Une trés belle histoire d'amour impossible entre deux adolescents.Le film évoque la condition difficile d'être hermaphrodite.Un thème peu développé au cinéma.Un film triste joué avec justesse et sans voyeurisme.
Un très beau film sur la difficulté de naître différent(e) et sur toutes les intolérances en général. La réalisatrice/scénariste tisse le beau portrait dune adolescente à la recherche d'elle même, mais aussi de ses parents et des gens qui l'entoure qui face à l'inconnu et à la différence se retrouve face à leurs propres peurs et questions. Le tout est fait avec un tact immense, qui donne au film un sentiment d'humanité et de chaleur. Aucun voyeurisme, aucun jugement dans ce qui aurait pu facilement tomber dans le pathos ou le graveleux. C'est écrit avec sensibilité et tendresse, mis en scène avec calme et sérénité. Ce qui pour un sujet comme celui-ci relève de l'exploit. Un sans faute pour des acteurs touchants, vrais, impliqués, même si ce sont les jeunes qui dominent l'ensemble avec la jeune Inés Efron en tête. Un rôle sans doute très difficile pour une si jeune actrice qui s'en sort vraiment admirablement, que ce soit dans les scènes de rage ou celles plus intimes. Une très belle direction d'acteurs. Un petit film argentin en coproduction franco-espagnole qui tient la route malgré un sujet qui aurait pu s'avérer scabreux et racoleur. Tout ceci est en fait bien éviter par la réunion de trois talents en parfaite osmose : écriture, mise en scène et interprétation. Un film dur et émouvant pour public averti. Un vrai message d'amour et de tolérance.
Pour son premier film, la réalisatrice argentine Lucia Puenzo prend des risques en s'attaquant à l'hermaphrodisme, thème quasi inédit au cinéma. A un âge où l'identité et le désir sont au centre de tous les maux, Alex, 15 ans, doit en plus se décider quant à l'avenir de son corps qui est ammené à changer irrémédiablement. Alors que ses parents invitent un couple d'amis de Buenos Aires, dont le père est un spécialiste de chirurgie ésthétique, Alvaro, leur fils de 16 ans, rencontre Alex. Lucia Puenzo signe un film inattendu sur l'adolescence, les troubles de l'identité, le désir sexuel et l'amour paternel. Alex dont la différence attise les curiosités les plus malsaines fait preuve d'un courage exemplaire pour assumer ce corps qui fait d'elle un monstre aux yeux de certains. Son père, magnifiquement interprété par Ricardo Darin, sera son plus beau soutien dans cette épreuve. XXY évite tous les poncifs d'un sujet casse-gueule et se révèle alors comme une oeuvre bouleversante, violente et poignante sur la perte de l'innocence, la tolérance et la différence. A ne pas manquer.
Film au sujet assez rare et difficile a traiter sans tomber dans un voyeurisme des plus douteux. Voilà que le réalisateur arrive à nous émouvoir grace au scénario superbement écrit, qui se veut pudique et retenu, tout commes les acteurs en total adéquation avec leurs personnages. Du beau cinéma sensible et fort.
C'est un film sur la différence, sur les questionnements qu'elle engendre et les rejets qu'elle suscite. Alex est hermaphrodite. Elle a 15 ans et découvre le désir. Mais quel désir, et vers qui le porter ? Elle découvre aussi la violence du monde, systématiquement dirigée vers ceux qui ne ressemblent pas au modèle établi. On conseille à ses parents d'agir au plus vite, de faire l'opération de "correction" qui fera d'elle la jeune femme dont la société rêve. Mais Alex se rebelle, au risque de passer pour un monstre. Sa rencontre avec Alvaro, lui aussi en plein questionnement identitaire, va brusquer le cours des choses. La grande force de ce film vient de son traitement : à la fois pudique et frontal, poétique et violent. Tout voyeurisme est contourné mais l'essentiel est mis en avant. Inés Efron est impressionnante dans un rôle difficile, comme si elle s'était glissée totalement dans ce corps en pleine tranformation. XXY est aussi un film sur l'amour paternel. Rarement figure de père n'aura été aussi belle, aussi touchante. Le père d'Alex (magnifique Ricardo Darin) est là pour la protéger, mais surtout pour l'accompagner dans son choix, quel qu'il soit, donc vers la liberté. Un beau premier film, une réalisatrice à suivre.
Un drame et un sujet tabou traités avec beaucoup de sensibilité et de délicatesse. Le film XXY est une histoire douloureuse qui montre le sexe sur un autre aspect sans aucun voyeurisme. Il aurait pu s'appeler le troisième sexe
Ayant vu le film quelques mois auparavant au Festival de Cannes, je dirai que c'est un des films qui m'a le plus marqué. La jeune actrice est remarquable. Le sujet abordé est rare et tabou c'est pour cela que ce film est et restera unique en son genre. Je vous le recommande fortement.
Personellement je n'avais jamais vu un film sur l'hermaphrodisme..un sujet délicat, trés peu médiatisé donc réellement tabou. Une histoire sur la tolérance, la différence poussé à l'extrême, sur l'amour qu'il soit filiale ou pas et sur le désir. Côté performance d'acteur je salue bien bas l'actrice principale qui réussit parfaitement à osciller entre l'homme et la femme naissante entre leurs désirs respectifs et leur vision des autres. L'acteur qui joue le rôle du père est excellent et là ou tous les autres semblent fade et sans contours lui et son enfant "éclatent" en toute circonstances, de colère, de désespoir, d'espoir et d'amour.