Une histoire complexe qui fait surgir de nombreux personnages au demeurant bien campés et que l'on prend toujours plaisir à voir évoluer. En cela ce film hautement dénonciateur ne se veut pas un film à thèse, mais d'abord la mise en images d'un récit qui prétend toucher un public populaire. Toutefois la verve satirique est omniprésente : critique de la société patriarcale africaine, du poids des traditions et des croyances (l'islam et l'animisme sont pareillement traités), de la manipulation des masses par le pouvoir politique allié à la caste des religieux... Et pourtant nulle haine, aucun signe de désespoir, mais une vision dynamique et joyeuse malgré une fin qui confine au mélodrame.
Un homme est pris entre 2 feux, son père et sa chérie, la religion et le journalisme. Le film est vraiment bien réalisé, les acteurs loins d'être très professionnels s'en sorte très bien. Malheureusement ma freebox ne m'a pas laissé voir la fin.
Très bon film africain à voir. les personnages sont très convaincants dans leur rôle. ce film met surtout en exergue la complexité des relations dans la société africaine entre nouvelle et ancienne génération. la nouvelle géneration des intellectuels africain est mise à face à ses responsabilités entre désir d'emancipation et volonté de respecter la tradition. les thèmes abordés sont très bien traités malgré quelques petites caricatures. C'est un bon moment agréable à passer.
"Il va pleuvoir sur Conakry" est un film d’1h 53, sortie en salle en 2007 ; Il s’agit du premier long métrage du cinéaste Cheick Fantamady Camara. Le film a reçu une vingtaine de récompenses à travers le monde, notamment le prix du public au festival FESPACO de la même année. Une histoire captivante qui met en liesse une jeunesse africaine éprise de liberté et d’un certain modernisme. Ce conflit intergénérationnel, entre tradition et modernité est incarnée ici, par un jeune couple, Bangali (Bibi), un caricaturiste virulent qui n’hésite pas à repousser les tréfonds de certaines traditions et, par Kesso, une jeune informaticienne moderne… Bangali, sans son consentement, est désigné pour succéder à son père Iman, l’un des plus grands du pays. Mais, voilà que celui-ci a déjà d’autres projets pour l’avenir. Notamment, l’arrivé d’un enfant hors mariage. Ce qui va sérieusement compliquer ses plans et brouiller les relations familiales… Ce film met en lumière, des acteurs prometteurs qui sont à la fois, touchants et sincères dans leurs manières d’interpréter les personnages. On se laisse facilement happer, par un jeu d’acteur aussi plausible que véridique.
Je trouve que le trio, des trois comédiens Alex Ogou, (Bibi), Tella Kpomahou, (Kesso) et Fatoumata Diawara, fonctionnent à merveille, avec, une justesse de jeu qui permet d’apercevoir les émotions par moment.
Un film, en permanente évolution rythmique et intensive qui permet ainsi, de couvrir quelques longueurs, en plus d’une musique subliminale composée et interpréter par la chanteuse Malienne Fatoumata Diawara.
Pour finir, je dirai qu'il s'agit d'une fresque audacieuse et déconcertante de la société africaine, qui sonne et résonne encore aujourd’hui, comme un appel d’espoir en direction de cette jeunesse frétillante, qui parfois croulent sous le poids des traditions.
Film frais, rythmé, audacieux par certains cotés, qui aborde de manière humouristique certains apsects de la société de Guinée qui peut se retrouver partout en afrique noire francophone.A voire sans modération pour l'humour et les évolutions abordées. Film qui était en compétition au festival "Lumières d'Afrique" de Besançon.