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    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    124 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 février 2020
    C’est bien joli de faire un film en 1970 en sautant sur les droits d’un livre publié trois ans auparavant, mais pour faire bonne impression, encore fallait-il avoir conscience qu’on vivait une époque extraordinaire, berceau particulier de notre civilisation actuelle. Justement, c’est de cette conscience qu’est pétri Campus à l’époque où Harrison Ford débutait au grand écran, lui-même encore en âge de faire des études.

    Pour cela, le film est absurdement dense & rapide : il passe au peigne fin mais à tout-va ce qui détermine la jeunesse au moment où la télévision en couleurs arrive, juste à temps pour montrer à toute la population le rouge du Viet Nâm & des révolutions sociales, mais aussi celui qui monte au visage des responsables, sincères dans leurs convictions conservatistes quand elles affrontent une jeunesse obtuse au compromis ; le vénérable directeur de l’université fait le V de la victoire tandis que les étudiants lèvent le poing.

    Un paradoxe qu’on a de la chance de voir illustré en direct & avec la façon de filmer riche & révolutionnaire de Richard Rush, mais qui est aussi la cause de son plus grand défaut : l’acting. J’ai rarement vu un film aussi avant-gardiste, avec tant de recul & des reconstitutions si réalistes de scènes violentes (avec quelques cascades incontrôlées) qui soit tellement surjoué. Le choc des générations se fait sentir là où il est justement ”sensible”, & si Elliott Gould arrive à une relative justesse chez les jeunes la plupart du temps, Candice Bergen est intenable de médiocrité.

    Difficile d’imaginer une chose en particulier : le film était-il clair pour les spectateurs de 1970 ? Il faut le voir plusieurs fois aujourd’hui (ou bien passer quelques 30 heures à le sous-titrer) pour à peu près comprendre ce qu’implique le libertinage tacite, les relations douces-amères avec les anciens, l’évitement de la conscription, la haine générale contre un pays pour sa politique, son administration ou son éducation. Quelle partie de tout cela est-elle définitivement perdue aujourd’hui ?

    → https://septiemeartetdemi.com/
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 22 août 2019
    Getting straight est un film qui crée un monument pour l'ère de la contre-culture à la fin des années soixante. Il le fait de manière très authentique et crédible. 

    Getting straight présente une image reconnaissable de tous les éléments. L'atmosphère de liberté, de débilité, de jouissance et de naïveté est factuelle. 

    C'était vraiment comme ça (la plupart du temps). Même la musique de film est typique. 

    Dans le scénario du film, cette lutte se déroule dans une université - les étudiants étaient en effet avant-gardistes. D'autres films sur le sujet (Strawberry Statement, Fritz the Cat, The révolutionnaire, peut-être Hair) brossent tous un tableau sombre du mouvement étudiant.

     Une société a besoin d'une certaine responsabilité pour survivre. Se mettre au clair emploie une approche plus subtile et se concentre sur la personnalité du personnage principal, Harry. 

    Harry illustre la contre-culture. C'est un chef sympathique: brillant, spirituel et faisant autorité.


     Cependant, un examen plus approfondi révèle qu'il est également instable et violent. En fait, il possède de nombreux maux qui ont été la cible de la contre-culture. Il essaie d'exploiter sa propriétaire pendant les examens, il ne peut pas contrôler ses fureurs et, pire encore, il humilie sa fidèle petite amie  Jenny. Le script sympathise avec Harry, mais se moque également de lui. 

    Par exemple, après une nuit dans la chambre d'une femme, il dit: "Il est temps d'y aller. Dois-je appeler un taxi pour vous?" Dans de rares moments, Harry se rend bien compte que son attitude est autodestructrice. Le point culminant est son examen de maîtrise orale devant un comité. Un des professeurs rejette le point de vue scientifique de Harry. Dans une bataille interne visible, Harry tente de céder, mais il ne parvient pas à faire preuve de cette générosité. Une fois de plus, il fait une crise, en ce moment crucial de sa vie, et perd ainsi ses maîtres. En même temps, en dehors des étudiants se lèvent et pillent les bâtiments universitaires. 

    Harry essaie toujours de justifier son comportement: "Ce que tu fais n'est pas important, mais qui tu es" et "je n'appartiens pas à ça". Cela peut paraître étrange, mais j'aime ce film pour son humanité et sa compréhension de la déficience humaine.


         

           

     
    FRED84
    FRED84

    2 abonnés 35 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 décembre 2020
    Recommandé par Tarentino sur OCS,Campus est dans la mouvance des films américains contestataires de la fin des années 60,début des années 70.Le film agit à plusieurs degrés: révolte d'une jeunesse étudiante contre l'ordre établi,tableau personnel d'un idéaliste revenu de tout et qui est prêt à rentrer dans le rang,libération sexuelle,droit des femmes,des afro américains,critiques du potentat universitaire,du pouvoir policier,de la guerre du Vietnam...Le film est parfois trop bavard et brasse peut être trop d'éléments disparates, mais il a du souffle,de l'ampleur( la scène de révolte estudiantine est par exemple rondement menée). Elliot Gould est impressionnant dans le rôle principal et Candice Bergen est bien belle.Enfin les références littéraires et culturelles(le héros évoque par exemple la pré révolution française) apportent un supplément intellectuel à l'ensemble.En bref une oeuvre peu connue qui mérite d'être découverte .
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