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Un visiteur
5,0
Publiée le 11 février 2009
Soeur Aloysius Beauvier (Meryl Streep) est la directrice d'un collège pendant les années 50 à New York qui a récemment accepté un élève noir. Le prêtre qui semble aussi fraîchement arrivé, le père Brendan Flynn (Philip Seymour Hoffman), ne lui plait pas, trop progressiste, trop moderne. Elle préfère l'ordre, la rigueur -légèrement obscurantiste sur les bords. Elle considère que la soeur James (Amy Adams) est trop naïve. Celle-ci croit surprendre une relation indécente entre le prête et le petit garçon noir (pas une seule fois le mot pédophilie n'est prononcé). Soeur Aloysius part alors en guerre contre le prêtre. Soeur James, elle, a des doutes. Surtout que les explications du père Flynn sont plausibles et qu'il est sacrément sympathique. Les acteurs sont formidables : Meryl Streep qui campe une religieuse bornée qui ne manque pourtant pas de qualités a réussi son pari risqué, Hoffman est d'un charisme époustouflant, Amy Adams irradie de douceur et de bonté. Le scénario est excellent, très bien construit et dense. Les choeurs sont agréables. A voir absolument pour sa réflexion sur la certitude et le doute. Ma note : 10/10 (j'ai beau réfléchir, je trouve pas de défaut notable, le seul peut-être pourrait la fin incertaine qui déplaira à certains)
Si les acteurs sont bons, le duo est remarquable, l'histoire peine à avancer durant la seconde heure du film, mais il n'en reste pas moins un bon moment à passer sur un thème sujet à polémique.
Le réalisateur n'a pas réussi à me convaincre quant à la qualité de ce film avec sa réalisation quelconque, malgré un bien beau casting. L'ennui est de mise et le déroulement est terne du début à la fin.. sans grand intérêt au final.
DOUTE veut toucher un point qui fait mal : la pédophilie dans le milieu religieux. Mais là le trait est tellement grossi que le message est sans queue ni tête. Les scénaristes se sont lâchés : un prêtre est accusé par une nonne d’avoir des relations avec un petit garçon noir dans une société où les noirs commencent juste à être accepté. D’une platitude déconcertante, DOUTE est mauvais. Très mauvais. N’ayons pas peur des mots. Meryl Streep est pathétique (sa nomination aux Oscars est pure folie), et le huis clos tourne à la grosse plaisanterie très rapidement. On a envie de s’enfuir de la salle et la seule qui retient l’attention est Amy Adams, jeune naïve particulièrement convaincante. Etouffant, somnolant, on pourrait rire de la tenue de la Meryl, mais il ne tarde qu’une chose, que le film se finisse. Et quand on voit que le film est dédié aux deux nonnes du film, on ne souhaite qu’une chose : qu’elles soient déjà passées dans l’autre monde pour ne pas s’infliger une telle ignominie.
C'est plombant, chiant, on n'y croit pas, Seymour Hoffman et Streep semblent concourir, s'affronter pour l'espoir (devenu vain) d'obtenir un Oscar, ça renifle l'ennui à plein naseaux. Un film franchement plat, sans intérêt. Comme l'était la pièce, cependant de meilleure qualité. A fuir.
Que faut-il pour qu'un film soit réussi ? La conjonction de plusieurs éléments qui interrogent et vous émeuvent à la fois. Ici, c'est le cas avec deux acteurs au sommet de leur art et un réalisateur et scénariste de grand talent. Le thème est sur le soupçon, sur l'incertitude de la pédophilie d'un prêtre. Ce n'est pas forcément très accrocheur au départ, et pourtant, c'est tellement bien écrit, réalisé et joué que cela en devient un chef d’œuvre. Tout oppose l'implacable sœur Aloysius (Meryl Streep) au sensible père Flynn (Philip Seymour-Hofmann) et déjà leur approche de l'éducation. Leurs échanges sont vifs et pertinents parce que les répliques écrites par John Patrick Shanley sont intelligentes et nuancées. Il y a une performance époustouflante de la part de Meryl Streep qui aurait mérité un Oscar d'interprétation pour ce rôle.
Un prêtre d’une école du Bronx dans les 60’s est soupconné par la mère supérieure d’attouchements sur les jeunes garçons. Elle a des doutes qu’elle pense être confirmés, elle n’a de cesse de vouloir le démasquer. Nous aussi, mais et c’est là une des forces du film, le réalisateur n'a de cesse de nous faire douter. Malentendu ou réalité ? On est balloté tout le long du film. Quelles en seront les conséquences ? - Ce film adapté de la pièce de théâtre écrite par son réalisateur (JP Shanley) est une vraie réussite. Le huis clos, l’austérité de la mise en scène et des décors sont proches du théâtre filmé mais participe grandement à l’ambiance de malaise dans lequel on se trouve entrainé. Dès le prêche du début, le doute fait son apparition, celui-ci ne nous lache plus jusqu’à la dernière minute, comme un thriller. Dans cette atmosphère feutrée, le mot pédophilie n’est jamais prononcé, les mots sont choisis entre les interlocuteurs, les dialogues sont de hautes tenues et finement débités. On constate qu’ici aussi, l’homme est le maitre, l’eglise consacre la direction de son institution aux hommes ; la femme est au second plan. - Et puis il y a 2 comédiens phénoménaux : Philipp Seymour Hoffman et Meryl Streep qui nous offrent un terrible face à face de haut vol. - Ce film sur le doute est aussi un témoignage sur les ravages de l’intime conviction. Belle réussite, mis à part la fin qui n’est pas au niveau du reste du film.
Ce film expose un face à face intéressant entre Meryl Streep de Philip Seymour Hoffman, avec comme trame de fond l'exposition de valeurs religieuses, entre l'intransigeance et l'amour du prochain. On est convaincu par les dialogues, les situations, mais un peu moins par le scénario auquel il n'aurait pas manqué quelques éléments. La fin est néanmoins très belle.
"Doute" traite d'un sujet sensible: la pédophilie au sein d'une école catholique. Qui dit pareil thème dit forcément atmosphère dérangeante, personnages ambigus et autres poncifs inhérents à ce genre de films. Le fait est que "Doute", loin de se cantonner à ces stéréotypes, s'avère être un excellent métrage qui reste dans l'esprit longtemps après le visionnage. C'est bien simple: tout n'est pas blanc, tout n'est pas noir, et la fin laisse planer un (gros) doute quant aux penchants supposés du prêtre. Comme je l'ai dit plus haut, les personnages peuvent s'avérer ambivalents (notamment les adolescents), ce qui tend à instaurer une ambiance étouffante, confortée en cela par un traitement de l'image assez "vieillot". Ayant vu le film en VOST, je peux affirmer qu'il est en outre admirablement interprété (Meryl Streep, grandiose comme à son habitude,) et je compte bien m'offrir une seconde séance sous peu.
Comme son titre l'indique, c'est de doute qu'il s'agit ici. Doute des personnages envers les autres et envers leurs propres certitudes et doute du spectateur qui ne sait qui croire. Qui de sœur Aloysious (Meryl Streep) ou du père Flynn (Philip Seymour Hoffman) a raison ? On ne le saura jamais. Principalement car les deux personnages sont bien plus complexes qu'il n'y paraît. Sœur Aloysious, femme rigide qui terrifie élèves comme collègues, n'est pas comme on pourrait le croire une vieille fille aigrie mais une veuve rentrée tardivement dans les ordres après avoir connu la vie. Le père Flynn, sous son apparence débonnaire, cache de toute évidence des choses de son passé même s'il ne s'agit peut-être pas de celles auxquelles pense sœur Aloysious. Chaque scène nous pousse à remettre en question se que l'on pensait être la vérité et tout ça principalement grâce au jeux des acteurs. Leurs gestes, leurs intonations, leurs regards, c'est de la que vient la subtilité du film. Le face à face entre sœur Aloysious et le père Flynn peut également se voir comme un duel entre deux visions différentes de l'Église. Le catholicisme conservateur d'un côté, celui moderne et progressiste de l'autre. L'un austère, l'autre chaleureux. Et au milieu, sœur James (Amy Adams), naïve et indécise, ne sachant trop quel parti prendre. Et au final, il n'y a ni vainqueur ni vaincu, si ce n'est le doute. Dommage que la réalisation ne fasse pas mieux que du théâtre filmé, avec des effets particulièrement lourds tel que le vent qui souffle, l'orage qui gronde ou les feuilles s'infiltrant dans l'école. Tout ça démontre un formidable manque d'imagination de la part du metteur en scène. Heureusement que John Patrick Shanley peut compter sur un casting brillant, Meryl Streep et Philip Seymour Hoffman bien sûr mais également les seconds rôles Amy Adams et Viola Davis. Sans ses formidables acteurs, "Doute" serait au mieux médiocre.
John Patrick Stanley laisse planer le doute quant à la culpabilité du Père Flynn, un homme de foi trop proche de ses élèves au goût de la Soeur Aloysius Bouvier, les deux personnages étant parfaitement interprétés par Phillip Seymour Hoffman & Meryl Streep. D'un sujet particulièrement fort, mêlant pédophilie & religion, le réalisateur livre un film qui manque de passion & reste trop souvent en surface. Bien que l'on s'attache assez facilement aux personnages, il est difficile d'accrocher, d'autant que le rythme est bien trop lent. Il n'empêche, "Le doute" reste une oeuvre assez dérangeante à cause de son caractère dramatique et vaut beaucoup pour la prestation de ses comédiens. La fin est décevante.