Bouzi Bouzouf aime assez moyennement « Daybreakers » des frères Spierig (après les frères Lumières, les frères Wachowski, les frères Hughes, voici les frères Spierig ; c'est trop cool ; heureusement que l'on est pas obligé de s'associer à son frangin quand on veut réaliser un film car si Bouzi Bouzouf devait travailler avec son propre frère sur un long-métrage, celui-ci ressemblerait à un machin complètement décousu et schizophrène, mélange de « Orange Mécanique » et de « Plus belle la vie » ; et puis, au fait, pourquoi des frères réalisateurs et pas des soeurs ? Enfin, merde, on est à l'époque de la parité, non ? Allez hop ! Bouzi Bouzouf veut des soeurs réalisatrices immédiatement ! Comment ça, y'en a pas ? Que l'on fasse tourner dans ce cas les soeurs Williams, les soeurs Goitschel, les soeurs Laborde, ou encore les soeurs Kaulitz de Tokio Hotel). Après cette longue parenthèse, Bouzi Bouzouf revient à « Daybreakers ». Il apprécie moyennement ce film, donc. Pourtant, « Daybreakers » possède tout ce qu'il faut pour le subjuguer : des vampires élégants en costard cravate, une ville rétro-futuriste qui n'est pas sans rappeler celle de « Dark City », des corps qui explosent en une énorme gerbe de sang, Willem Dafoe, de délicieuses scènes d'anthropophagie collective, d'ignobles créatures souterraines aussi agressives qu'une meute de pitbulls, Sam Neill, des gens qui se vomissent dessus, des scientifiques chelous, etc. Pourtant, ce cocktail appétissant ne suffit pas pour faire de « Daybreakers » un spectacle jouissif et inoubliable. Car il traite de trop de choses en trop peu de temps (1H38). Il aurait fallu une trilogie, voire carrément une série, pour développer comme ils le méritent les thèmes ambitieux du film et les différents éléments de son intrigue. Car là, « Daybreakers » empile tellement de trucs en un temps tellement court que sa densité lui explose à la face. On obtient au final un film bancal et mal foutu. On croirait mater un trailer, en fait.