Excellente scénariste de "La Reine Margot" et fille du grand Gérard Oury, Danièle Thompson remue la soupe encore une fois pour une énième comédie dramatique ni comique ni dramatique, juste insipide, accrochée à l'air du temps qui, rappelons-le, dirige le cinéma dans un fossé effroyable. Mais ne parlons pas de politique. "Le code a changé", autant que "La bûche" ou "Décalage Horaire", fait partie d'un cinéma populaire et superficiel pour bobos trentenaires et anxieux, rassurés de se retrouver dans des personnages d'une banalité consternante, censés représenter un peu de nous tous. Les situations sont éculées jusqu'à la moelle, les rebondissements téléphonés (le mot est judicieux puisque les moments qui s'annoncent jouissifs sont esquivés par la sonnerie d'un téléphone) et les personnages stéréotypés (le docteur, l'avocat, le père mal-aimé par l'une de ses filles, l'acteur qui veut prendre sa retraîte, la gynéco, la prof de danse espagnole pour certifier le produit Européen). Danièle Thompson semble définitivement vouloir dire non à la mise en scène, filmant platement une histoire de couples qui se trompent et de portes qui claquent, de regards qui se croisent et on ne sait pas pourquoi, de petites mésaventures anecdotiques et de grands drames universels ; ces drames, << ces faiblesses qui complètent notre beauté >> , semble-t-elle vouloir dire, toujours racontés de la même manière, reviennent donc hanter ce cinéma toc, ce cinéma 'pratique' et 'confortable', 'fonctionnel' puisqu'il a pour seul but de faire sourire, de détendre les ingénieurs qui rentrent trop tard du boulot, de reposer les neurones des féniants, de nous faire se 'sentir bien', de rendre le cinéma plus adaptable aux besoins de certains plutôt que d'en faire ressortir sa richesse artistique et esthétique, donc d'enlever toute notion d'art pour rendre la bobine simple produit, achat détente comme l'on achète un masseur électrique chez Carrefour. "Le code a changé" s'inscrit, évidemment, dans Paris, capit