Histoire de changer un peu de d’habitude, il suffit simplement de regarder l’affiche de cette énième comédie romantique à base de “couple mal assorti mais pas tant que ça finalement”, pour en deviner le dénouement. Ou alors, pour tous ceux pour qui l’analyse d’image, ce n’est pas trop ça, il n’y a qu’à jeter un œil à la bande-annonce ou au synopsis, qui nous raconte comment Joy et Jack, en pleine virée pour oublier des problèmes personnels, se rencontrent puis se retrouvent accidentellement (comprenez : avec trois grammes dans le sang) mariés, et contraints de cohabiter pendant six mois, sous peine de perdre les trois millions de dollars gagnés par l’un avec la pièce de l’autre. S’ils tiennent jusqu’au bout et donnent l’impression d’être un vrai couple, chacun repart avec avec 1,5 million sous le bras, sachant que le moindre manquement de ‘l’un ou de l’autre peut lui faire perdre sa part du butin. Patience et conciliation ne faisant visiblement pas partie du vocabulaire des deux jeunes gens, c’est une véritable guerre des nerfs qui se joue devant la caméra de Tom Vaughan, chez qui tous les sales coups sont permis. Y compris nous servir un scénario indigent et paresseux qui, s’il se fend de quelques coups bas amusants, se retrouve vite à court de muntion, au point d’en arriver à des jeux de mots sur les noms des personnages, et à une fin tellement téléphonée et mal amenée, qu’elle en saborde grandement le capital sympathie de “Jackpot”. Heureusement, et malgré des rôles ô combien originaux par rapport au reste de leur filmographie (elle en hyperactive, lui en adulescent immature), le couple formé par Cameron Diaz et Ashton Kutcher fonctionne plutôt bien et constitue l’une des seules réjouissance d’un “Jackpot” qui, grâce à eux, évite la baqueroute. Par contre, pour le gros lot, on repassera…