Avec « La baie sanglante » qu’il considérera comme son film fétiche, Mario Bava entame la dernière partie de sa fructueuse carrière et sans doute aussi son dernier travail important, pourtant doté de moyens dérisoires. C’est Dino De Laurentiis qui met Bava en contact avec le jeune scénariste Dardano Sacchetti qui vient de se brouiller avec Dario Argento après « Le chat à neuf queues ». Les deux hommes sont en harmonie d’écriture et concoctent une histoire qui avec le recul sera vue comme à fortes préoccupations écologiques mais aussi et surtout comme précurseur de ce qui deviendra dès le début des années 1980 un phénomène de mode mondial avec le « slasher ». Il se dit même que le réalisateur Sean S. Cunnigham, après avoir vu « La baie sanglante », aura eu l’idée de donner le titre « Vendredi 13 » à son célèbre film de 1980, en hommage aux treize meurtres qui scandent l’action du film de Bava. Chacun de ces treize meurtres qui s’orchestrent autour de la cession de la baie d’une île, détenue par une comtesse (Isa Miranda) dans le but d’en faire un complexe hôtelier, a été avec l’aide du spécialiste des effets spéciaux Carlo Rambaldi, minutieusement travaillé par Bava qui pour l’occasion tient aussi le rôle de chef opérateur (son métier initial). En ce début des années 1970 celui qui était né en 1914 avait sans doute pris conscience des dégâts occasionnés par la main de l’homme sur la nature. Particulièrement en Italie où les règles d’urbanisme, souvent à la main des organisations mafieuses, ne faisaient pas grand cas des petites bêtes que les complexes hôteliers viendraient perturber dans leur environnement, contribuant à leur disparition progressive. D’où le titre original « Ecologia del delitto » qui prend aujourd’hui tout son sens. On comprendra donc aisément que les protagonistes de l’histoire ne trouvent donc guère d’indulgence sous la plume de Bava et de Sacchetti qui laisseront le triste mot de la fin à deux jeunes enfants qui tout en jouant innocemment, mettront un terme sanglant à cette tuerie pour laquelle leurs deux parents les avaient abandonnées de très longues heures dans un mobil home. La photographie est sublime et il a fallu toute l’inventivité de Bava qui tournant dans la propriété du producteur Giuseppe Zaccariello à Sabaudia est parvenu à donner l’illusion d’une forêt luxuriante là où se battaient en duel quelques maigres bosquets. Autre idée originale qui n’aura pas été reprise dans les slashers, les crimes sont perpétrés par différents protagonistes qui ne sont d’ailleurs jamais clairement identifiés, donnant toute sa magie au film. Le serial killer ou « Bogeyman » sera lui la figure de proue de la longue liste des suites données à « Halloween », « Vendredi 13 » et autres « Freddy » ou « Souviens-toi de l’été dernier ». Recette sans doute plus efficace pour créer le frisson immédiat avec les fameux « jump scares » mais aussi plus primaire dans l’approche et surtout moins subtile dans l’architecture des meurtres. Il faut savoir ce que l’on veut ! Mario Bava était un grand réalisateur qui plus le temps passe trouve des adeptes par-delà sa disparition maintenant assez ancienne (1980).
C'est nul et pourtant je pense que les meileur film horreur /gore etc son de cette epoque , le debut du genre... mais la avec ou sans recul c'est nul , mal fait et risible a souhait
Etrange ce film , à la fois kitsch et chiant , prévisible et trop bref et en même temps esthétique et sexy , attirant et surprenant . J'avous ne pas trop savoir quoi en penser , c'est un giallo particulier , j'avais l'habitude de voir des films "urbains" dans ce style , les baies ou les endroits de ce genre font d'avantage penser à des cadres de slashers je trouve , il y a une atmosphère qui me plait beaucoup néanmoins mais je trouve qu'il est globalement trop faible au niveau scénario , toute la fin va beaucoup trop vite ; Certes le scénario n'est pas le point le plus important d'un giallo mais la c'est vraiment "torché" ; Les personnages sont tous extrêmement curieux , fallait oser pour la toute fin...
Un petit domaine au cadre bucolique et à l'atmosphère calme, peut être même trop calme est le fruit des convoitises en vue d'une grande affaire immobilière. La comtesse paralytique propriétaire du domaine coupe court au projet. Erreur fatale: un plan diabolique, criminel est mis en place... Avec "La Baie sanglante", Mario Bava signait un film qui allait servir d'inspiration à des films disons... particuliers qui vont connaître leur âge d'or dans les années 80: il s'agit bien entendu des slashers. Le film de Bava en est un, ça ne fait aucun doute, mais à part les meurtres réalistes et violents, il n'y a pas grand chose à retenir. Parfois ennuyeux, parfois un peu angoissant ce film est tout de même à voir car il reste le précurseur d'un genre cinématographique...
Pas l'oeuvre la plus aboutie et la plus marquante dans la filmographie de Mario Bava, mais "la baie sanglante" mérite tout de même le coup-d'oeil car il s'agit à priori du tout premier slasher de l'histoire du cinéma. La mise en scène est plutôt réussi en ce qui concerne les scènes de meurtres. Il y en a d'ailleurs treize au total, dont une scène de pendaison, une à la hache ou encore une à la lance. Par contre, ce giallo manque à mon sens de suspense, il n'y a pas suffisamment de gore et les comédiens font une prestation assez moyenne. Je retiendrais quand même la bonne performance de Claudine Auger qui est l'une des seules à tirer son épingle du jeu. On notera aussi une fin bien surprenante et une photographie assez soignée concocté par Mario Bava lui-même. On est donc en présence d'un thriller horrifique à découvrir et qui à du fortement influencer Sean S. Cunningham pour son "Vendredi 13".
"La baie sanglante" est un film culte du genre "giallo". Il comporte tous les bons ingrédients du genre: Une ambiance unique et dérangeante, des meurtres assez crus et gores, une chouette mise en scène, de beaux décors, une BO sympa, une actrice principale Claudine Auger aussi belle que dérangée. Mythique.
Sorte de nouvelle version de "L'Île de l'Epouvante" (que le même Mario Bava réalisa en 1970) mais en gore, "La Baie Sanglante" raconte donc une histoire similaire, proche des "Dix Petits Nègres" d'Agatha Christie, une bande de gens, invités dans une belle demeure isolée, se font trucider les uns après les autres...mais par qui ? Ici, Bava en fait des tonnes dans le gore, ça gicle, on parle de ce film comme d'un précurseur (avec "Black Christmas") du slasher et pourquoi pas ? C'est en tout cas une de ses plus belles réussites, tout en restant une série B horrifique un peu datée. A noter, la présence ici de Laura Betti, et de Claudine Auger, une ex Miss France et ex James Bond Girl ("Opération Tonnerre").
Avec « La baie sanglante » Mario Bava, le père du Gialo, jette les bases du Slasher. Tous les composants de ce style sont déjà présents : lieu isolé, meurtres sanglants, complaisance gore, sadisme, pin up dénudées et sauvagement assassinées. L’influence de Bava sur Craven se retrouve dès les premiers films «The Last House on the Left », « The Hills Have Eyes », à tel point que « La baie sanglante » sera présenté aux USA comme « Last House on the Left II » alors qu’il a été réalisé avant. L’apogée créatrice de Craven sera atteinte avec « A Nightmare on Elm Street », en particulier dans le troisième opus délirant. Au delà de cette genèse, le réalisateur italien met en scène une étude entomologique sur les turpitudes humaines, dans une ambiance d’une moiteur collante, accordant ainsi la forme et le fond (fond qui manque dans les descendants américains). Ses personnages, exceptée Brunehilde, sont égoïstes, cupides et sans scrupules. Ainsi l’absence d’empathie évite de se laisser distraire du réquisitoire implacable d’un misanthrope. Tout est mal qui finit mal avec une conclusion abstraite en forme de clin d’œil, prouvant, s’il en était besoin, à quel point la mise en image (mise en scène et photographie) est maîtrisée par le cinéaste. Mais de regretter les zooms avant et arrière intempestifs, un casting de niveau aléatoire avec une absence de direction d’acteur qui fait apparaître Claudine Augier brillante, par défaut et un script par moment bordélique.
La Baie Sanglante (1971) est sans nul doute l’un des films les plus importants de toute la filmographie du cinéaste italien. C’est aussi l’un des pionniers en terme de "giallo" (film italien oscillant entre le polar, l'horreur ou encore l'érotique) et c’est aussi l’initiateur de ce qui deviendra quelques années plus tard, le "slasher" (film où un serial-killer s’en prend généralement à une bande de jeunes). Mario Bava (Les Trois visages de la peur - 1963 & Une hache pour la lune de miel - 1971) réalisait ici un film d’horreur dans la plus pure tradition transalpine, ne dérogeant pas à la règle, il est hélas désolant de constater que le film supporte difficilement le poids des années (lorgnant de temps en temps vers le grand-guignolesque), mais tout cela ne nous empêche pas de rire des différentes mise à mort que nous réserve le réalisateur.
En la faisant courte je dirais que « la baie sanglante » c’est vendredi 13 soigné et avec des idées. Pour développer un peu c’est un Giallo qui a inspiré de manière évidente le Slasher américain avec son tueur mystérieux qui décime l’ensemble du casting avec tous les outils qui lui passent sous la main. L’histoire est assez improbable et simpliste et les personnages caricaturaux, mais Mario Bava arrive par sa mise en scène à susciter l’intérêt et la curiosité. Il suit un schéma qui peut faire penser à du cinéma porno sanglant : scène de meurtre, intermède, scène de meurtre, intermède … et une musique qui elle aussi fait penser à un film de fesses des 70’s. Dit comme cela ce n’est pas engageant mais il arrive à tirer un maximum du peu de moyen visiblement à disposition en filmant des meurtres très graphiques (les effets pratiques sont très réussis) et de bonnes idées de mise en scènes. Si on est amateur du genre c’est vraiment un film à découvrir tant il parait un précurseur à ce niveau.
Écologie du crime Dans le dernier numéro en date de la 7ème Obsession, il est beaucoup question du slasher. Ça tombe bien, j’avais ce Bava en stock dans mon … service de VOD (hum …). L’occasion faisant le larron (hum encore …), on lance le truc ! Nous sommes dans un petit coin de paradis qui pourrait ressembler à Baden. Là, des jeunes foufous trouvent une boite de nuit abandonnée et visitent en douce une maison d’architecte. Ce lieu paradisiaque est l’enjeu d’une lutte entre propriétaire et apprenti promoteur qui souhaite tout artificialiser. Bref, au final, ça fait pas mal de morts au compteur. Si le slasher doit avoir des jalons, ce sera chronologiquement Psychose, Le Voyeur et La Baie Sanglante. Les deux premiers apportent la psychologie du genre et le dernier affine la forme. Tout ça pour dire qu’aujourd’hui, on ne sera pas surpris par le procédé de mise en scène de La Baie Sanglante puisqu’on l’a déjà vu ailleurs dans des films postérieurs. Pour autant, ça fonctionne toujours. La première demi-heure est assez jouissive par sa tension ascendante et son petit côté frivole qui nous rappelle que nous sommes en terres italiennes. La suite devient une intrigue criminelle un peu plus classique (giallesque disons) mais toujours au cordeau. On appréciera (ou pas) des meurtres à la violence très graphique qui nous ramène au temps où ça racolait à tout va. Au chapitre des regrets, il y aura peut-être une interprétation un peu juste, une gestion de la lumière (ou peut-être du temps) un peu chaotique où on confond parfois le jour et la nuit américaine et un rythme parfois mal assuré. Reste que c’est assurément un bon moment et que ce film dans sa première partie est un cas d’école.
Je suis assez déçu! Vu la réputation du film et aimant beaucoup le genre giallo, je m'attendais à découvrir un chef d'oeuvre, et au final, c'est un film assez basique et qui a franchement assez mal vieilli. Rien de bien exceptionnel si ce n'est de bons meurtres, mais ça n'a rien de bien fascinant. La première partie est franchement pas mal. Bons meurtres et mise en scène assez particulière. On a même droit aux codes de bases du genre slasher (tueur, jeunes inconscients, courses dans la forêt, arme blanche, ambiance, etc), d'ailleurs, il y a même un meurtre qui fait fort penser à Vendredi 13. Quant à la deuxième partie, j'ai détesté. Très ennuyante, inintéressante et très lente. Bref, c'est le premier film de Mario Bava que je visionne et j'en ressors assez déçu. Pas mauvais, mais pas aussi excellent que sa réputation le laisse envisager.