Moins abouti que cuisine et dépendances, moins cocasse que le dîner de con, moins bachique que la grande bouffe, ce film chorale sur le thème du dîner est la déception de la semaine.
Pourtant tous les ingrédients étaient réunis pour faire de ce vaudeville aigre- doux un festin quatre étoiles.
A commencer par un casting garni composé de la crème des comédiens du moment mais qui hélas ne réserve aucune surprise : Karine Viard fait du Karine Viard, et il en va de même pour tous les autres, de Dany Boon, à Marina Foïs, en passant par Patrick Bruel, Pierre Arditi, Emmanuelle Seigner, Christopher Thompson, et Patrick Chesnais.
Danielle Thomson, qui jadis mijotait des scénarios aux petits oignons,la boum, l’étudiante, la reine Margot , nous sert à la surprise générale, l’une de ses plus fades compositions.
Pourtant grand chef de la réalisation, La bûche, fauteuils d’orchestre…, pour le code a changé, la sauce ne prend pas et le spectateur tout juste diverti reste sur sa faim.
L’idée du dîner qui tourne au drame était pourtant très alléchante, mais en fragmentant cet élément d’unité spatio–temporel intéressant par les récits croisés de ses personnages, elle se perd et peine à nous captiver.
Si on ajoute à ce menu, des dialogues à peine tièdes dont les plus savoureux figurent dans la bande annonce, et un Patrick Bruel définitivement médiocre dans le domaine de la comédie on tient là un bon film qui ne sert à rien.
Danielle Thomson, est elle définitivement devenue trop bourgeoise pour surprendre, oser, et innover ? Son code a changé , n’est rien d ‘autre qu’une bouillie insipide destinée à nourrir du bobo trentenaire trop fatigué pour réfléchir.