Candyman 2 est une suite que j’avais vue il y a longtemps, puis que j’ai revue récemment, avec un vrai plaisir. Pour ma part une suite inférieure certes, notamment car niveau intrigue il faut avouer que cette suite s’est un peu contenter de reprendre la recette du premier, mais c’est maitrisé.
Au casting, Tony Todd reprend du service pour un rôle un peu plus étoffé que dans le un, mais sans plus non plus. Il se contente de faire des apparitions, mais il faut avouer qu’elles sont notables, et charismatiques. L’héroïne ici c’est donc Kelly Rowan, jeune actrice charmante, qui porte son personnage avec un peu plus de fragilité que Virginia Madsen, mais une conviction bien présente et avec un jeu fin. C’est une belle succession à Madsen, et elle m’a tout à fait convaincu. Pour les seconds rôles certains sont tout à fait réussis, comme celui de Veronica Cartwright, d’autres sont moins percutants, mais enfin on reste sur du secondaire.
Le scénario reprend donc de très près au fond celui du premier, en intégrant deux éléments différents, dans la conclusion et dans la genèse du tueur. Honnêtement c’est de la reprise donc globalement, avec un concept similaire, mais le film est efficace. Il reprend le rythme lancinant mais jamais ennuyant du premier métrage, et il est bien parsemé de scènes marquantes. Pour ma part je regretterai quelques séquences pas toujours des plus crédibles (le flic agressif qui fait la bourde) et une fin quand même moins marquante que celle du premier. Mais bon, Candyman 2 reste de belle tenue.
Visuellement Condon fait du bon boulot et succède très honorablement à Bernard Rose. Sa mise en scène est un peu moins onirique que celle de Rose, mais ça fonctionne tout à fait dès qu’il est question de spectaculaire, avec un Condon qui visiblement à bien regardé le style Rose quand même. C’est une réussite, avec de la majesté quand il le faut, de l’intimisme lorsque c’est nécessaire, bref c’est travaillé et pas emballé n’importe comment. De même les décors sont très bons, et la photographie réussie, pour un film qui, au moins là-dessus se démarque clairement du premier métrage. On est ici dans l’ambiance carnaval à la Nouvelle Orléans, et c’est très convaincant, dans un style radicalement éloigné du premier métrage mais non moins bon. Comme le premier film quelques effets sanglants mais pas excessif ni trop nombreux, et une bande son de Philip Glass reprise du premier métrage qui fait toujours un effet d’enfer. Sa présence est géniale, elle revient souvent, et elle installe une ambiance très singulière, poétique et inquiétante.
Bref cette suite de Candyman 2 réjouira l’amateur du premier film. Si c’est vrai que scénaristiquement c’est très souvent repris du 1, s’il y a quelques faiblesses sur la fin ou sur certaines facilités, l’ensemble garde une très belle tenue. Pour ma part j’ai apprécié, et malgré le fait d’avoir tilté quelques fois sur les aspérités, je donne un 4 mérité à mon sens.