LA PRETENTIEUSE : Il y a tout d'abord la si populaire Karin Viard, adorée de tous, qui joue l'odieuse superstar imbue d'elle-même et qui croit réussir aux Etats-Unis, dans des blockbusters, considérant sa carrière cinématographique bien plus importante que ses enfants et son mari. Dans une scène mensongère d'une redoutable efficacité, Maïwenn va réussir à nous faire croire que Viard, d'apparence comme tout le monde, demande réellement à un homme si elle peut passer devant lui pour la file d'attente des taxis, et, surprise que l'homme lui rétorque un non foudroyant, réplique à Maïwenn qu'il n'a pas du la reconnaître pour ne pas lui avoir laissé sa place. Partie étudier l'accent anglais - séquences délirante et d'une drôlerie énorme - , la Viard se plante comme un quiche devant son casting, laissant filer derrière elle un rôle qu'elle convoitée tant : place à la chanson, où la jolie actrice française rappe en anglais, sur fond de Fuck You et de décor très kitsch. Un sommet!
LA STAR : Mélanie Doutey, les yeux espiègles, joue l'actrice naïve, les yeux rivés sur son apparence, adoptant un enfant lors d'un voyage comme Angelina Jolie adopte pour faire la une des journeaux et se donner une bonne conscience. Elle joue la star inoffensive, pas très futée, à qui l'on offre des tas et des tas de beaux vêtements signés par les plus grandes marques. Contactée par un Yvan Attal jouissif dans son propre rôle, elle refuse le rôle lors d'un dîner anthologique où elle se plaint d'être malade. Et le Attal, diplômate, de répondre : << Tu n'est pas bien? Mais c'est très bien, ton rôle dans mon film c'est ça! >>.
LA MANIPULABLE : Ensuite il y a Jeanne Balibar qui achète chez Leader Price, petite enfant douce du cinéma français qui va péter un cable lors d'un tournage, scène elle aussi anthologique, dans laquelle la furie se révèle sous l'apparence d'une gamine au pays des rêves. Cela avant d'entamer une chanson, suspendue à un câble, habillée d'un costume SM, critiquant la prétenti