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Vinz1
175 abonnés
2 425 critiques
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3,5
Publiée le 18 février 2017
« Le roi de l’évasion » est vraiment un film singulier, une sorte de Roméo et Juliette chez les paysans qui trafiquent la « Dourougne », un tubercule aux vertus proches du Viagra. Les personnages sont hauts en couleur (le commissaire en tête) et aux mœurs légères, avec ou sans aphrodisiaque et de manière hétérosexuelle ou homosexuelle, peu importe tant que le plaisir est là ! C’est rafraîchissant, innovant et drôle si bien que ça donne envie de découvrir un peu plus la filmographie étonnante de Guiraudie !
Au moins voilà un film qui sort des sentiers battus, loin des films formatés pour passer sur TF1 à 20 h45 le dimanche soir... alors, bien évidemment, cela dérange certains de voir des homosexuels de plus de 60 ans nus en train de s'accoupler... Certes, mais au moins le réalisateur ose... et puis il y a Hafsia Herzi perdue au milieu de ces "mâles" aussi sexys qu'une équipe de rugby des années 70 (et encore, il n'y a quasiment que des gros du pack!). Je dois dire que j'ai été plus que surprise, plus que troublée...
Le Roi de l'évasion est un film qui ne ressemble à aucun autre, le film va en face de plusieurs sujets tabous, c'est courageux et disons le " Très spécial".
Alain Guiraudie creuse à nouveau (voir "Voici venu le temps") le sillon de ses obsessions sexuelles particulières, tendance gay gérontophile, avec ici une curieuse pincée de tentation hétéro, version jeunes filles en fleur : cela donne encore un objet filmique rebelle aux classifications habituelles, dont le principal (le seul ?) intérêt est d'être digne d'un cabinet de curiosités, loufoquerie toutes voiles dehors ! Pour autant, un scénario qui tient plus du canevas d'improvisation que d'un dessein bien construit, une mise en scène quasi inexistante, une recherche gênante de la laideur comme contre-esthétique et des interprètes au mieux amateurs (les hommes), au pire carrément mauvais (Hafsia Herzi toujours aussi peu en progrès depuis "La graine et le mulet"), tout cela ne peut signer une réalisation de valeur - on s'étonnera donc de l'engouement de la critique.
Semaine après semaine, sortie après sortie, le cinéma français creuse toujours plus profond son trou, redoublant de nullité par la platitude de ses histoires et de ses mises en scène. Avec le Roi de l'évasion, Alain Guiraudie (Pas de Repos pour les Braves) nous met une bonne claque, comme pour nous réveiller. Oui, il est toujours possible de faire de bons films. Non seulement on rit là où les autres disent "chut!", mais le film atteint son but le plus noble lorsqu'à la sortie de la projection on peut entendre :
Film vu en avant-première en présence d'Alain Guiraudie (bavard, drôle et passionnant. Armand, 43 ans, est vendeur de tracteurs. Il est homosexuel et préfère les hommes d'âge mur. Tout le monde le sait sans que cela semble poser de problème. Sauf peut-être à lui. Son existence lui pèse. Il rêve d'évasion. Sa rencontre avec la jeune Curly va précipiter les choses. Il souffle sur ce film un vent de liberté plutôt incroyable dans le paysage cinématographique français. Très critique sur la manière dont la société actuelle a laminé les héritages utopiques, Guiraudie semble avoir fait un film des années 70 avec des problématiques d'aujourd'hui. Il ne s'agit pas ici de nostalgie mais de la juste réhabilitation d'une période où tout pouvait encore s'envisager. Oscillant entre pure comédie virant à l'absurde et questionnements fondamentaux sur le sens de la vie, le film se déroule comme une fable. La fougue de Curly va pousser Armand à se mettre en danger, lui qui jusqu'alors semblait ne pas vouloir faire de vagues. Mais ce qu'elle lui propose lui conviendra-t-il ? Balayant d'un coup toutes les imageries urbaines et boboïstes de l'homosexualité (et de la sexualité tout court) qui font du corps un objet de culte, Le roi de l'évasion parle crûment de sexe sans être ni vulgaire ni voyeur. Profondément païen, allergique à toute classification, il peint la quête d'un homme qui refuse de se soumettre aux codes communautaires. Peuplé de vraies gueules de cinéma (un commissaire de police très très curieux qui ressemble à Alain Jupé...), riche de dialogues et de situations burlesques (géniale invention d'une racine bio mariant la mandragore, le viagra et l'EPO), tendre avec ses personnages, profond dans ses interrogations, libre de ses pensées, Le roi de l'évasion s'impose comme un film atypique et nécessaire, rebelle bon vivant à la représentation codifiée du monde.
Une sorte d'OFNI dans le paysage très formaté de la comédie (dramatique) à la française... Le réalisateur Alain Guiraudie, récemment primé avec son "Inconnu du lac", se demande si, à la manière d'un hétéro de longue date qui finit par faire son coming out, un homo assumé pouvait quant à lui emprunter le chemin inverse pour aimer une jeune femme. Ce cheminement existentiel a pour toile de fond la campagne profonde du Sud-Ouest, où toute une communauté gay vit plus ou moins clandestinement sa "préférence". "Le roi de l'évasion" repose beaucoup sur sa troupe d'acteurs, inconnus pour la grande majorité, qui apportent une plus-value indéniable avec leurs gueules improbables, leur générosité attachante et leurs réflexions existentielles... Et puis, il y a bien sûr la très jeune Hafsia Herzi, qui irradie de son talent et de sa beauté sauvage. Bref, une oeuvre atypique, non dépourvue de défauts, qui apporte un vent de fraîcheur et de liberté, tout en apportant un coup de projecteur sur une communauté méconnue et souvent stigmatisée.
Fantaisie champêtre racontée avec beaucoup de détachement, sans souci de vraisemblance. Alain Guiraudie veut distraire et il filme comme on raconte une bonne histoire à des copains. Il sème sa subversion, une subversion bon enfant qui réjouit le cœur sans troubler l’âme. Le cinéma, c’est aussi le plaisir de se faire plaisir : Guiraudie le prouve, sans façon ni complexe. Tout cela va cahin-caha, on ne peut pas dire que l’ensemble soit révolutionnaire. Interprétation joyeusement homogène.
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1,0
Publiée le 2 avril 2021
Un bon début serait l'abus total voire frauduleux du mot comédie pour décrire ce film. Compte tenu de l'intrigue un homme homosexuel d'âge moyen dans un petit village français s'engage dans une relation avec une jeune fille de seize ans. Je savais que je ne me roulerais pas dans les allées en riant mais je m'attendais à de l'esprit et a cette l'ironie mais puisque ce sont des Français après tout pourquoi pas. Ce que j'ai eu c'est une poignée de répliques mal placées pas drôles et une absence totale de scènes comiques même légères. Ce qui m'amène au problème suivant la soi-disant intrigue. Encore une fois je ne m'attendais pas à une épopée hollywoodienne mais simplement à une intrigue bien écrite avec des personnages forts. Mais c'est une série de scènes sans aucun sens particulier dont un grand nombre se concentraient sur un homme faisant du vélo courant ou ayant l'air socialement inepte. Les personnages étaient unidimensionnels pour lesquels je n'ai ressenti aucun intérêt aucune empathie ou affinité. Je n'avais aucune idée de la direction que prenait le film (qui est nulle part d'ailleurs) et j'ai eu l'impression que le réalisateur non plus ne le savait pas. En bref j'ai trouvé ce film auto-satisfait prétentieux et surtout très ennuyeux...
Où il est question d'un gay albigeois, la quarantaine rondouillarde, en fuite avec une mineure de 16 ans ; et aussi d'une plante aphrodisiaque bio à côté de laquelle le viagra ressemble à de l'aspirine. Deux ingrédients parmi d'autres qui contribuent à ce que Le roi de l'évasion soit une ode libertaire et libertine prônant la jouissance sans entraves. Réalisé et interprété de manière réaliste, avec un léger décalage qui lui donne toute sa saveur, le film de Alain Guiraudie assume sans complexe son côté rabelaisien. Où l'on voit son héros courir en slip à travers champs ; où l'on hésite pendant 10 minutes sur le coloris d'un nouveau tracteur etc. Amateurs de blockbusters prévisibles et bourrés d'effets spéciaux, ce film n'est pas pour vous !
je trouve que certains d 'entre vous sont durs avec ce film changeons un peu arrêtons d aller voir du spectacle au cinema allon s voir des beaux films, des films auxquelles on s'identifie oui je suis homosexuel, et oui notre vie est bien plus complique que certains le croit, ce film m a rempli d'emotions tant par la banalité de l'histoire et les acteurs peu communs que je trouve formidable. arretons de temps en temps avec transformers harry potter etc.. soyons plus ambitieux sur l apport des vrais films
Le pitch : Armand, 43 ans, agriculteur et homosexuel de son état, tourne sa cuti et s'éprend d'une jeune de 17 ans. (déjà on sent l'enfumage... Comme si un homo pouvais décider juste comme ça de l'objet de sa libido...). Évidement le père n'est pas franchement d'accord, et il finit par s'échapper avec la belle... Une chasse-poursuite s'ensuit, à l'issue incertaine... Voila ll' début de cette histoire abracadabrantesque du départ... Le tout est parsemé de scène de coucheries forestières (c'est bien connu, une grange, c'est pas assez grand pour les ébats...) homosexuelles ET hétérosexuelle, sans grand intérêt... Comme le film au demeurant dont le scénario met régulièrement Armand dans des situations où il court comme un fou en slip dans la nature... spoiler: (il faudrait dire au réalisateur,que pas plus qu'un flexitarien est une sorte de végétarien qui mange de la viande, un bisexuel n'est pas un homosexuel... Mais c'est vrai que son film perdrait en saveur avec un bisexuel qui s'enfuit avec une jeunette de 17 ans...Et dans ce cas, le pitch perdrait de son parfum inhabituel pour se perdre uniquement dans une histoire glauque de cul pédophile... Et le héros serait moins sympathique du coup...)
Pour moi film idiot et sans intérêt qui reflète sans doute les penchants pédo du scénariste...
Film inventif et d'une liberté absolue. On se bidonne du début à la fin. Un des meilleurs films français de l'année. A placer entre les films de Luc Moullet, Basse Normandie de Patricia Mazuy et Peau de cochon de Philippe katerine. Une bouffée de fraicheur en ces temps moroses.