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Un visiteur
3,0
Publiée le 19 février 2013
Je mets un tout petit peu plus de la moyenne, car malgré cette lenteur, le sujet reste intéressant, et surtout très rare (on n'a pas vraiment d'autre point de comparaison). Les acteurs sont vraiment très réalistes, les plans sont magnifiques. Les questions sans réponses ne me choquent pas (même si cela rend le film reste un peu vide au fond) mais paradoxalement chacun peut se faire son propre avis. Des amis me l'ont conseillé, et on a tous des avis et des ressentiments différents, c'est pour cela que je vous le conseille, au moins une fois dans votre vie.
J'ai eu l'occasion de voir ce film pendant la quinzaine du cinéma espagnol et latino, et je l'ai adoré !!! Il est touchant et parle avec justesse et pudeur d'un sujet délicat. Le film est tout en émotions et en psychologie, il nous confronte à nos propres peurs du regard de l'autre et en même temps à nos préjugés sur la différence, nos choix, sans pour autant tomber dans le dramatique ou le glauque. Les acteurs sont d'une justesse époustouflante, surtout les deux adolescents. XXY m'a vraiment bouleversée, à voir et à revoir !!!
Très beau film sensible, pas tapageur mais assez fort, qui évite effectivement toutes les surenchères qu'un tel sujet pouvait entraîner. Sans jamais rechercher le crapoteux ou l'étude de cas clinique, la réalisatrice fait suivre des scènes tout en suggestion et en ellipses par d'autres qui abordent plus frontalement les questions posées par l'abiguïté sexuelle. La progression est remarquable et permet l'adhésion du spectateur sans pour autant susciter un quelconque voyeurisme. Interprétation idéale, surtout de la jeune actrice, qui arrive presque à faire croire qu'elle a dix ans de moins, et fait croire à ses tourments sans surjouer le trouble. A voir pour sa pudeur et ses qualités d'écriture (scénario et image), pas pour un sensationnel dont la cinéaste a soigneusement su s'éloigner.
Un film qui aurait pû être génial, si la réalisatrice n'avait pas tant voulu éviter le voyeurisme. En effet, du coup, trop de questions restent en suspens à la fin du film ... Et on ne comprend même pas très bien ce que c'est d'être hermaphrodite. Toutefois, ce film est intéréssant. D'abord parceque c'est un sujet, à ma connaisance, inédit ou très peu traité. Parceque les acteurs sont excellents. ( particulièrement l'héroine). Et aussi parceque on n'est plus le même après avoir vu ce film. On comprend beaucoup de choses sur la société, notamment sur la construction des idéntités sexuelles. A voir donc.
J'ai vu ce film au festival de Bangkok , en présence de la réalisatrice. C'est une jeune femme exceptionnelle et visiblement très cultivée. Elle parle très bien de son film et de l'hermaphrodisme. On comprend très vite que l'intelligentsia argentine n'a rien à envier à celle qui gravite autour de Saint Germain des Prés, prétendument le centre du monde. La réalisatrice nous apprend aussi que les acteurs NE SONT PAS des ados. Le garçon a 19 ans et la "fille" 25. C'est un choix assumé de sa part. De très belles scènes comme celle où l'héroïne rend visite à une vieux "confrère". Le film c'est aussi le récit de la découverte par le garçon de ses gouts sexuels insoupçonnés, de rapports pères fils difficiles. La scène finale sur le ferry est évidemment le point d'orgue d'une oeuvre qui mérite les plus grands bravos.
Difficile de trouver des adjectifs à ce film tant il est troublant, bouleversant et inatendu . Un sujet tabou, peu abordé au cinéma et auquel on ne pense pas souvent. Un scénario qui nous prend au tripe, nous choque ou nous émeut. On est tout simplement scotché lorsque les lumières de la salle s'allument et qu'on doit retourner à sa petite vie. Peu importe la qualité de ce film que je ne saurais estimé tant il m'a subjugué, il fait partie de ceux qui nous marquent et qu'on oublie pas de si tot.
Lucia Puenzo propose un climat intimiste, pudique mais aussi troublant pour montrer les transformations de l'être (internes et externes) face au regard des autres et la crise de l'identité qui en découle. Les dialogues sobres et dépouillés laisse place aux visages et à leur expression. XXY est bien heureusement servi par des comédiens étonnants de vérité et par la poésie des images.
Prix de la Semaine de la Critique au dernier Festival de Cannes, "XXY" est un beau film mélancolique et évanescent sur un sujet extrèmement casse-gueule. Si elle n'évite pas tous les pièges qui se tendent devant elle, la réalisatrice dresse un beau portrait d'adolescent(e) et surtout de son père, incarné par l'excellent Ricardo Darin. Pas inoubliable mais réussi, et confirmation de la qualité du cinéma argentin.
On n'a absolument pas affaire à une approche clinique ou physique de l'ambiguité sexuelle, mais plutôt à un véritable éloge de la différence et de la tolérance plein de sensibilité. Les acteurs contribuent en très grande partie à cette réussite : la bluffante et animale Inés Efron dont l'intensité du regard vous pousuivra longtemps, mais aussi les émouvants Ricardo Darin (déjà connu) et Martín Piroyansky (très prometteur). Deux (toutes petites) réserves : la charge contre le machisme s'avère un peu trop appuyée même si elle n'en reste pas moins efficace, et la mise en scène manque parfois un peu de "souffle". Le cinéma sud-américain, et argentin en particulier, continue de nous abreuver de bonnes surprises !
Un bon scénario de départ, le courage de traiter un sujet grave, l'émotion à fleur de peau de l'adolescence très bien portée par les jeunes acteurs,tout semble y être...mais je m'ennuie, j'attends la fin, c'est longuet, et au final l'accumulation des non dits finit par lasser, on a pas vraiment l'impression d'avancer, dommage! deux étoiles donc pour les acteurs et les paysages.
Un film très dérangeant ! Mais ce film montre à ces spectateurs que la nature de l'homme n'est pas si bonne que ça ! Dès que nous sommes différent nous sommes assaillit par les critiques et les regards en biais ! A VOIR !