Vu en 2D, je trouve ce "Fly me to the moon" pas si mal que ça en fait, contrairement à la tendance générale. Conformément à ce qui est inscrit sur l’affiche du film, c’est bel et bien un spectacle familial. Je reconnais cependant qu'il ravira les plus jeunes d’entre nous, car pour les plus grands, de trop grosses incohérences viennent gâcher leur plaisir. En effet, comment les ingénieurs basés à Houston parviennent-ils à reconnaître sur leurs écrans ces petits insectes que sont les mouches, alors revêtues d’une tenue spatiale ? Parce que, autant que vous le sachiez (c’est d’ailleurs précisé dans le synopsis qui est beaucoup, beaucoup, beaucoup… beaucoup trop long), les mouches se sont invitées à la conquête de l’espace en pleine guerre froide, une guerre qui s’est prolongée dans les constellations étoilées. En voilà une idée loufoque, mais pourquoi pas ? Après tout, les humains ne volent pas et pourtant ils ont réussi à combler ce handicap pour prendre la voie des airs, et même au-delà. Alors pourquoi pas les mouches qui, elles, savent voler mais dans un environnement somme toute retreint ? L’idée en soi est originale, mais en ce qui concerne les personnages… rien de bien créatif. J’ai presque eu l’impression de vivre une nouvelle aventure d’Alvin et de ses deux compères : Scooter est aussi glouton que Théodore, IQ est aussi intelligent que Simon, et Nat aussi intrépide qu’Alvin. La musique est, quant à elle, toujours utilisée à bon escient, y compris dans ses thèmes, notamment lorsque nos petites bêtes découvrent l’apesanteur. Sans forcément être très drôle ni révolutionnaire, "Fly to the moon" se laisse suivre agréablement grâce à son esprit bon enfant. L’esthétique est de bonne facture, le rythme plutôt bon, la qualité d’animation très correcte, mais ne vous attendez pas à vivre quelque chose d’épique. On ne peut même pas dire que ce soit franchement trépidant. Cela dit, comme je viens de vous le dire, l'histoire traitée de façon légère se laisse suivre gentiment, malgré les évanouissements répétitifs de la mère de Nat qui deviennent à la longue un peu lourdingue.