Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Flying_Dutch
69 abonnés
770 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 25 mars 2012
Dans ce road-movie atypique où ce mêle absurdité et pessimisme, Bouli Lanners dresse un beau portrait pictural de la Belgique en y faisant évoluer 2 écorchés vifs un peu loosers qui n'attendent rien de la vie mais qui se contentent de vivre. C'est la collision de 2 morceaux brisés qui finissent doucement par fusionner, même s'il y a toujours des fêlures et que la rupture n'est jamais loin. Eldorado n'est donc pas une leçon de vie, ou un film dénonciateur, mais un constat amer que fait Lanners qui, peintre aussi de métier, peint une réalité dure mais réelle, tout en la parsemant de touche de belles couleurs.
Eldorado est un road movie qui mélange souvent avec bonheur mélancolie, tristesse et comédie noire. Le film donne parfois au spectateur un réel sentiment de malaise. Le réalisateur donne une vision assez triste mais honnête sur le fond de la Wallonie et de sa nature parfois belle. Ce film, de part des paysages désolés et des routes interminables renvoie au cinéma américain. On pense à certains films de Wim Wenders, des westerns et aussi à Une histoire vraie de David Lynch (le sentiment obscur et l’inquiétude). De plus, le héros conduit des voitures américaines. Beaucoup ont pensé à Aki Kaurismaki, des gens vivant chichement un peu perdus dans leur vie personnelle (très belle scène du retour au domicile des parents). Il faut saluer les bonnes interprétations de Bouli Lanners et des improbables personnages rencontrés sur le chemin tels un Philippe Nahon inquiétant sorti des films de Chris Noé ou ce nudiste n’hésitant pas à exhiber tout son gros attirail et ses fesses. Le film présente quelques trous dans le scénario et le comique est parfois trop répétitif mais la scène du chien est une belle trouvaille (avec la réplique : "traiter les chiens comme les hommes").
Enfin un film bien cet été au cinema ! Eldorado est un film d'auteur belge road movie comédie dramatique, un peu lent, mais tellement jouissif, pour peu qu'on rentre dedans car l'histoire ne sert pas à grand chose. Mais une vision sombre et glauque des paysages de campagne, et des hommes assez jouissive.
Difficile de noter ce film plein d'idées que j'ai vu dans une salle quasi vide plusieurs semaines (mois ?) après sa sortie. Mais bon, si je ne lui mets q'une étoile c'est parce que le sénario, la mise en scène, le jeu des acteurs méritaient plus à condition de donner plus d'exigence. Ce film c'est un peu comme si Jeunet pour "Amélie" avait juxtaposé ses idées sans les mettre en scène. Or ce film fourmille d'idées, cocasses pour la plupart, mais qui tombent à plat : pas d'introduction, pas de conclusion. Le prochain film sera meilleur ... il sera temps de voir celui-ci !
Bonne intrigue, des personnages hors du commun, de bons acteurs et notamment le jeune junkie, très crédible dans son rôle. Félicitation au directeur de la photographie pour la belle ambiance. je n ai pas juste compris pourquoi l'autre mec ne bossait plus.
Un petit OVNI en passant, comme si de rien n'était, de temps en temps, cela ne fait pas de mal, surtout si on s'amuse beaucoup et c'est le doublement le cas ici ! Tu as trouvé le chemin de l'or, Joyce, sans Truffaut ?
Présenté lors du festival nordique, ce road-movie mettant en scène un duo mal assorti croisant des personnages tous plus loufoques les uns que les autres laisse fort sceptique. On rit très peu, on ne voit pas où Bouli lanners veut en venir, les gags ne sont pas sans une certaine lourdeur malgré un début plutôt réussi. Un film très poussif.
Eldorado est le film belge par excellence! Des scènes comiques mais dramatiques à la fois. L'anti-héroisme des personnages ne peut que nous faire sourire. Les dialogues sont rares, courts, espacés ce qui laisse tout le temps à l'expression des acteurs. Un film intéressant à regarder mais qui ne mérite pas non plus une meilleure note.
En fait, un roadmovie merveilleux autant que révélateur de la funeste vie des gens qui habitent au bord d'une national ... et puis, la voix d'asaf avidan en ambiance sonore.
Ce film est une très belle réussite, totalement maîtrisé, tant au niveau du scénario, de la réalisation et de l'interprétation. Il faut croire que le cinéma belge a ce petit grain de fantaisie qu'on ne retrouve pas dans le cinéma français. A la fois dramatique, drôle, cocasse, le film ne cherche pas le décalage pour le décalage. L’absurdité de certaines situations rappelle l’émission Striptease, ou l’humour anglais. Vivement le prochain !
Une pincée de Jarmush (road movie, musique branchée et de qualité), un zeste de Kaurismäki (personnages décalés), une splendide photo et un récit minimaliste attachant : rien de très original en somme dans ce recyclage consensuel (et habile) du cinéphiliquement correct mais un savoir-faire indéniable, qui nous donne envie de suivre la filmographie de cet auteur belge.
Acteur dans des films tels que "Louise-Michel" ou "J'ai toujours rêvé d'être un gangster", Bouli Lanners est également passé derrière la caméra l'année dernière avec un long-métrage pas très long justement (à peine plus d'une heure et quart) mais typiquement Belge qui fera s'esclaffer les amateurs de ce type de cru. Sorte de road-movie faussement touchant ou plutôt ressaucé dans le style de son auteur (c'est-à-dire une succession de scènes absurdes et très drôles, ou le cadre souvent fixe scrute des personnages décalés tenant des propos que nous pourrions poliment qualifier de "surprenants"), "El Dorado" ne s'encombre point de longueurs et préfère aller droit au but. Deux mecs que tout oppose se rencontrent, font un bout de chemin ensemble et croisent des autochtones aussi particuliers qu'eux-mêmes... Topo classique et attendu auquel se confronte Lanners, s'en sortant avec les honneurs, soignant l'aspect technique de sa mise en scène (grande application dans les plans choisis, dans l'utilisation des couleurs, du ton de la photographie, absence d'effets trop voyants au montage...) pour pouvoir ensuite mettre en avant sa personnalité par ses qualités d'écriture, lesquelles sont évidemment bien plus intéressantes. L'interprète reconverti cinéaste possède un ton suffisamment original et attrayant pour que l'on puisse très vite se passionner pour son travail et éventuellement lui pardonner des redondances ou un manque d'audace occasionnel, n'osant pas toujours s'embarquer sur des terrains inconnus, préférant se réfugier vers ce qu'il gère (parfaitement). Point de volonté de véritablement marquer les esprits (parti pris que l'on considérera en étant exigeants comme frileux bien que réaliste puisque B.L. n'avait probablement pas les moyens (pas seulement financiers bien sûr !) de faire mieux) pour ce petit film très agréable dont la distribution a été très limitée à sa sortie mais qui ne tardera pas à trouver son public en vidéo. A voir sans se prendre la tête.
Eldorado est un très joli film. Tous les ingrédients étaient réunis pour une grosse pochade et c'est tout le contraire qui nous est donné à voir. Bouli Lanners montre en quelque sorte le négatif (au sens photo du terme) des situations, c'est à dire leur poésie, leur temps mort au lieu de l'agitation et la grandiloquence. Les personnages sont -comme dans la vraie vie- à la fois des gens très ordinaires et des gens très extraordinaires. Tout dépend en fait du regard qu'on porte sur eux. Beaucoup de choses sont dites avec une grande pudeur et une grande légéreté.