Une bonne surprise !
Paul W.S Anderson est un réalisateur qui a touché à plusieurs genre et registres, on peut citer en vrac le sympathique Even Horizon, le décevant Resident Evil ou encore le foiré Alien Vs Predator. Cette fois-ci il décide de s'attaquer à un remake d'un film avec Sylvester Stallone et qui date de 1975. Mission accomplie ?
Death Race commence par une séquence de course poursuite endiablée en voiture blindées et armées jusqu'aux dents. Le ton est vite donné, il va y avoir du sang et de la tôle froissée ! Dépeignant une société où l'on travaille au jour le jour avec peu de moyens et d'argent, on y rencontre Jensen Ames, un pauvre ouvrier tout juste au chômage qui vient de subir un coup monté. Accusé, à tord, du meurtre de sa femme, il est envoyé sur Terminal Island, une île organisée à la manière d'Alcatraz et qui renferme les plus dangereux criminels du compté. C'est ici que vont ce jouer les courses à la mort, course en 3 étapes où l'on élimine physiquement les concurrents qui ne sont les pires criminels de l'établissement. Voitures blindées, armes diverses, boucliers et autres fumigènes, mais aussi des pièges sont présents tout au long du circuit afin de dynamiser la course. Dans une économie capitalise, le réalisateur critique l'appât du gain notamment à travers la retransmission payante des courses. Au bout de cinq victoires, le vainqueur peu être gracié et donc libéré. Proposant un schéma très empreint, voire carrément inspiré, de Battle Royale, ce film n'est pas ennuyeux ni même répétitif. Les courses présentées sont dynamiques, variées et tiennent le spectateur en haleine. Le milieu carcéral donne lieu a quelques libertés qui seront, ou pas, appréciées. On peut voir aussi une influence directe issue de la saga Fast And Furious qui a fait ses marques via des courses poursuites endiablées. Cependant on peut pointer du doigt les clichés carcéraux qui sont, hélas, tous là : les clans de prisonniers dont les asiatiques, les blacks, les latinos, mais aussi les pervers, les accroc à la musculation, les blacks qui jouent au basket ... On peut aussi mentionner la troisième course qui, en plus d'être courte, ouvre la porte à un final prévisible et inintéressant. Tout ceci constitue, à mon sens, les points négatifs de ce film et qui vont ternir un peu le tableau final. L'histoire, en général, n'est pas déplaisante même si cette affaire de vengeance personelle sent clairement le déjà-vu.
Coté casting le film met en avant des gros bras afin d'aguicher les plus réticents. On retrouve Jason Statham (la saga Transporteur et Expandables), Tyrese Gibson (la saga Fast And Furious et Transformers), Joan Allen (la saga Jason Bourne) ou encore Ian McShane (Pirates des Caraïbes 4). Vous l'aurez tous compris, le choix de ces acteurs est purement symbolique car ils sont tous habitués à évoluer dans des films tournés vers l'action. Quoi de mieux que de sélectionner des acteurs aux gros bras pour interpréter des criminels au lourd passé. De ce fait, ne vous attendez pas à des dialogues fins et raffinés mais plutôt à des répliques à la fois vulgaires et machos. Soyez donc prévenu que les dialogues ne sont pas finauds !
Niveau réalisation, Paul W.S Anderson s'en tire haut la main avec des cascades réalisées à l'ancienne, c'est à dire sans effets spéciaux ni recours à la technologie de pointes actuelle. Les plans réalisés sont criants de réalismes, même si on a des doutes concernant certaines voitures blindées. Les musiques utilisées sont originales et se marient parfaitement à l'univers dépeint : rap black américain pour le milieu carcéral, bon vieux hard rock pour les courses afin de dynamiser celles-ci ... En clair, on ne voit pas le temps passer et c'est tant mieux !
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Les + : les 2 premières courses, les morts des participants, l'histoire atypique
Les - : la troisième course, la fin, le manque de surprises
Note : 14 / 20
Sortit d'on ne sait où, Death Race marque le retour d'un vieux film datant du siècle passé et qui avait marqué pour son second degrés. Ce n'est pas le cas avec ce remake qui tente, avec plus ou moins d'aisance, de mêler un univers carcéral hostile avec des courses à la mort réalistes et renversantes. Misant sur une réalisation propre et léchée sans doublier les cascades réalisées à la bonne franquette, Paul W.S Anderson marque des points et change des habitudes. Le casting reflète parfaitement cette volonté de proposer un film bourrin avec des stars montantes, ou déjà bien ancrée, dans les films d'action. Pas ennuyeux pour une sous, on pourra certes pointer du doigt une fin décevante ainsi qu'un film conducteur maladroit pour l'histoire, mais cela ne compromet pas l'aspect général du film. Un premier contacta franchement plaisant qui donne envie de continuer avec la suite !