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groil-groil
94 abonnés
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5,0
Publiée le 11 septembre 2008
Manoel de Oliveira a 100 ans, et c’est pourtant le plus jeune des cinéastes en activités. En même temps, il incarne le Cinéma a lui tout seul, il l’a quasiment vu naître, et il réalise, en 2008, l’un des plus beaux films de l’année et un très beau film dans sa carrière, d’une constance incroyable. Oliveira est l’un des quatre piliers qui faisaient que le cinéma était encore debout. Depuis qu’Antonioni est mort, le cinéma était un peu bancal. Il reste aujourd’hui Godard, Straub - même sans Huillet, il continue - et Oliveira, qui font que le cinéma est à la fois un travail de mémoire et un art qui expérimente sans cesse et qui avance avec son siècle. Que deviendra-t-il une fois ces piliers disparus ? Que devient-on lorsqu’on perd la mémoire ? Pas grand chose, en définitive… Christophe Colomb l’énigme est donc, aussi, un film sur la mémoire, sur la mémoire intime et la mémoire universelle, sur la mémoire collective et la mémoire cinéphilique. Un film d’une audace folle, qui part du postulat que Christophe Colomb serait né portugais. Si le côté chauvin est le seul élément empêchant le film de toucher la perfection, on ne peut pas en vouloir à ce mec, putain, 100 ans, d’aimer son pays et de le lui dire.
Infatigable Manoel de Oliveira. Enchaînant film sur film, à l'instar d'un jeune homme boulimique de cinéphilie, le doyen des grands cinéastes signe un autre bijou d'exigence et de concision, mêlant la recherche historique à la fantaisie narrative. Ce n'est certes pas son opus le plus réussi mais une œuvre à la fois modeste et ambitieuse, loin de la perfection du "Val Abraham" mais étonnante par son montage, son travail sur la photo et son ton libre.
Manuel de Oliveira est probablement un cinéaste intéressant, réservé à des amateurs avertis. Si vous n'en êtes pas, braves gens, passez votre chemin. La lenteur exaspérante, l'absurdité (pour ne pas dire la bêtise) absolue des dialogues et la trame incompréhensible du scénario mettent les nerfs à très rude épreuve. J'ai pour ma part craqué au bout de 20 minutes et quitté la salle, partagé entre hébétude et affliction...
Ennuyeux, certes les faits et anecdotes racontés sont d'un intérêt historique assez solide mais plutôt pour un cours sur l'Histoire de la navigation portugaise ce n'est pas suffisant pour faire un film. La réalisation est soignée mais je pense que le format du documentaire aurait été plus efficace.
Film d'un ennui prodigieux. Il n'y a pas de scénario. Il n'y a personne derrière la caméra. Devant cette même caméra, ce n'est guère mieux : Manoel de Oliveira ne voulait pas jouer dans son film, et on comprend pourquoi : lui et sa femme déclament leurs répliques avec un manque de naturel tel que c'en est presque drôle. De grands plans fixes sans dialogues alternent avec de grands plans fixes horriblement bavards où les protagonistes parlent pour ne rien dire. L'énigme, ici, ce n'est pas Christophe Colomb, c'est le film en lui-même. Ca vaut la peine d'être vu pour dire d'avoir vu un film d'Oliveira. Il a une certaine idée du cinéma, mais malheureusement elle ne m'intéresse vraiment pas. Reconnaissons qu'après l'avoir vu sur Arte à une heure du mat', on dort vraiment bien après...
Qu'est-ce qui peut bien animer Manoel De Oliveira? Dans cette histoire nébuleuse à travers les âges d'un mythe invisible, le cadre dominant ne semble répondre qu'à une seule chose : l'architecture. Parsemé de courbes, d'éclairages en symétrie, de décors ou de détails qui forment l'unité du temps et de la séquence, le cinéaste portugais mène ses personnages au bord d'un timing étroit, répondant aux strictes normes de la construction en reflets. La symétrie se joue à la fois physiquement et cérébralement, puisque l'assemblage de plans eux-mêmes finissent par se compléter. Mais à partir de cette mise en scène, était-il vraiment nécessaire de perdre le spectateur dans des dédales d'instants dont on ne sait jamais s'ils creusent l'infini ou l'infime? A partir de l'immobilité de la caméra, Oliveira condamne ses personnages à ne pas vivre. Le montage insisté et hiératique imprime un hors-temps trouble et fascinant, quoique figeant souvent le film à une simple photo nostalgique tant les parti pris radicaux (dont l'apparition inattendue et binaire d'une femme vêtue des couleurs du drapeau portugais) alourdissent toute tentative d'intériorisation émotionnelle. En résulte une oeuvre mystique, au fond des temps, marquée par des empreintes d'amour. C'est la beauté du film : retranscrire l'attachement que l'on porte à un pays. Sa faiblesse, par contre, est d'avoir voulu l'abstraire pour lui donner une complexité qui, finalement, ne s'élève pas plus haut qu'une douce naïveté de cinéma.
Quel ennui ! Que c'est mal joué ! quelle piètre mise en scène ! On dirait un film à 2 balles tourné avec les moyens du bord par un étudiant faisant un premier film famililal avec sa caméra S8. Si l'expérience acquise par tant d'années de métier se solde par "ça", c'est inquiétant. Il faut de toute urgence donner le conseil aux autres producteurs d'arrêter plus jeunes. Le moins bon des moins bons docufilms que j'ai jamais vus.
Bon, une étoile parce que je n'arrive pas à me décider pour savoir s'il s'agit d'une immense blague ou d'un sombre navet : dialogues chichiteux, symbolisme poussif, action inexistante et acteurs à jeter dans le Tage les pieds dans du ciment. On peut évidemment se dispenser d'aller voir un tel film…
Le film de Manoel de Oliveira commence bien, n'ayant aucune idée du résumé du film en entrant dans la salle, je pensais au mythe de Christophe Colomb revisité, avec de jeunes portugais qui débarquent aux USA, et qu'on allait les suivre dans leur périple, ce qui me réjouissait.
Malheureusement, le film s'embarque dans un imbroglio confus relatif au fait que Christophe Colomb serait portugais, et le personnage principal est à la recherche d'indices le confirmant.
Outre l'intérêt limité du sujet, le film est bavard et ennuyeux. Certains scènes sont comiques tant elles sont décalées (revenir des USA pour voir une statue où il est écrit Christophe Colon en lieu et place de Christophe Colomb, ça laisse songeur...), et ni quelques belles scènes ni la complicité entre Manoel de Oliveira et sa moitié n'arrivent à élever ce film suffisamment pour qu'il soit à conseiller.
Alors que la presse est quasiment unanime pour dire que ce film est un petit bijou, je suis surpris de voir que beaucoup de spectateurs sont déboussolés devant une telle oeuvre. Alors je vais me ranger du côté de la presse pour défendre ce "petit" film réalisé par un grand Maître en la matière, un des plus grand réalisateur au monde. Certes, ce film peut déboussoler si vous êtes à la recherche d'une vérité historique sur Christophe Colomb ... mais il n'en restera qu'une énigme ... finalement est-ce vraiment important de connaître la vraie vérité ... Au final, ce qui ressort de ce Christophe Colomb, l'énigme c'est la passion qui nous anime, et cette émotion qui vient de l'interprétation de Monsieur de Oliveira et de sa femme. "L'amour est toujours si compliqué, exigeant et parfois même possessif ... l'important c'est de savoir reconnaître les différentes formes que peut revêtir l'amour". Voilà sur ces bonnes paroles tout droit sorties du film, je laisse méditer les spectateurs sur ce film plein d'émotion malgré les apparences ...
Reprenant la théorie de Barreto qui faisait de Colomb un portugais, ce film poétique et nostalgique est une invitation au voyage, un peu à la manière de Baudelaire. Mêlant recherches sur l'histoire d'une théorie dont il importe peu dans le film qu'elle soit réelle ou imaginaire, et parcours d'une (longue) vie amoureuse, c'est bien sur le chemin de l'amour qu'Oliveira nous entraîne. De la 1ère à la dernière image, ce film baigne dans une douce nostalgie, celle d'un homme parvenu au terme d'une longue vie et qui se retourne avec tendresse sur son passé, sur les mystères de l'amour. Plus peut-être que celle de l'origine de Christophe Colomb, Oliveira semble nous dire que l'amour aussi est une énigme, et non la moindre. Ce film déroute car son axe principal est pour moi dans la dernière partie, quand il parle d'amour avec sa femme. (Les comédiens sont Oliveira lui-même et sa femme) Un beau bilan émouvant et certainement la plus belle façon pour un cinéaste et sa femme de s'avouer leur amour, à travers le filtre de la caméra. On ne voit pas deux comédiens dans cette scène, on ne voit que deux êtres qui inscrivent leur amour sur l'écran, en quelque sorte pour l'éternité. Existe-t-il plus belle preuve d'amour pour un cinéaste ?
Manoel de Oliveira nous propose un voyage dans l'Histoire, un voyage personnel et un voyage imaginaire. On le suit volontiers dans ses recherches sur "Christophe Colomb", à travers différentes époques. Belle mise en scène, qui ne montre que ce que le réalisateur portugais veut bien nous livrer. La simplicité est toujours agréable. Dommage que le film ne dispose que d'une dizaine de copies.
Ennuyeux. C'est le seul film que je n'ai pas pu terminer depuis longtemps. Ce n'est meme pas une publicite touristique reussie pour le Portugal. pietre prestation des acteurs. Scenario digne d'une expression ecrite au college. Realisateur vraiment absent (pour ne pas dire completement incompetent). A Eviter absolument.
je me suis endormi pendant le film, je devais être fatigué, certes, mais le film ne m'a pas réveillé, bien au contraire ! à éviter, de mon point de vue...