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Un visiteur
0,5
Publiée le 18 mai 2010
Etre postmoderne cela signifie refuser toute étrangeté au passé. D'où une totale incompréhension de ce passé pourtant récent et les anachronismes totalemnt ridicules du film. Deux actrices qui passent leur temps à hurler et à s'agiter comme les gamines de la classe moyenne actuelle alors que cette époque, c'était le temps de l'inhibition, de la névrose, de la fuite silencieuse. « Les peuples démocratiques n’ont qu’une estime fort médiocre pour l’érudition, et ils ne se soucient guère de ce qui se passait à Rome ou à Athènes; ils entendent qu’on leur parle d’eux-mêmes, et c’est le tableau du présent qu’ils demandent. » Tocqueville
« le passé ne compte plus, seul compte le présent immédiat. Le trait fondamental de cette existence, c’est l’oubli: ses perspectives sur le passé et l’avenir se réduise presque aux dimensions d’un pur présent » K.Jaspers Mr Jackson est son temps, rien que de son temps
En dépit d'aborder une belle et triste histoire, je me suis réellement ennuyé devant les Malheurs de Sophie made in New-Zealand... Alors oui, la reconstitution est soignée, mais l'essentiel est absent : l'émotion. Je n'ai rien ressenti devant ces deux fillettes qui s'aiment et se découvrent, imaginent un monde bien à eux. C'est long, barbant, un documentaire qui ne dit pas son nom, sans pour autant être romancé. Peter Jackson n'a pas réussit à justifier l'adaptation de cette histoire au cinéma : pourquoi raconter cette histoire plutôt qu'une autre, certainement tout aussi touchante et tragique ? On découvre dans ce film Kate Winslet, déjà habituée aux films "sentiments-à-l'eau" (Titanic à la mer!, Eternal Boredom of the Pointless Memories, L'agonie de David Gale, le Pays (qui aurait mieux fait de rester) Imaginaire). Préférez regarder Les fautes d'Orthographe pour une bonne immersion autobiographique dans le difficile monde de l'adolescence (et en plus c'est français!).
Une amitié hors norme et un refus du monde extérieur de reconnaître la pureté de leur relation. Le sujet est intéressant et leur relation totalement fantasmagorique: "Tout a commencé le jour où nous découvrâmes la clé du royaume des nuages": un monde à part, monde de plaisir et de joie extrême fait d'illusions, de charme et de folie. Le titre du film s'explique à la moitié. "Comment ne pas croire aux miracles et augures lorsque l'on peut voir ces divines créatures" Tout peut donc arriver lorsqu'elles sont deux. La vie a commencé lors de leur rencontre. Elles forment un tout, une "possibilité" de magnificence et d'embellissement du monde. Tout s'éteint lorsqu'elles sont séparées. Personne ne peut les comprendre. Un peu comme les adultes qui ne comprennent pas les enfants. Quelques éléments fantastiques sont un peu perturbants mais il faut bien admettre que le dernier tiers est assez bouleversant jusqu'à la terrible promenade dans la forêt...
Le jeu des deux jeunes actrices est parfait. Esthétiquement magnique et surnaturel dans le royaume de Borovnia. En dehors de la scène du père de Pauline et du poisson sous un air de Mario Lanza, il n'y a que de l'humour noir. La mise en scène est remarquable et l'on sait ce que deviennent les personnages à la fin du film. Le final est choquant de réalisme. Peter Jackson était déjà un maître dans l'art de la réalisation. Mais de nombreuses scènes sont parfois ennuyeuses, ce qui est du à l'histoire. On a envie de connaître davantage le royaume imaginaire des deux filles. Cela reste un film à la fois original et troublant. J'ai beaucoup aimé la BO.
Peter Jackson laisse tomber le cinéma gore, et adapte un fait divers qui secoua la Nouvelle Zélande durant les 50's : le meurtre d'une mère par sa fille et la meilleure amie de cette dernière. Le réalisateur écarte complètement l'aspect policier ou juridique, pour se centrer sur la relation fusionnelle entre les deux jeunes filles, et les éléments qui ont conduit au drame. Il les dépeint ainsi comme deux personnes très intelligentes et imaginatives, se réfugiant dans un monde artistique onirique dès que le réel leur devient insupportable, ce qui va leur faire perdre leurs repères. Une démarche intéressante et plutôt subtile. Les débutantes Kate Winslet et Melanie Lynskey s'avèrent très talentueuses dans le rôle de ces adolescentes originales, et la mise en scène de Jackson offre quelques séquences de rêveries assez esthétiques. On note également que bien qu'il ait complètement changé de thème, le réalisateur n'a pas pour autant abandonné son style, avec des travelings, gros plans, et contre plongées baroques, qui accentuent les effets oniriques. En somme, "Heavenly Creatures" est une triste mais jolie histoire d'amour.
(...) La relation entre les 2 adolescentes occupent bien évidemment une place centrale dans l'intrigue et le style de Jackson explose à travers quelques séquences oniriques d'une beauté folle (annonçant par là son autre oeuvre plus sensible : "Lovely bones") mais on retrouve aussi quelques éléments forts comme son goût pour les très gros plans ou bien les travellings verticaux (que l'on retrouvera dans sa saga "Le Seigneur des Anneaux"), son incroyable maîtrise des effets spéciaux (avec déjà la compagnie WETA à l'oeuvre) même si les plus saisissants restent les incroyables personnages animés en terre cuite, un trucage bluffant au rendu incroyablement réaliste et qui donne quelques séquences magistrales, mêlant audace et poésie. (...) Peter Jackson n'hésite jamais à choquer via des séquences assez crues, sans abuser d'effets voyeuristes mais il provoque quelques remous, des émotions profondes et surtout, il fait corps avec son sujet, sa mise en scène s'effaçant derrière le drame pour laisser parler les faits, quand bien même il ne prive pas de prendre quelques libertés ou bien de laisser libre cours à sa propre interprétation. Les passages lus par Mélanie Lynskey en voix off sont toutefois de vrais extraits du journal intime de Pauline Parker et ces derniers demeurent assez éclairant sur la psyché de l'adolescente. La critique complète sur
Thelma et Louise version Peter Jackson, Le souci méticuleux de la réalisation dense. Mais dont la dynamique frise l'overdose. Pour une histoire un peu perturbante et peu pertinente au final. Les début d'une Kate Winslet qui crève l'écran.
Tiré d’une histoire vraie, Créatures Célestes est un film à la fois fascinant et terrifiant sur l'amitié fusionnelle entre deux jeunes filles prêtes à tout pour rester ensemble. Le film qui révéla Kate Winslet. Lion d'Argent au festival de Venise.
65 ans avant le terrible attentat de 2019, la ville néo-zélandaise de Christchurch avait déjà fait la une de l’actualité avec l’affaire Parker-Hulme. On pouvait donc être surpris en 1994 de voir "le meurtre le plus célèbre de Nouvelle-Zélande" être adapté au cinéma par un réalisateur alors spécialisé dans le film gore comique : Peter Jackson. L’auteur de Braindead ou des Feebles change effectivement radicalement de style avec Créatures célestes : fini l’hémoglobine rigolard, place à l’univers onirique de deux adolescentes cherchant à quitter leur quotidienspoiler: grâce à une amitié dérivant vers l’amour . Cette relation entre les deux jeunes filles permet ainsi au cinéaste de mettre en lumière l’absence d’ouverture d’esprit de la part d’une société très pudibondespoiler: (même le père de Juliet qui se moque de la Bible juge malsaine cette relation à tendance lesbienne) . Les deux jeunes filles se réfugiant constamment dans un monde fantasmé, Peter Jackson peut laisser place à toute son imagination débordantespoiler: (la séquence mettant en scène Orson Welles reste durablement dans les esprits) . On pourra d’ailleurs regretter la faible durée du film (1H39 mais il existe également une version director’s cut d’1H48) car cette rapidité empêche Peter Jackson de pouvoir totalement immerger le spectateur dans la psychologie des personnages. On peut penser que, s’il réalisait le film aujourd’hui, Peter Jackson aurait pu offrir une œuvre de 3 heures développant à la fois les raisons de l’amitié fusionnelle entre deux futures criminelles que tout éloigne apriori (Juliet est d’abord présentée comme une jeune fille assez arrogante alors que Pauline semble plus être une adolescente renfermée et complexée) et l’univers fantastique qu’elles inventent à longueur de journée. Toutefois, en l’état, le film est une œuvre extrêmement sensible et poétique (ce qui était surprenant à l’époque au vu des premiers films du réalisateur) qui permet de mettre sur le devant de la scène pour la première fois à l’écran deux jeunes actrices Melanie Lynskey et Kate Winslet (qui explosera 3 ans plus tard avec Titanic). Toutes deux explosent à l’écran dans ces personnages se moquant totalement des conventions de leur environnement. Ainsi, avec Créatures célestes, Peter Jackson montre qu’il est tout à fait capable de sortir de l’univers trash de ses débuts et de traiter un univers sérieux de manière tout à fait crédible. Un beau film à voir pour ceux qui découvrir une facette de la filmographie du cinéaste autre que celles des films gores ou des films à grand spectacle type Le Seigneur des anneaux ou King Kong.
Très beau film, qui aborde avec beaucoup d'humanité et de vérité des thèmes pas franchement faciles. L'adolescence, l'homosexualité, la limite entre l'imagination et la folie, et le meurtre bien sûr. La scène finale est une merveille de mise en scène et de cinéma : la tension monte lentement, peu à peu, jusqu'à l'explosion. On hésite pendant tout le film entre le rire, la consternation, la compréhension vis à vis de ces deux adolescentes. Mais la gravité rattrape le spectateur à la fin. Peter Jackson à mille lieues su Seigneur des Anneaux, et ça lui va aussi. Dommage que Kate Winslet fasse beaucoup plus vieille que les supposés 15 ans de son personnage.
Un film déchirant joué avec beaucoup de conviction et tourné avec beaucoup de sensibilité. Peter Jackson met en scène ce fait divers en prenant vraiment soin de ne pas porter de jugement, avec une certaine bienveillance envers ces deux adolescentes fusionnelles et dont le seul rêve est de s'extirper d'une réalité trop violente pour elles. La mise en scène est délicate et l'histoire se déroule avec beaucoup de douceur et de féminité malgré la violence dont on donne un aperçu dès le premier plan. Bref, une vraie réussite qui augure du talent du cinéaste bien au-delà de la spectaculaire trilogie de l'anneau.
Cette reconstitution d’un fait divers déchirant scénarisée par Frances Walsh et mise en image par son mari Peter Jackson est une preuve, tant sur le fond que sur la forme, que c’est bien dans la créativité artistique que ce couple trouve ses liens les plus étroits. Véritable tragédie amoureuse filmée avec un style magnifiquement féérique, cette œuvre pourtant méconnue du grand public est celle qui permit à son réalisateur, qui jusque-là se cantonnait à des gros délires gores, de se faire une réputation internationale et de pouvoir aller s’affirmer à Hollywood. La qualité visuelle de l’onirisme dans lequel se réfugient ces deux adolescentes tourmentées au destin tragique et le jeu plein de charme de la jeune Kate Winslet, qui elle non plus n’aurait sans doute pas sans la reconnaissance de ce film été embauchée pour le rôle principale de Titanic deux ans plus tard, rendent cette œuvre hypnotique.
Créatures célestes est alors bien plus que l’incursion référencée d’un cinéaste surdoué dans un autre genre très codifié. Il paraît alors comme une tragédie du créateur, qui à défaut de ne pouvoir transformer le monde dans lequel il vit, s’y résoudra avec désespérance dans le sang, seule encre indélébile qui réécrit instantanément un quotidien dont on ne peut s’échapper. Aussi beau que déchirant, Peter Jackson ajoute une autre créature céleste à sa filmographie.
Une passion impossible entre deux ados lesbiennes qui, défendue malgré tout dans un trip poétique, mène à la folie. Ca se regarde, belles couleurs, bonnes actrices (à voir en VO) mais ça ne marque pas des masses et reste trop négatif.