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stebbins
501 abonnés
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5,0
Publiée le 7 mars 2010
Alexander Sokourov propose du vrai cinéma : celui capable d'allier la rigueur narrative à la plus somptueuse des beautés formelles. Sa Confession maritime, poème complexe et indéchiffrable en termes de jugements rationnels, en est l'un des plus parfaits exemples. On sent planer l'ombre du cinéaste à travers le personnage du commandant, figure de l'alter ego pétri des souvenirs de son existence. La neige y est plus présente que jamais, elle hypnotise inlassablement : le film pourrait durer trois heures de plus que l'ennui n'oserait pas crier famine. C'est beau, triste et inoubliable. Réconfortant, aussi. On en oublierait presque la portée documentaire inhérente aux choix de caméra et de narration. Ainsi se termine les élucubrations d'un jeune cinéphile amoureux des images sokouroviennes... Toujours est-il que cette Confession me hante depuis la nuit dernière, cette nuit d'hiver terrible où la passion trouva une nouvelle évidence : celle d'une fatigue abolie par l'hypnose. Merci à Alexander Sokourov et à tous les membres de l'équipe...