[1ere partie de ma critique 1/2] Oui, le film de Yann Arthus Bertrand a des images magnifiques, vues et revues, comme toutes celles auxquelles il nous a habitués. Quel talent ! Mais à quoi sert ce film ? A faire prendre conscience à l'Homme moderne qu'il détruit l'environnement ? Qui ne le sait déjà ? Et après, quelles solutions propose-t-il ? Ses issues évoquées en toute fin de montage sont bien minces, et surtout ne nous risquons pas à citer le mot odieux qui horripile Yann Arthus Bertrand, celui de « décroissance », pas question ! Pour Yann Arthus Bertrand, les solutions sont dans « l'innovation », ressource qu'il dit inépuisable (1'22'12). Il n'est pas question de consommer moins. Il faut « consommer responsable ». D'où le fait que le film soit signé, dès les premières secondes du spectacle sous l'effet de leurs logos qui forment lettres du mot « HOME » par les entreprises Conforama, Boucheron, Puma, Fnac, Gucci & Cie, entreprises bien connues pour leur non pollution, respect de la planète et éthique exemplaire. Luc Besson ne doit pas en dormir que le film qu'il produit soit en téléchargement légal… « Ce ne sont pas les informations qui nous font défaut. Ce qui nous manque, c'est le courage de comprendre ce que nous savons et d'en tirer les conséquences. », écrivait Sven Lindqvist. Et bien, pour Yann Artus Bertrand, le réveil des consciences se limite à féliciter Rougier pour le pillage du Gabon (remercié en générique et exemple en image), la françafrique devient un modèle de développement, tout comme les bases militaires françaises au Tchad qu'il remercie également. Il demande « J'ai vu des camps de réfugiés aussi vastes que des villes. Combien d'hommes, de femmes, d'enfants laisserons-nous au bord du chemin ? » Peut-on encore croire plus longtemps à cette hypocrisie alors qu'il flatte les responsables ? Autre cadeau, à 27'40, après plusieurs dénonciations courageuses, Yann Arthus Bertrand se demande timidement si les pesticides et produits chimiques.../...