mal également), et le Comte Dracula peut faire confiance au visage avenant et effrayant (pour les plus jeunes, avec les lentilles et les grandes dents sorties) à la fois de son interprète Duncan Regehr. Le rythme est un pari réussi tant pour les plus jeunes distraits que pour les plus grands (1h15 en tout, mené tambour battant), la musique est soignée, les gags sont plutôt bons (les enfants qui reluquent la voisine avec des jumelles, puis qui en font profiter "Frank"...) et l'amitié entre la créature de Frankenstein et la petite sœur est gentiment émouvante (comme une version plus heureuse de la scène de la fillette dans le premier Frankenstein avec Boris Karloff). On était même tristes à la fin, sans en dévoiler plus. L'histoire est simple, à hauteur d'enfants, mais on ne boude pas pour autant cette quête si l'on a passé l'âge, on y ajoute seulement un sympathique sentiment de nostalgie. Mention au t-shirt "Stephen King Rules", on veut le même.