Alors oui, bien sûr, Wild Child est un film de midinette, à ne pas voir quand on ne supporte plus les histoires conventionnelles des films d’ado made in Hollywood. Cependant, si vous vous situez encore dans la tranche d’âge de ce genre de film, Wild Child est une bonne surprise. La première partie est trop « cliché » pour être intéressante (la pauvre américaine riche et pourrie gâtée doit se rendre dans un lycée en Angleterre (qui ressemble à une vieille abbaye) où elle rencontre des « ploucs » qui la changeront en une fille, etc). Mais petit à petit, le film se met en place, Emma Roberts abandonnant ses mimiques agaçantes pour jouer enfin la vraie Poopy. On a alors droit à des répliques cinglantes, une guéguerre amusante entre Poopy et Harriet en passant par les plans machiavéliques de filles soi-disant rangées pour faire rentrer Poopy en Amérique. Le film défend de vraies valeurs : la très belle histoire d’amitié (typique mais qui évolue bien tout au long de l’histoire), la famille (belle séquence d’émotion, très bien interprétée, quand Poopy découvre la photo de sa mère)… Enfin, une mignonne petite histoire d’amour, mais pas si « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants », commençant par de beaux moments très doux et bien choisis, avant le baiser tant attendu. Le rythme ne fléchit pas, et les acteurs y sont pour beaucoup. Emma Roberts, digne nièce de sa tante, crève l’écran, et même si elle en fait un peu trop au tout début, elle arrive à donner au personnage de Poopy une ampleur inhabituelle pour ce genre de film en jouant avec justesse et sincérité. De même pour sa bande d’amies, toujours un éclat malicieux dans les yeux, et Alex Pettyfer dont le Freddie se trouve être plutôt mûr et réservé, loin du tombeur prévisible. Reste Natasha Richardson, tout simplement parfaite dans son interprétation de la directrice, et une très bonne raison de regarder Wild Child. A voir aussi pour l'arrivée des « divas » à la fête et la scène de danse d’Emma Roberts !