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Arthur Debussy
160 abonnés
693 critiques
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2,5
Publiée le 19 mai 2012
On oublie bien souvent qu'Eisenstein ne fut pas le seul cinéaste soviétique de talent durant l'ère du muet : Alexandre Dovjenko, aujourd'hui quasiment méconnu, a réalisé vers la fin des années 20 une série de films d'une exceptionnelle beauté! «Arsenal», sorti 2 ans avant son chef-d'oeuvre «La Terre», est de ceux-là. Si le goût de Dovjenko pour les visages burinés le rapproche d'Eisensten, il s'en éloigne par une utilisation moins prépondérante du montage, destiné surtout à souligner certains passages dramatiques. Outre un sens du cadrage époustouflant, Dovjenko fait preuve d'un talent admirable de metteur en scène, nombre de ses plans étant d'une puissance et d'un lyrisme impressionnant sans pour autant paraître grossiers ou pompeux, ce qui est d'autant plus remarquable! Le noir et branc est merveilleusement contrasté, les mouvements de caméras sont inspirés, l'interprétation est excellente... «Arsenal» mériterait donc d'être redécouvert, comme toute l'oeuvre du cinéaste ukrainien par ailleurs! Alors bien sûr la propagande n'est jamais loin, mais le thème de la révolte contre l'oppresseur est universel, et si il apparaît évidemment orienté ici, son expression n'en est pas moins digne d'intérêt, et même dissociable de toute idéologie communiste. A voir sans hésiter! [2/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Franchement pas un grand film. Récit bordélique, Dovjenko essaye de mettre du rythme mais perd en clarté. Il y a des plans et séquences filmé avec talent mais l'ensemble est plutôt indigeste et sans queue ni tête.
Quand on évoque le cinéma soviétique muet, on site immédiatement Eisenstein comme référence universelle. Pourtant d'autre cinéaste tout aussi talentueux ont filmés la révolution russe. C'est le cas d'Alexandre Dovjenko, qui réalisa une trilogie sur la révolution russe en Ukraine dont il est originaire et dont "Arsenal" est le deuxième volet. On retrouve ici tout le style du cinéma soviétique (débullé, perspectives fuyantes, gros plans sur des gueules cassés, contre-plongés, etc...). Dans un montage très efficace et rythmé pour l'époque. Après reste le scénario...et là...c'est du film de propagante communiste primaire quasi insupportable.