Alors qu’il paraissait évident qu’on allait retrouver Tobey Maguire et Sam Raimi dans le prochain épisode de Spider-Man, une discorde entre les deux artisans de la saga et les producteurs amenèrent ces derniers à faire un reboot seulement 5 ans après le dernier opus.
Réalisé par Marc Webb, au nom adéquat, mais aux compétences plus que discutable pour se mettre à la tête d’un blockbuster attendu, qui devait détrôner le 3e épisode de la saga précédente, The Amazing Spider-Man est un de ces navets si mauvais qu’il n’arrive même pas à provoquer de sympathie pour un spectateur qui s’ennuie plus que ferme. En effet, le film est pénible dès ses premières scènes, lentes, mal filmées et surtout vraiment mal jouées. The Amazing Spider-Man fourmille pourtant de bonnes idées et de certaines qualités qu’on n’attendait plus dans un Spider-Man : une Tante May convaincante (ils n’ont pas pris trop de risques avec Sally Field, avouons-le) et un casting, en dehors d’Andrew Garfield et d’Emma Stone, vraiment pas crédibles (Stone y va même de sa phrase “J’ai 17 ans“, fou rire dans la salle), plutôt performant, Denis Leary et Rhys Ifans en tête.
Malheureusement, tout le reste est une catastrophe industrielle, des scènes de comédie, honteuses à la love story, affligeante, tout en passant par les scènes d’action carrément moches lorsque Webb décide de faire de la vue à la première personne, des scènes vues et revues dans d’autres films d’action, un scénario, pourtant écrit par l’excellent James Vanderbilt, qui prend bien trop son temps et qui rappellent aux grandes heures de la nullité avec Batman Begins… Dernière grosse faute de goût : la musique de James Horner est absolument inaudible, une bouillie pour les oreilles, très étonnant de la part de ce compositeur.
The Amazing Spider-Man est donc un bien mauvais film, qui est évidemment arrivé trop tôt, alors que le souvenir de la trilogie de Raimi était encore frais chez les fans de l’homme-araignée : un coup pour rien.