Derniers Avis : Doute - Page 14

une superbe intrigue sur un sujet tres tendu,meryl streep excell dans son role,tout comme seymour hoffman,le climat est assez lourd et appui vraiment le doute qui s'insinu chez le spéctateur ! du grand art !

Voilà un portrait dramatique (situé dans un collège catholique américain des années 1960) parfaitement interprété par d'excellents acteur-trices. Bonne mise en scène, bon rythme (un peu trop scandé par les intempéries) et dialogues super bien vus par le scénariste John Patrick Shanley (qui pouvait mieux adapter son bouquin que lui-même?!)... Au-delà, mon reproche va d'une part à une certaine pesanteur: hormis le fait qu'on soit en 1964, c'est attribuable à une réalisation douée mais très classique donc sans flamboyance ; d'autre part, je regrette ce choix de l'association cliché de la pédophilie et de l'homosexualité: dans le film, ce n'est pas cette dernière qui dérange (encore que, quel est ce lourd secret qui accable la nonne Aloysius?) mais on nous ressert l'image du curé pédophile attiré par de jeunes garçons, alors que la pédophilie n'est pas associée à une orientation sexuelle différente de celle de la population globale (les pédophiles sont en grande partie hétérosexuels, bien qu'il faille aussi compter avec la non-maturité de l'enfant). Bref, le sujet n'est pas là (même si on en profite suite aux scandales de prêtres aux USA) mais dans le rapport entre ragots et réelle intuition, et dans la confrontation des jeux d'influence (à savoir ceux incarnés par P. S. Hoffman et M. Streep). L'histoire traite des limites de la confiance et du soupçon, dans un rapport psychologique plus complexe qu'on ne le croit.

New York City, rentrée 1964. John Patrick Shanley, adapte sa propre pièce à succès pour le grand écran, et s'attaque - avec bonheur - lui-même à la réalisation. C'est très classique, mais ce n'est pas du simple théâtre filmé, bien que l'action soit pratiquement circonscrite au périmètre de l'école.
Entre les murs de Saint Nicholas le doute lentement s'insinue et se diffuse autour du jeune Donald et du père Flynn, l'aumônier. La naïve Soeur James est malgré elle à l'origine du face à face impitoyable entre la principale (Soeur Aloysius) et ce dernier, affrontement qui fait l'ossature du film. Deux comédiens d'exception donnent vie à cette joute à fleurets de moins en moins mouchetés : Meryl Streep et Philip Seymour Hoffman. Leur jeu nuancé - la religieuse n'est pas une vieille fille fielleuse et bornée, mais une veuve entrée sur le tard dans les ordres, qui a l'expérience de la vie réelle et de ses noirceurs, et le prêtre a sans doute des traits de caractère moins positifs que son seul aspect débonnaire le laisse à penser - est un régal. Au final, ni vainqueur, ni vaincu (e). Jamais titre n'aura été aussi justifié : seul le doute triomphera.

Pas mal du tout. Le casting est impeccable. Streep, Hoffman, et Adams forment un trio génial, plein de contradictions mais finalement très humain. Hoffman est le meilleur. Quand il prêche dans le film, il est passionnant. Le film nous fait nous questionner sur des tas de sujets dont le prêtre mais aussi sur nous-mêmes et sur la nature humaine ou même la religion. En tout cas le film passe très vite, preuve de son caractère passionnant. ça donne très envie de lire la pièce.
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Formidable et un trio d'acteurs éblouissants

Pas de "doute"...c'est très bien. Excellent jeu d'acteur. Mais ce n'est pas le genre de film qui réveille. Il faut être dans un état d'esprit super calme, et vouloir le rester.
Le doute reste bel et bien jusqu'à la fin...
On peut juste regretter les quelques phrases finales de Streep, qui sonnent malheureusement moins juste que le reste. Un tantinet trop caricatural pour les dernières minutes.

On sent bien que ces 3 excellents comédiens font tout pour que ça le fasse mais ça le fait pas, c'est ennuyeux et fadasse, dommage car le sujet pouvait prétendre à beaucoup mieux. Déçu.

Cette semaine sortais sur nos écrans Doute. L'histoire du Père Flynn, prêtre de la paroisse d'une école catholique dans le Bronx et soupçonné par Sœur Aloysius, directrice de l'école, d'avoir fait des attouchements sur un garçon noir de douze ans. Mais a-t-elle raison ou tord d'avoir des doutes sur celui-ci ? Une réponse pour laquelle nous n'obtenons de réponse claire. Ce que je n'ais vraiment pas aimé. A travers l'avancée des péripéties, on observe à divers moment des dialogues assez sucrés entre le Père Flynn et Sœur Aloysius. Mais ceux-ci ne sont jamais satisfaisant. On attend une montée dans le ton, qui se fait, mais qui reste bien en dessous de là où l'on espérait. Nous ne sommes en aucuns cas transporté. Les doutes de Meryl Streep sont bien trop fins et bien trop naïfs. Bref, un scénario intéressant, mais bien vite rattrapé par son manque de profondeur. D'ailleurs, à la fin, on se pose une sacrée question : "Mais où se film a-t-il voulu en venir ?".

Le film vaut le coup pour le duel verbal entre Meryl Streep et Phillip Seymour Hoffman qui nous offrent tout les deux des prestations digne des grands qu'ils sont, surtout Streep en nonne dictatrice. La mise en scène est proche du théâtre (mais est-ce un défaut ?) mais parfois quelques beaux plans apparaissent. On découvre aussi un milieu peu visité au cinéma et le titre va très bien au film le doute et la suspicion sont vraiment au centre de tout le récit.

Avant tout, c'est l'une des confrontations d'acteurs les plus impressionnantes qu'il ait été donné de voir depuis de nombreux mois. Un talent de comédiens (Philip Seymour Hoffman et Meryl Streep) sur lequel tout le récit se repose. Le film parle, bien entendu, de doute, et c'est dans l'indistinction totale chez les acteurs des deux facettes de leur personnage que le spectateur peut perçevoir (est-il coupable ou innocent? Est-elle paranoïaque ou raisonnable?), que le film prend tout son interêt. C'est une leçon de comédiens inégalable, des dialogues perçants d'une puissance inouïe quand ils sortent de la bouche de ces si grands corps imposants, ces regards meurtriers et d'une profonde complexité. C'est l'âme humaine toute entière qui est en jeu dans cette opposition humaine, où l'ignominie côtoie la raison sans que l'on sache de quel côté se trouve chacune de ses notions. Le sujet aurait pu faire parler de lui ; c'est peut-être là que le film est un chouïa fade, dans l'utilisation uniquement morale du conflit et dans son refus de réponse claire. La pédophilie, au sein de l'église, est un fait certes impensable et contradictoire, mais pourtant tout à fait réel. Mais le film a la subtilité de jouer avec nos nerfs de manière tout à fait évoluée, utilisant chaque séquence comme un avancement vers un point final qui se révèle incertain. L'ambiguité est au coeur de chaque révélation ou de chaque geste d'acteur ; certains accessoires de récits viennent à insister sur la présumée culpabilité du Père Flynn tandis que la seconde d'après, c'est l'obsession et l'accusation de la Soeur Aloysius qui est remise en cause. Est-il coupable d'un acte inhumain, ou elle d'étaler une accusation infondée? Là où le film est passionnant, et l'on y revient, c'est que seuls les acteurs font évoluer le terrain, à la fois la tension est le scénario. C'est eux qui dictent, par leur attitude, les vrais penchants de chacun des deux personnages. C'est eux qui alimentent l'hésitation pour le regard e

Pas de stéréotypes dans cet excellent film, qui traite d'un sujet, ô combien sensible : la pédophilie.
Personne n'est jamais blanc ou noir, et si le Père Flynn, prêtre humain et progressiste dans ces années 1960, P.S.Hoffman, grandiose(!), bénéficie a priori de notre sympathie, il n'en reste pas moins ambigü; à cet égard, la confrontation entre Soeur Aloysius, M.Streep magistrale "dame de fer": visage fermé, regard hostile, forte de ses certitudes quant à la culpabilité du prêtre, et déterminée à obtenir coûte que coûte ses avoeux, est absolument saisissante, de cette vérité qui met les êtres à nu, alors même que rien n'a été dit...Les paroles s'échangent tels des coups de poignard, et le doute s'installe, passant de l'un à l'autre ; le bras de fer est prodigieux. L'issue? Une quasi victoire de Soeur Aloysius, qui voit partir le prêtre exécré, pourtant c'est elle, la femme inflexible et rigide, qui sortira brisée de cette épreuve, en proie aux doutes, et la douce Soeur James, Amy Adams très touchante, devra prodiguer à sa Supérieure réconfort et indulgence.
Une très belle réflexion sur la foi, les certitudes, le doute, et la complexité de l'être humain...

Les deux étoiles c'est pour le casting, Meryl Streep en tête est MAGNIFIQUE. Les scènes entre Meryl Streep et Philip Seymour sont prodigieuses. Pour le reste, ce huit clos, à l'atmosphère lourde, est intense. Par contre, une fin qui arrive très vite sans vraiment aller jusqu'au bout. Et des longueurs...

Un sujet pas facile a traiter. De très bons acteurs et atrices, un suspens tout le long du film bref DOUTE porte bien son nom, dommage qu'il soit projeté dans trop peu de salles ! ! !

Brillante interprétation et sujets qui n'ont pas fini de faire couler de l'encre...
Après les hommes, rien ne peut résister à une femme de pouvoir !

un peu déçue est le premier sentiment que j'ai eu en sortant de la salle.
il faut admettre que le "huis clos" fonctionne très très bien.
meryl streep est tout simplement grandiose comme à son habitude.
cette histoire nous montre bien comme juste quelques mots peuvent bouleverser notre appréciation, notre appréhension des autres, bouleverser des vies...
le second sentiment qui nous touche en sortant, et que finalement nous même nous sommes plein de doutes...
pour ça ce film est bien mené.