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mat niro
354 abonnés
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2,5
Publiée le 31 juillet 2016
Un film quelque peu décevant des frères Coen où l'humour juif est toujours présent mais pas forcément compréhensible pour tous. Une petite déception malgré des scènes cocasses.
"A Serious man" constitue en soi un petit coup de génie des frères Coen, celui d'avoir réussi à filmer la comédie la plus drôle sur la culture juive, tout en dressant le portrait de la descente en enfer d'un homme bien mais dépassé par les événements, ces derniers se révélant complètement burlesques ou insensés... Le cocktail est jouissif ! Et que dire de la musique, de l’esthétique et du jeu d'acteur ? Royal.
Soyons honnête, même les meilleurs peuvent trébucher. Si les frères Coen nous ont habitué au fil de leur filmographie à des oeuvres de qualité, "A serious Man" marque une exception. Formellement parlant, il n'y a pas grand chose à redire. La mise en scène et soignée et on y retrouve leur univers (ou du moins une partie) si particulier. De leur côté, les acteurs gèrent et le film est dôté d'une superbe B.O.. Non, c'est l'écriture du scénario qui fait cafouiller le tout. Aux premiers abords, cette histoire juive est attrayante d'autant qu'elle est agrémentée d'un humour noir et piquant. L'autodérision et la satyre sociale sont également de mise. Malheureusement, l'intrigue part dans tous les sens, tente d'être subtile en usant de nombreux non-dits mais échoue en perdant le spectateur jusqu'à ce final obscur. Les frères Coen ne nous offrent finalement pas grand chose de consistant à se mettre sous la dent. Le quotidien de cette famille (et surtout du père) soumis aux foudres du destin nous indiffère. Du coup, le long métrage devient lui-même peu intéressant.
Un film sensé être drôle, mais où l'on rit pas, pour moi c'est raté.
On suit l'histoire d'un homme à qui il arrive plein de problèmes, on nous en fait une liste, et point final. Pas de péripéties, pas d'intrigue, pas de fin.
Si je devais résumer ce film ce serait du vide. Peut-être y avait-il quelque chose à comprendre, peut-être pas, en tout cas j'ai pas aimé.
8 ans avant "The big Lebowski", les frères Cohen réalisaient l'exceptionnel "Serious man". Sans conteste, un de leurs films les mieux réussis. Tout simplement désopilant, hilarant... et décapant ! L'amour se conjugue une fois encore au 2e, voire au 3e degré. Un grand film à ranger bien au chaud à côté du "Big Lebowski". Génial !
Si la première partie est ennuyeuse voire soporifique, la seconde moitié du film elle redresse le tir avec quelques scènes qui feront sourire et un final plutôt réussi. Mais le tout reste long, beaucoup trop long... Les frères Coen ont un univers bien à eux, ils nous y invitent parfois, mais avec A serious man, j'ai eu l'impression de ne pas être convié.
Mine de rien je n'ai jamais été déçue par les frères Coen, et leur sens légendaire du cynisme moderne. Avec A Serious Man ils s'attaquent à leur religion et plus généralement à l'absurdité de la vie. On a un protagoniste, ni plus ni moins que l'américain moyen, qui voit s'abattre sur lui frontalement la fameuse loi des séries. On arrive dans sa vie à un moment ou tout part en vrille, et la question est mais ou les frères Coen veulent bien nous mener? Au rire et à la remise en question peut-être, à l'être humain et ses interactions avec ses semblables, souvent bien plus compliqué qu'il n'y parait... J'adore ce genre d'univers ou tout est pathétique tout en restant irrésistiblement drôle. Bien sur on a ce qu'il y a de plus mainstream pour les années 60, ça peut être un eventuel reproche, après tout pourquoi placer l'action dans les années 60? Pour se faire un petit Jefferson Airplane sans paraitre vieux 68tard? Ou tout simplement pour démontrer que malgré une technologie toujours plus à la pointe (je pense au baladeur du fils par exemple), l'homme n'a pas beaucoup évolué, dans le fond... Après l'ambiance est super, mais dans le même genre il y a mieux, on reste un petit peu sur notre faim. J'ai adoré ce trio de rabbin et cette fin vraiment, la cerise sur le gâteau? Une comédie dramatique à garder en tête.
Divers évènements dans la vie d'un professeur d'université, de religion juive, qui a deux enfants, et dont l'épouse cherche à quitter le domicile conjugal. Donc, que de problèmes en perspective, même ses radios semblent mauvaises... C'est une comédie dramatique proprement dite. Elle se déroule dans le milieu juif américain. L'aspect juif est très marqué. Il y a beaucoup d'humour (heureusement) et le le film est très critique envers un mode de vie à l'américaine. La réalisation, très fluide, est d'une bonne facture. Aucun ennui à suivre le héros du film qui semble vouer à une malchance extraordinaire. Même agaçant, il reste très sympathique. Un film de qualité.
Voilà un film qu'on peut difficilement qualifier de drame tant ce terme suggère la correspondance du scénario à une réalité bien connue. Il utilise en effet des aspects inexploités du cinéma pour faire surgir l'irréalisme dans une histoire qui serait sinon cohérente. Portraits, discours : telles sont ces facettes caricaturales et quasi-photographiques pour les premiers, ampoulés et riches pour les seconds. Les conversations aussi y vont de leur grain de ce qu'on peine à prendre pour de la folie : elles sont contradictoires, parfois même frustrantes de non-sens. Pourtant, voilà ce qui crée l'ambiance étrange dans un film commun. Voilà ce qui fait de ce film un presque chef-d'oeuvre, une réussite dans le transport de l'esprit.
Je vois à peu près pourquoi on peut ne pas aimer ce film, voir le détester. Pas glamour, pas spectaculaire, déprimant au possible, et si on est allergique à l'humour juif, on peut facilement verser vers l'ennui. C'est pourtant à mon sens un des meilleurs films des frères Coen, qui ne sont jamais aussi brillants que dans la comédie grinçante et noire... Dieu qu'on est loin des indigents "Intolérable cruauté" et "Ladykillers"! Les interrogations que pose ce film sont nombreuses, et comme l'expérience du chat de Schrödinger, jamais résolues. Un film à la fois drôle, austère et dramatique, qui fait réfléchir bien après l'avoir vu.
Ce « petit » film des frères Coen n'en est pas moins réussi. On suit ici une tranche de l'existence de Larry Gopnik, professeur de physique quantique dans l'Amérique des 60's, Juif de son état, dont la vie était jusqu'à présent parfaitement réglée et sans surprise, et qui va subitement être frappé d'un mal incurable : la scoumoune. Les ennuis, plus divers – et drôles – les uns que les autres vont s'enchaîner, bouleversant le quotidien et les certitudes de cet individu ultra-discret et cartésien. Se laissant finalement persuader que cette accumulation de déboires en un temps record ne peut qu'être l'œuvre de Dieu, il tentera de trouver conseil auprès de plusieurs rabbins, dont les suggestions s'avéreront moins convaincantes les unes que les autres. Une farce tragi-comique sur l'absurdité de la vie et la force du destin, doublée d'un bel hommage à l'imaginaire des Juifs américains.
"A Serious Man", comédie grinçante menant une réflexion sur le non-sens de la vie marque un tournant dans la filmographie des Coen. Le film reste à la fois dans la continuité du style des réalisateurs de "Fargo", en alliant un humour premier degré et un humour noir beaucoup plus inquiétant, et propose quelque chose de nouveau dans le sens où l'on a cette fois affaire à des personnages relativement normaux et à des situations pas si extravagantes (à part, peut-être, l'épisode du dentiste). Le film fascine et impressionne par sa réussite à concilier une écriture sublime et un scénario qui s'apparente plus à une suite de scènes qu'à une narration classique et logique. Il faut aussi saluer l'interprétation époustouflante de Michael Stuhlbarg, irrésistible en père de famille dépassé par tout ce qui le touche. Déroutant, drôle et formidablement audacieux: un grand Coen !
Quand on regarde certains genres de films, on aime être désorienté, dépaysé. Dans le cas de "A Serious Man", c'est plus que ça. Pour Mr et Mme Toulemonde qui n'ont qu'une très superficielle connaissance de la culture juive américaine, autant dire qu'il faut s'accrocher pour comprendre quelque chose. Le film des frères Coen n'est pas mauvais en lui-même, c'est juste qu'il y a un 'culture shock' dans lequel on finit par se sentir un peu perdu. Par contre, on comprend parfaitement la critique acerbe des Coen sur les USA.