Largo Winch – Quand James Bond croise Camping Paradis
Quand t'apprends que Tomer Sisley incarne Largo Winch, t'as un bug dans la matrice. Le mec a beau avoir un sourire charmeur de pub pour dentifrice, on parle d’un héros aux allures de Brad Pitt sous stéroïdes dans les BD ! Là, c’est comme filer le rôle de Conan à Kev Adams. Tu te demandes si le casting s’est fait à l’aveugle ou au PMU du coin. Mais bon, Sisley s’en sort pas trop mal, un peu comme un étudiant qui vise la moyenne et finit à 11.
Adapter Largo Winch, c’est comme vouloir transformer une Ferrari en Renault Twingo : tu perds un peu de la classe en route. Ici, Jérôme Salle fait du camping avec le scénario, mélangeant plusieurs albums dans un blender pour sortir une soupe tiède. Les fans de la BD, eux, cherchent encore où est passée l’élégance et la profondeur du personnage. Spoiler : elle est restée dans les pages.
Le pitch a du potentiel : le fils caché d’un magnat assassiné doit affronter un complot international. Mais là, ça se résume à Tomer qui court dans la jungle, joue les James Bond du discount et se débat avec un script qui hésite entre thriller sérieux et soap opéra de luxe. Si Largo Winch est censé être le Batman de l'économie mondiale, ici, il ressemble plus à un stagiaire chez McKinsey.
Kristin Scott Thomas, toujours impeccable, arrive à sauver quelques scènes, mais ses talents d’actrice ne suffisent pas à compenser des dialogues qui sonnent parfois comme du théâtre de lycée. Les méchants ? Ils ont autant de charisme qu’un Power Ranger en costume. Quant à Tomer, il fait ce qu’il peut, mais il n’a pas l’étoffe d’un héros qui inspire la terreur ou l’admiration. Peut-être qu’avec un peu plus de muscles et de charisme, il aurait mieux incarné le milliardaire rebelle.
Malgré tout, le film se laisse regarder. Les scènes d’action sont correctes, et le rythme évite de sombrer dans l’ennui. On a droit à quelques moments qui rappellent l’essence des BD, mais c’est souvent trop timide. En gros, ça se regarde comme une série B du dimanche soir : ça divertit, mais tu zappes vite après.
Largo Winch n’est pas un mauvais film, mais il n’est pas non plus à la hauteur des attentes. Entre un casting discutable, un scénario un peu bordélique et un héros qui manque de charisme, on est loin du potentiel explosif de la BD. Bref, c’est sympa, mais si tu veux du vrai Largo, retourne lire les albums.
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