De Lasse Hallström, je n'avais vu que "Le Chocolat" qui était pas mal, sans plus. Rien de bien folichon pour m'embarquer vers les hautes sphères du plaisir cinématographique. Concernant ce "Hatchi", disons que ce n'est pas pour le nom de Hallström que je me suis décidé à le voir, mais plus par curiosité. Tout le monde racontait que ce film était triste, que celui qui ne pleurait pas à la fin était sans cœur, etc... De plus qu'il s'agit d'une histoire vraie, qui s'est déroulée durant les années 30 au Japon, soit un chien qui a attendu que son maître, mort au travail, revienne à la sortie d'une gare, et ce pendant 9 ans. Je déteste les appellations "tiré d'une histoire vraie" et autres trucs du genre. C'est souvent prétexte à une fausse émotion ou alors à faire trembler les chaumières concernant les films d'horreurs. Et pourtant, je dois avouer que ce "Hatchi" fut une bonne surprise. J'avais peur de me retrouver devant un téléfilm banal et au final, je me suis retrouvé devant un petit film simple et sans prétention, avec une grande émotion. Sans artifices particulier, Hallström présente les relations chien/maître de la façon la plus simple possible. Ainsi, le spectateur accroche aisément à cette complicité. Puis, passé la moitié du film, c'est le drame. Sans spoiler (même si la plupart des gens connaissent cette histoire), le film prend une autre tournure, ou l'émotion monte crescendo jusqu'à la fin. Hallström a réussi à nous tirer les larmes des yeux, et c'est d'ailleurs ce qu'on reproché pas mal de critiques à les lire. Toutefois, pour moi l'erreur ne se trouve pas là. L'erreur se retrouve dans un scénario qui tombe quelque fois dans la facilité. Si la première partie est développée correctement, la seconde partie présente des traits bâclés, ou tout va trop vite quelques fois, ou on aurait mieux aimé une meilleure exploitation concernant
le deuil du chien
. Mais pas de quoi s'alarmer pour autant. "Hatchi" est une histoire tendre et sensible, un peu trop édulcoré par certains moments, mais qui malgré tout va droit au cœur.