Le cru Cinéma 2008 commence très bien avec le film GARAGE !!! Cette histoire d'un simplet d'un village irlandais est pleine d'humanité, même si le film peut paraitre parfois tragique. L'acteur principal est tout simplement impressionnant tant il a su donner vie à son personnage qui fait penser au personnage du même type du roman Des Souris et des Hommes. En tout cas, GARAGE est un film rare, beau, et indispensable pour se redonner le goût du cinéma, le vrai
Aguiché par les critiques, aimant les films décalé, je suis allé voir ce film avec enthousiasme. Mais après quelques minutes de film, quel ennuis! Je retien de ce film que le jeu de l'acteur principal. Si non, une pauvreté à tous les niveaux. Les images sont pauvre, les dialogues sont inexistant, l'atmosphère n'a pas de force. On pourrait croire que c'est un minimalise, un esthétique affirmé qui sert au sens du fil, mais même pas! enfin j'en ai pas eu l'impression! Au final je trouve ce film idéal pour les masturbateurs intelectuel qui trouveront, j'en suis certain, des super messages.
Un film épatant... qui vous parle à l'oreille, succession de tableaux d'une campagne irlandaise, lumineux comme la prestation de son acteur principal. Mais aussi un film sur le fracas assourdissant de la chute d'un homme, victime de la perte de ses repères. Où vous verrez comment le simple geste d'une casquette sur une paire de chaussures vous hantera, longtemps.
Film boulversant. Cet histoire du simplet du village qui ne trouve pas sa place en dehors de sa station service présente la nature des rapports humains et leurs limites dans une société rassasiée par la méfiance, les arrières pensées et la course vers toujours plus ... A déguster !
J'ai eu la chance ce voir ce film en octobre à Dublin. Il s'agit d'une œuvre exceptionnelle à plusieurs égards. C'est notamment, à ma connaissance, le premier témoignage filmé décrivant l'entrée de l'Irlande dans notre monde déshumanisé postmoderne. Bien que Beckett ai depuis belle lurette décrit l'absurdité du monde, l'Irlande à subit depuis 15 ans une transformation culturelle et identitaire extrêmement forte (je connais très bien ce pays et ses habitants). Mais la population manquant encore de recul face à cette transformation de la société, rares en sont les témoignages. Seuls les signes ostentatoires de réussite sont prônés et déployés, en réaction à l'identité culturelle traditionnelle (The Field, The Commitments, My Left Foot...). La réalisation de ce film est remarquable avec une photo digne d'une œuvre de Kitano et une mise en scène à la fois très minimale et totalement juste. Attention il s'agit d'un film difficile pour le grand public car extrêmement minimal et "dégraissé". Il se rapproche en cela de très près des meilleurs films asiatiques (taïwanais ou japonais notamment) à savoir que le spectateur non averti pourrait trouver "qu'il ne se passe pas grand chose"... Et pourtant sans que rien ne se passe justement, on l'entend bien ce cri sourd annonçant la fin de l'humanisme Irlandais, que l'on trouvait au fond des bourgades de ce magnifique pays. La tradition d'amitié a cédé la place à la superficialité, à l'argent, à la paranoïa morale, bref à notre "civilisation" malade et destructrice phagocytant l'individu. Au pays des "Scholars & Saints", Josie incarne la fragilité de l'Homme, son intégrité, mais il se retrouve comme perdu sur une île déserte. Son seul ami, ce cheval maladif est lui aussi un naufragé. Josie est un saint tout simplement. Plus je pense à ce film plus, je suis convaincu de sa justesse et de la qualité immense de sa réalisation. Quant à ceux qui le trouve triste, je leur laisse la joie de notre monde, il en regorgerait paraît-il...