Bien avant d'être en tête d'immense mastodontes type Jurassic World 2 ou bientôt la série dans l'univers du Seigneur des Anneaux, Juan Antonio Bayona réalisa ce petit bijou.
Tant film de maison hanté que drame très profond et touchant, L'Orphelinat arrive à allier les 2 styles pour nous offrir un moment particulièrement fort. Ce qui m'a le plus impressionné c'est son côté épouvante. Bayona joue sans cesse la carte de la suggestion et de l'interprétation, jamais il n'est grossier dans son approche. Il est tout aussi subtil et intelligent dans sa mise en scène, la superbe bâtisse est très bien utilisé, il y a aussi un gros travail sur le son, les petits bruits (grincements de portes, de parquets, pas....) ainsi que sur les musiques. Plusieurs scènes sont vraiment marquantes, celle de la régression avec la medium en tête, séquence incroyable de tension et de montage.
Mais L'Orphelinat c'est aussi le récit d'une mère très touchante, une mère qui a perdu son fils, une mère prêt à tout entendre, à tout essayer pour le retrouver. Jouée par l'excellente Belen Rueda, c'est une femme qui reste forte et brave face à tout les événements paranormaux et terrifiants dont elle fait face, et ce en gardant toujours la foi.
Le scénario n'est pas très original, mais intelligent et fort en émotion, ce qui le rend haletant, jusqu'à son dénouement. Un dénouement poignant, à la fois terrible et extrêmement beau, les larmes montent très vite. Le tout dernier plan du film ne fait que conforter ce que je pense de lui, de l'interprétation et une fin ambiguë, j'adore.
L'Orphelinat c'est donc un gros coup de coeur, bien loin des The Impossible, Quelques Minutes Après Minuit ou Jurassic World.