N'est pas Alan Parker qui veut. Au lieu de s'inspirer de l'anticonformisme de l'original, ce Fame se calque sans broncher sur les autres films soda-pizza et hip hop de sa génération. On n'espérait pas une révolution mais au mieux à une suite digne et audacieuse... Or, on a droit à un collection très caricaturale d'ados bien propres sur eux, teints de pêche et vêtements branchés mono-colorés, pour mieux nous gargariser ensuite des maux stéréotypés des ados, mais jamais sans trop déranger, sans aller trop loin, et surtout en résolvant ces maux d'un coup de baguette magique... pour mieux passer à la séquence mielleuse suivante. L'histoire et les dialogues ne volent pas plus hauts que ceux de toute série américaine pubère, l'intrigue ne cache aucune zone d'ombre, l'interprétation suit promptement la musique politiquement correcte et teenager... etc... Pour finir, pour ce qui est de l'art en général, comprenez bien que l'art compté dans ce film n'est autre que celui d'une jeunesse actuelle, certes, pas entièrement mauvais et technique également, ce serait purement idiot de le laisser entendre l'inverse, mais pas aussi profond que l'art historique. C'est bien aussi, c'est histoire de goût. Finalement, seuls les trop peu numéros de danse se distinguent, danse contemporaine ou classique, malheureusement réduits à quelques petits extraits sporadiques. Le reste: bons sentiments américains de séries télévisées, tout ce qu'il y a de plus niais, exploitation d'une culture rap hip-hop populaire dominante (populaire n'a rien d'une insulte, au contraire), communautarisation, bla, bla, bla...