Depuis le temps qu'on attendait un film de ce genre (film de gangsters, de Prohibition), c'est chose faite : "Public Enemies", réalisé par Michael Mann, avec Johnny Depp, Christian Bale et Marion Cotillard, est sorti mercredi dernier sur nos écrans. 2h15 de film de gangsters, un des films les plus attendus de l'année, dont le casting a fait saliver tous les amateurs de cinéma (pensez donc, le réalisateur de "Heat" et de "Collateral" au service d'un biopic sur un des plus célèbres truands des USA). Le résultat ? Magistral. Oui, "Public Enemies" est magistral. Son seul petit défaut réside dans la très grande noirceur de sa photographie (signée du grand Dante Spinotti), dans les scènes nocturnes ou d'intérieur nuit : on distingue difficilement l'ensemble du cadre, c'est vraiment obscur. Comme un film en noir & blanc, mais en couleurs, je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire ? Un vrai film noir, jusqu'à sa photographie. Mais ce n'est qu'un petit défaut, et encore, on ne peut pas vraiment parler de défaut, car ça donne au film un ton très 'réaliste', on croirait vraiment voir un film tourné à l'époque des faits. Ambiance années 30 totalement réussie, on pense beaucoup aux "Incorruptibles" de De Palma, à "Scarface" (bien entendu, celui de Howard Hawks), à "Bonnie & Clyde", à "Il Etait Une Fois En Amérique"...De grosses références, qui ne font pourtant pas rougir "Public Enemies", qui s'impose direct comme un des fleurons les plus essentiels du film noir et de gangsters. Certaines scènes, comme l'évasion inaugurale, ou la fusillade dans les bois et dans la nuit, sont franchement inoubliables. En un mot, oui, ce film est un putain de monument !