Bien-sûr que Richard Gere ne doit sa place dans ce film qu'à sa bonne bouille et son sourire charmeur, bien-sûr que ce film a du être sponsorisé par les usines kleenex, et oui l'idée du petit chiot fidèle et adorable admet une ressemblance douteuse avec un épisode de Pokémon...
Le scénario ne compte pas de grandes envolées, et les acteurs garderont tout au long du film un jeu relativement plat si ce n'est ceux du dur mais non sans coeur Erick Avari (Alias Jasjeet le vendeur) ou encore le sage ''sensei'' de Parker, Cary-Hiroyuki Tagawa (dont la ressemblance avec le plus connu Ken Watanabé est plus que louche); mais il ne faut pas oublier quel est le coeur de ce film!
"[qui] finira par vous tirer une larme grâce à l'interprétation sans faille...du chien!" admet le critique de Paris Match, qui n'accorde finalement qu'une note de 2/5...
L'histoire de Hatchi est, ne l'oublions pas, autre chose qu'un scénario bateau sorti de l'imagination d'un scénariste inconnu. C'est l'histoire vrai d'un chien dont la fidélité a son maître après sa mort a perduré durant une longue décennie.
Ainsi, passé la première demi-heure ou l'on tâtonne un peu sans savoir ou Hallström (réalisateur assez connu bien que n'ayant jamais réussi a passer la barre des 100 millions au box office) voulait en venir, il sera inutile de chercher ou sont ces larmes dont tout le monde parle, elles arriveront d'elles même! Cependant, il est faux de croire que posséder un compagnon à 4 pattes est un critère essentiel à la compréhension du film (ce n'est pas mon cas vous l'aurez compris...)
Autre point positif, la bande son signée Jan A. P. Kaczmarek (non non, ne cherchez pas il ne vous dira surement rien) est, sans être un chef d'oeuvre, la preuve d'un mariage parfait entre l'image et la B.O., même un peu déçu de ne pas l'avoir retrouvé sur la prestigieuse liste des invités du Kodak Theater a la place des habituels Williams, Desplat, Horner, ou encore la bande à Pixar... (Son efficacité à romancer ce genre de scénario en musique avait pourtant été reconnue par l'oscar de la Meilleure Musique De Film sur son seul projet hollywoodien d'envergure recensé à ce jour, Neverland - Un conte que je recommande fortement au passage!)
Inutile de s'étendre sur le sujet:
- amateur de science fiction et films d'aventure, vous pouvez partir (et désolé si vous avez quand même attendu de lire toute cette critique longue et ennuyeuse pour entendre ça! ^^);
- Pour les moins sensibles ce film vous paraîtra au pire, un peu trop niais a votre gout;
- En revanche, ceux qui sauront se prendre au jeu et s'attacher à cette petite boule de poils, qui au passage compte parmi les plus belles et nobles espèces connues ("Akita Inu" pour les intimes....), n'auront de cesse de tremper toute surface a proximité;
- Je compte donc bien le mettre dans mon cercle malheureusement trop restreint des films de qualité abordant le thème de la mort de l'abandon et de la fidélité dont je suis si friand (Neverland - de Marc Forster avec Johnny Depp; PS: I Love You - de Richard LaGravenese avec Gerard Butler; La Ligne Verte - de Frank Darabont avec Tom Hanks et le géant Michael Clark Duncan; et désormais Hatchi...)
Ne pas mettre 5 étoile, c'était pour le principe qu'un film ne peut être parfait, et que je ne suis pas non plus prêt à l’appeler chef d'oeuvre, cela dit, excellent film, et pourtant je suis difficile!!
Cela dit, bon film a ceux qui s’apprêtent a le regarder, et... Bonne dépression nerveuse à ceux qui l'on déjà vu... (Qui voudrait d'un gosse après ça, un chien c'est mieux!!)
P.S.: Et même si la presse française ne lui a accordé qu'une note négative de 2.2, les spectateurs et les agrégateurs ont en revanche donné à ce film la considération qu'il méritait!
Aaltan.