"(500) Days of Summer" se veut beaucoup plus fin et original que l'immense majorité des comédies romantiques. D'abord parce qu'il présente une relation de manière non-linéaire, entremêlant les différentes phases traditionnelles (rencontre, séduction, bonheur, routine, disputes...), les fameux jours servant de repère très simple mais très fluide. Ensuite parce que, comme le film l'annonce dans les premières minutes, il ne s'agit pas vraiment d'une histoire d'amour. "(500) Days of Summer", c'est surtout la relation d'un homme et d'une femme, vue exclusivement de l'homme. Et celui-ci, de par son éducation, est persuadé que la femme de ses rêves va lui être livrée par le destin, et que le bonheur et l'amour seront au rendez-vous. En conséquence, il va analyser sa relation de manière complètement déformée. Joseph Gordon-Levitt est attachant dans le rôle de Tom, protagoniste semi-immature, amoureux, et rêveur. Zooey Deschanel est convaincante en Summer, jeune femme qui est évoquée à travers la vision simpliste et superficielle de Tom, mais qui en réalité est beaucoup plus nuancée et froide. Le film porte ainsi sur les différences de point de vue et d'appréciations d'une relation amoureuse, et la manière dont les films ou la musique nous influencent sur l'amour. A ce niveau, c'est par exemple une lecture radicalement opposé de "The Graduate" qui sera symbolique de l'opposition de nos protagonistes (lui est persuadé que c'est un conte romantique, elle y voit l'aspect dramatique et sombre). Ceci étant, si le fond est intéressant, la mise en scène et l'écriture n'ont rien de révolutionnaire. Il n'y a pas vraiment de personnages ou de situations mémorables, malgré quelques audaces visuelles çà et là. Toutefois l'ensemble se tient très bien sur 1h35.