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Thibault F.
52 abonnés
822 critiques
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3,5
Publiée le 21 février 2015
L'homme de l'ouest d'Anthony Mann n'est pas un mauvais film mais disons, un film décevant. Décevant, dans le sens où son propos se perd dans la direction qu'elle veut prendre découlant ainsi une narration sans éclat, convenue et franchement loin d'être indispensable. Certainement je suis mauvaise langue notamment car Gary Cooper, rongé par le cancer est impeccable, certaines scènes brillantes et osées pour l'époque (le lynchage de Coaley, le viol de Billie Ellis etc...) mais qui restent néanmoins noyées dans un scénario global grossier. Pour le reste, la technique est globalement maîtrisée, la bande sonore efficace et l'atmosphère permet de tendre une toile psychologique intéressante notamment du côté du personnage porté par Cooper. Bon mais décevant car je m'attendais à beaucoup mieux !
Un western, loin des conventions habituelles, mais habilement conduit par un cinéaste tout à fait conscient de chambouler le bel ordonnancement du genre. Il se la joue plutôt psychologie au détriment d’une action qui, quand elle se produit, n’est jamais gratuite. Elle induit la perception que l’on peut ressentir face à ses personnages imaginés au cœur de paysages époustouflants, totalement habités par l’histoire et ses protagonistes. Garry Cooper et Julie London forment un couple lui aussi hors des normes du western. Le happy end ne se fera pas à bouche que veux-tu, car la morale punit les méchants et honore ceux qui demeurent dans le droit chemin. Sous l’œil de Mann, ça fait du grand cinéma.
Avis bonus Des commentaires de la part de spécialistes du western et d’Anthony Mann, dont une analyse savoureuse et pertinente d’un certain Jean-Luc Godard, en 1959. Pour en savoir plus
Simpliste , ne se reposant que sur un grand cooper , il n'atteint pas le niveau de winchester ou de l'appât. Il n'en demeure pas moins réussi grâce à la maitrise parfaite de ce style par son réalisteur
Un western très bien réalisé avec un Gary Cooper en forme et un très bon rôle féminin incarné par Julie London, formidable. Mais ce film comporte également quelques défauts. Le scénario est solide mais pas riche, la longue scène dans la cabane aurait dû être un peu écourtée. De plus, Gary Cooper a bien vingt-cinq ans de plus que son personnage, qui en toute logique n''aurait pas dû avoir plus de 30 ans. Cela déséquilibre sa relation avec L.J Cobb (qui était plus jeune que lui !), et rend le personnage un peu flottant. D'autant qu'on a beaucoup de mal à s'imaginer que ce gentil monsieur ait pu être un assassin sanguinaire dans sa jeunesse. Cela ne correspond ni à l'image qu'en donne Cooper au début du film, ni au passé cinématographique de l'acteur, qu'il traîne qu'on le veuille ou non, derrière lui. Sans être un chef-d'oeuvre, l'Homme de l'Ouest reste un western bien maîtrisé et efficacement interprété par un bon casting.
Encore un bon western de Anthony Mann mais cette fois si avec Gary Cooper et non James Stewart. Pour commencer certe l'homme de l'ouest n'est pas le meilleur film d'Anthony Mann mais reste trés bon. Déja les liens entre ce gangs sont plutot bien mis en scène et avec une rare violence mais ces liens vont etre le centre du film car ils sont le grand interet du film car l'intrigue est completement superficiel et c'est ce qui fait l'originalité du film.
Deux scènes marquantes : le strip-tease humiliant imposé au personnage de Julie London et le duel final dans un décor étonnant de ville abandonnée. Pour le reste, c'est du classique, solidement charpenté grâce à un scénario efficace et une réalisation maîtrisée. Du travail de pro, avec en bonus le charme de Gary Cooper et les belles couleurs du Technicolor. Ce sera le dernier grand western d'Anthony Mann et le dernier grand rôle de Gary Cooper qui mourra en 1961.
Link Jones arrive en ville pour prendre le train pour Fort Worth. Il ne semble pas très à l'aise à cause de la foule, du train qu'il découvre et surtout à cause du shériff qui croit le reconnaître. Il prend ce train qui au cours d'une halte pour charger du bois pour la locomotive est attaquée par des bandits. Le train repart, repoussant l'assaut des hors-la-loi mais laissant sur la voie Link qui a pris un coup au visage, un voyageur roublard et une belle chanteuse... Western noir (très noir) d'Anthony Mann avec une mise en scène de qualité, une photographie magnifique, un Lee J.Cobb fascinant et des seconds rôles consistants. Un très bon western.
« L’homme de l’Ouest » est un magnifique western qui s’articule en quatre actes (le train, la ferme, la prairie et la ville fantôme) avec, pour chaque partie, un dénominateur commun, la violence qu’elle soit physique (liée à l’action) ou morale (liée à vexation, à l’humiliation ou au sadisme). Il existe deux grands types de westerns : action ou psychologie. Anthony Mann joue constamment sur les deux tableaux. C’est la symbolique de l’Homme tiraillé par un conflit interne et qui doit passer par une violente crise (externe) pour tenter de le résoudre ou du moins s’accepter tel qu’il est (quand les vieux démons du passé, refoulés ou mis de côté, resurgissent !). Gary Cooper est d’une sobriété époustouflante, stoïque, mais vite envahi par des pointes d’inquiétude qui le fragilise. Face à lui, Lee J. Cobb est un patriarche excessif et illuminé, en mode survie. Tous les seconds rôles ont également une place prépondérante dans ce quasi huit-clos. Je ne parlerai pas de la technique d’Anthony Man, de son utilisation des paysages ou du scope. A ce propos, les bonus du DVD proposent trois courts métrages riches d’explications. Dernière remarque, la scène avec les gros plans successifs sur les visages des protagonistes préfigure un des effets favoris du cinéma « spaghetti ». « L’homme de l’Ouest » est un pur chef d’œuvre aux antipodes du cinéma « humaniste » d’un John Ford. Deux visions antagonistes de la nature humaine. Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1.
Là je ne comprends pas les critiques. Je tente réellement de faire un effort. Je suis fan des westerns de toute époque et il saute aux yeux que celui-ci est vraiment mineur.
Le film manque de subtilité, le réalisateur semble nous faire du coude dans la première partie du film. J'adore Gary Cooper qui est vraiment un des monstres sacrés sans conteste mais ici il est pas du tout crédible. Là on est clairement sur un personnage dont les le profil sera repris plus tard par Clint Eastwood mais avec beaucoup plus de profondeur. Cooper n'impressionne pas, c'est triste mais je le trouve vieux, lourd et maladroit.spoiler: La scène de combat avec COaley est même d'un ridicule rarement vu pour un tel acteur.
Que dire de la réalisation? Vraiment très convenue. Il y aurait peut-être un remake à faire en développant le personnage de Dock, notamment son attachement et sa naïveté à l'égard de Link qui seule peut expliquer qu'il ne le tue pas dans la maison. Par ailleurs je ne comprends pas pourquoi Link a fait entrer ses deux camarades dans la maison avec les gangsters.
Les musiques donnaient pour moi dans la surenchère, bref je mets deux étoiles par attachement pour Gary Cooper sans quoi...
Bref on est très loin Du train sifflera trois fois. Ces derniers mois j'ai vu ou revu de vrais bijoux, L'homme qui tua Liberty Valence, acteurs extraordinaires avec une réflexion profonde sur plusieurs sujets ( la justice, la reconnaissance, l'intégrité), Josey Wales ou encore un film plus récent 3:10 Yuma, des films qui nous font réfléchir et voyager en même temps!
Même les héros de l’Ouest finissent par vieillir. C’est de cette idée, loin du thème du héros sans peur et sans reproche (et souvent sans trop de scrupules) qu’est en général le cow-boy hollywoodien, qu’Anthony Mann a construit ce western à la fois sobre et efficace, montrant de nombreux travers du genre humain : avidité, violence, moralité toute relative. Omniprésent du début à la fin, le peu disert Gary Cooper campe un personnage d’abord énigmatique, puis rapidement attachant de par le tiraillement et les principes indéfectibles qui l’animent. Et son imposante présence, au même titre que les très beaux décors naturels, donne encore plus d’attrait à ce film briseur de mythes.
J'hésite un peu : ce western est à la fois beau et plutôt bien joué et d'un autre côté, l'histoire n'est pas terrible et les scènes sont un peu convenues. Cooper se démène avec ce rôle de bandit repenti contraint par la force des choses à rejoindre ses anciens complices. Les bandits sont veules, lâches et stupides, complètement subjugués par leur vieux chef à la santé mentale faiblissante. Résultat : quelques scènes de lutte, réelle ou psychologique, entre Cooper et chaque bandit. Utiliser des méthodes de bandit pour retrouver sa liberté de repenti.
Anthony Mann a fait beaucoup mieux,Le jeu de gary cooper a beaucoup vieilli contrairement aux autres acteurs du genre comme henry fonda, james stewart et john wayne . Les classiques de l'epoque font parfois pale figure au revisionnage, là c'est le cas.
Cahier des charges respecté pour ce grand classique. La musique classique qui accompagne les images, check, la star en premier rôle, check, le bandit terrifiant, check, la belle fille à sauver, check, les fusillades, check. Tout y est, et pourtant tout est différent, et c'est ce qui fait la force de ce western hors du commun. En effet Lee J. Cobb campe un bandit dont les belles heures sont derrière lui et qui est rattrapé par la mélancolie et la fatalité, qu'il combat avec son exubérance forcée. Et c'est là tout ce qui fait le sel de ce western, finalement pas si classique, le mal-être qui le traverse de bout en bout et cette atmosphère nostalgique de fin du mythe de l'ouest, chassé par la modernité représentée par le train.