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stebbins
507 abonnés
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5,0
Publiée le 7 mars 2010
Unique, Confession défie tout jugement rationnel. Bien qu'étant découpée en cinq parties distinctes, l'oeuvre de Sokourov se doit d'être vu d'une traite, probablement pour mieux en considérer l'impact artistique. Alexeï Fiodorov, chef opérateur de génie, confère à cette longue nuit de neige et de vent une aura de bienveillance. Les images s'impriment plus qu'elles ne s'expriment : Confession est une oeuvre du dedans, de l'intrinsèque, du cocon : c'est un joyau d'une tristesse égale, presque détachée du monde qu'il représente. Certains plans, inoubliables, sont une invitation idéale à la contemplation. L'univers des marins, moins présents dans ces deux parties - à noter l'étonnant pouvoir de fascination que provoque le dialogue d'ouverture du troisième chapitre - évoque presque l'expérience du Bardamu célinien. Si la poésie n'est que la fabrication talentueuse d'harmonies en tous genres, alors on peut le dire sans honte : Confession est l'un des poèmes les plus sidérants de l'Histoire du Cinéma.