Avis sur The Master

Si l'on oublie le fait que ce soit Tsui Hark aux commandes et que cela ne se ressent nullement, The Master s'avère un film d'action aux chorégraphies bien orchestrées qui ravira es amateurs de Kung-Fu.

un film trop bidon mai que font des talent com jet li et tsui hark dans cette merde

Film de Tsui Hark, c'est appréciable, on sent l'effet des années 80 rien qu'à voir la coupe de cheveux du méchant, et on remarque également que Tsui tente d'imposer petit à petit des nouveaux plan de caméra dans le monde movie Asia, sinon il y à de l'humour, notamment avec une scène ou Jet Li apprend à conduire, vient alors le passage du flic qui demande d'arrêter la voiture et la fille tente de reprendre le volant et stop la voiture, elle se retrouve dessus de Li, position quelque peu compromettante aux yeux de l'agent de police, hilarant. Un final pour The Master sur le haut d'un toit, ça bastonne sec et dur.

The Master est un Tsui Hark particulier; quelques années avant son entrée fracassante (pour sa carrière internationale) dans le cinéma américain, il réalisait déjà ce petit film avec Jet Li, qu'on croirait tout droit sorti de studios hollywoodiens, et dont le but serait de faire un pastiche humoristique des grands films de kung-fu hong-kongais (principalement des classiques avec Bruce Lee).

C'est son ton qui surprend le premier : à mi-chemin entre le pastiche et la parodie, il se perd souvent dans un humour sans chute, surjoué, et dont on a du mal à comprendre l'utilité. Serait-il possible que Tsui Hark se soit perdu, qu'il n'ait plus grande imagination venue 1992? L'arrivé, seulement deux ans plus tard, du magnifique The Blade prouvera le contraire.

Plus qu'un problème d'imagination, The Master semble pâtir d'un déficit d'entrain; drôlement monté, joué sans grande émotion, il transmet, tout du long, une mollesse de tous les niveaux, si ce n'est de mise en scène. Paresseux jusque dans son écriture, il développe peu ses personnages et nous livre une histoire stéréotype dont on connaît déjà la conclusion à peine l'introduction dévoilée, au scénario d'ailleurs proche d'un mauvais Van Damme, Norris ou Seagal.

Heureusement que la bouille toujours joyeuse de Jet Li dynamisera un peu le tout, rendu mou par des méchants ultra-caricaturaux aux mulets de l'apocalypse et ses dialogues emprunts de clichés, quand ils ne tentent pas de multiplier les punchlines (cela dit toutes mauvaises) ou les clichés ethniques (avec des latinos qui ressemblent étrangement à des asiatiques). Ainsi, la seule représentation de l'occidental important dans l'intrigue se fera autour de ces hommes à mulets, blouson en cuir sur l'épaule et rictus de grand méchant qui ne le quittera qu'une fois mort, profondément idiots et vaniteux, mauvais et cruels.

Face à cela, l'asiatique, toujours souriant, conduira à de nombreuses blagues étranges, tantôt ridicules (les futurs disciples de Jet Li qui s'agenouillent devant lui quand il se met en garde, alors qu'ils l'avaient volé juste avant) tantôt incompréhensibles (Li heureux de rester à la fin, et qui se moque de sa possible bien aimée qui, désireuse de le suivre en Chine, devra s'y conduire toute seule).

Heureusement, le talent de Tsui Hark viendra rattraper l'incompréhension générée par l'oeuvre, encore qu'on pourra lui reprocher de manquer d'imagination. S'il nous avait habitué à mieux, c'est surtout au niveau des combats qu'il semble peu inspiré; s'il tente toujours d'innover, il manque de la hargne de The Blade, des vertiges de Time and Tide, du rythme effréné de Double Dragon.

Visuellement fade, The Master contente peu l'amateur d'Hark et de ses histoires, ici simple intrigue de vengeance, d'héritage et d'amour de tout ce qu'il y a de plus banal dans le cinéma international d'action. Peu inspiré, il reste un divertissement agréable tenu par un Jet Li toujours aussi impressionnant, véritablement déchaîné dans un combat final certes bordélique mais très spectaculaire.

Un film sans grande saveur, qui vaut plus pour la chorégraphie de ses combats que pour son intrigue simpliste, ses personnages banals et sa mise en scène assez plate, proximité avec des séries b fauchées décuplées par sa bande-son insupportable et constamment à côté de la plaque (faut l'entendre écorcher les oreilles sur le duel final; c'est unique).

D’excellentes combat, une mise en scène typée 80’s (aaaahhh le beau brushing du méchant...), un humour très potache qui ne fera rire que les enfants de moins de 10 ans (le look djeun’s de Jet Li, un régal !). En tout cas on ne reconnaît nullement la patte de Tsui Hark dans ce petit film d’action sans prétention.

The Master n’est pas franchement un grand film, mais ce n’est pas non plus un désastre.
Coté acteurs, Jet Li est plutôt à l’aise dans son personnage. Il n’est pas dans sa meilleure performance, et manque un peu de charisme par rapport à certains autres de ses films. Cela étant peut-être du à un personnage un peu plus quelconque que d’habitude. Malheureusement, à ses cotés il n’y a pas grand-chose. Jerry Trimble assure au moins au niveau de l’action, mais alors les autres. Je pense en particulier aux « élèves » de Li qui jouent franchement mal la comédie en cabotinant de manière outrancière. Dommage que le film n’ait pas proposé un casting plus complet.
Le scénario est honorable. Il reste sur des bases très classiques, mais le film est dynamique, et arrive à être suffisant sérieux pour rester un vrai film d’action et non une comédie teintée d’action. La gradation est bonne jusqu’à un combat final très convaincant. Il reste malheureusement quelques petites choses inexpliquées (après tout pourquoi tout ce petit monde cherche à se taper dessus) en sus des lieux communs (l’entrainement ultra-rapide des nouvelles recrues par exemple).
Visuellement Tsui Hark ne s’en tire pas trop mal mais il est loin d’être au meilleur de sa forme quand même. En dehors des scènes d’action, je dirai qu’il tombe assez vite dans le quelconque, en offrant un spectacle juste passable. La photographie est honorable, mais ne marque pas outre mesure, de même que les décors d’ailleurs qui s’avèrent relativement sobre et sans recherche particulière. En revanche il est vrai que les combats sont solides, portés par un excellent Jet Li et un Trimble très honorable, et il y a de surcroit quelques scènes d’action violente (celle du bus par exemple), avec juste le regret que le faux sang soit tout de même peu crédible. Enfin, musicalement si un effort supplémentaire avait été fait cela aurait été très positif à The Master, car là c’est très anodin.
Pour conclure, The Master est une petite série B d’action avec Jet Li qui ne retiendra pas l’attention plus que cela. C’est globalement plutôt propre, et c’est ce qui me fait lui donner la moyenne. L’ensemble reste une relative déception compte tenu du réalisateur et de l’acteur principal.

ce film est tellemnt nul que c'en est un chef d'oeuvre tout simplment !