Votre avis sur Et puis les touristes ?
1,5
Publiée le 15 novembre 2015
Thème passionnant qui amène à réfléchir, acteurs plutôt doués je pense mais bon sang que ca traine en longueur ! Quel ennui ! Quel platitude ! Aucun dialogue digne d'intérêt ! Bref du cinéma pompeux et pénible et c'est bien dommage car ce film m'attirait énormément ! Schade ! Mais on ne va pas descendre en dessous d'une étoile et demi pour le symbole et le thème !
4,0
Publiée le 16 octobre 2012
Un groupe de jeunes apprentis allemands apathiques écoutent d'une oreille distraite l'exposé que leur fait l'ancien déporté polonais. Ils sont là pour la façade, employés par une entreprise allemande qui vient de racheter une usine de chimie dans la région d'Auschwitz, et si la responsable de la communication fait des ronds de jambes devant les caméras, elle exprime en off le fond de sa pensée : "Il n'y a pas besoin de s'y connaître en histoire, l'économie suffit".

A la fin de sa conférence, place au débat. Long silence, avant qu'un apprenti se lance, sans se rendre compte de l'inconvenance de sa question : " Que mangiez-vous ?". Le public s'ébroue quand pour répondre à la demande d'un jeune, M. Krzeminski relève sa manche et montre son numéro tatoué. Déception naïve d'un des jeunes qui constate : "On ne voit plus rien !". La réplique fuse, cinglante : "Je ne l'ai pas fait renouveler !"

Cette scène illustre parfaitement la richesse de ce nouveau bijou du cinéma contemporain, : cette façon tout en finesse d'aborder sans pathos la question que pose Sven à Ania, " Comment vivre sur le lieu du plus grand crime de l'histoire de l'humanité ?" Robert Thalheim a lui-même effectué son service civil à Auschwitz , et on voit bien comment cette expérience a pu nourrir son film de détails qui font mouche, notamment sur l'accueil goguenard que réservent les Polonais à cet Allemand même pas vraiment idéaliste : "L'Armée allemande est revenue à Auschwitz !", ou cette remarque de M. Krzeminski qui provoque l'hilarité de ses compagnons de bistrot : "Un Allemand sans montre ?"

Sven avait demandé de s'occuper de gamins à Amsterdam, il s'est vu affecter au service d'un vieillard acariâtre à Auschwitz. Il n'est pas donc préparé à cette incongruité que représente un Allemand sur ce lieu si sensible, comme le dit Ania. Quand celle-ci lui demande " Pourquoi ici ?", il lui répond "Je suis en train de comprendre pourquoi".

Robert Thalheim laisse filer intelligemment deux thématiques : l'actualité du devoir de mémoire à l'heure où disparaissent les derniers survivants de l'horreur concentrationnaire, et l'intrigue plus classique de la cohabitation d'une victime avec un descendant des bourreaux. Il utilise la trame du " Vieil Homme et l'Enfant" ou des "Contrebandiers de Moonfleet", celle de l'approche difficile de ceux que tout oppose : lors de leur première rencontre, M. Krzeminski laisse tomber en voyant Sven dans son bâtiment : "On fait auberge de jeunesse, maintenant ?"

Mais il ne succombe pas à la facilité du happy end, bien au contraire. Ce n'est pas quelques mois de cohabitation tumultueuse qui gommeront l'inconciliable, surtout avec le caractère de cochon de M. Krzeminski , celui-là même qui lui a sans doute permis de survivre. La subtilité du réalisateur se manifeste là-aussi : si l'un et l'autre franchissent une étape à l'issue de cette confrontation, ce sera chacun dans une direction différente.

Quant au thème du devoir de mémoire, il structure le film. Il peut se résumer à cette phrase que lâche M. Krzeminski : " Montrez leur La Liste de Schindler, ça leur fera plus d'effet", ou au conflit qui l'oppose aux conservateurs du Musée qui lui reproche de remettre à neuf "avec ses vieilles méthodes" les valises exposées en vitrine.

Privilégiant les plans fixes, les recadrages discrets et les longs travelings arrière pour filmer les balades à vélo dans la campagne environnante, la réalisation se met au service du propos, sans ostentation ni austérité. Film d'auteur, " Et puis les Touristes" se situe à l'extrême opposé d'un certain cinéma français prétentieux et nombriliste. Il sait raconter une histoire individuelle crédible, tout en évoquant des destins collectifs et des problématiques d'aujourd'hui, rejoignant ainsi le cinéma d'un Ken Loach ou d'un Laurent Cantet.
http://www.critiquesclunysiennes.com
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 19 janvier 2011
J'ai vu le film au cinéma, j'ai adoré, le dvd est super aussi très bien fourni avec des explications claires.
anonyme
Un visiteur
1,0
Publiée le 3 février 2010
Une véritable déception...le sujet de la Shoah est mal exploité, les acteurs plutot ennuyant, tout comme la réalisation, d'une platitude exceptionnelle. Pourquoi une étoile alors ? Pour la réflexion sur la mémoire collective et donc l'oubli qui nous ammène à nous poser des questions à la fin de ce bien trop long film . Mais c'est vraiment tout...
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 3 février 2010
A voir et revoir! C'est pas gagné, c'est en V.O. mais S.T. ce film de Robert THALHEIM 2008 (Grande-Bretagne/ç'a parle Anglais; Pologne/Polonais; Allemagne/ Allemand) Tout jeune ce très beau film, j'avais "un peu peur en y allant, me prendre plein 'd'horreurs', passées"; j'ai pas vécu toutes celles ke j'ai pu voir "ici ou ailleurs, il y a peu ou bien de l'enfance! Toujours est-il ke ce film à trouvé le moyen (ou plutot le metteur en scène, réalisateur, producteur, comédiens..) de tisser des liens unissant LE PASSE Auschwitz-LE PRESENT Sven y effectu son service civil-LE FUTUR une vie dans ce village, aujourd'hui OSWIECIM! Le symbole de la Shoha ,la ville Polonaise, des touristes et "des voyeurs". Un vieil homme (sacré caractère ki n'a pas "fait LA FAC.") ancien prisonnier politique Polonais, son boulot est de réparer des valises ; un jeune ki travaille dans une usine rachetée par des Allemands, il boit fait "le con" sur la plage, joue dans un groupe; sa soeur traductrice ambicieuse PARTIR DE CET ENDROIT où elle est née. Oui la vie est là et BIEN LA / J'ai été TOUCHEE ET C'EST BIEN. pour voir et re-voir il éxiste un DVD c'est pas beau ça?
4,0
Publiée le 13 juin 2009
Sur un sujet maintes fois traités au cinéma, le devoir de mémoire avec pour toile de fond la Shoah, Talheim livre un film sensible et pertinent mais qui n'évite pas tous les piéges. En effet, comment suivre un personnage qui s'ennuit sans ennuyer le spectateur ? Et oui, n'est pas Antonioni qui veut ! Tout l'intêret du film repose sur les scénes du rescapé d'Auschwitz vivant toujours sur les "lieux du crime". On voit alors toute l'hypocrisie du monde, qui honore les survivants mais reste indifférent à leur discours. Pire encore, lorsque cette indifférence se transforme en voyeurisme morbide, notamment dans une scéne ou un jeune est déçu que le numéro, symbole de la cruauté nazi, soit presque effacé du bras de l'ancienne victime. On se rend alors compte que "Et puis les touristes" fait preuve d'une lucidité effrayante lorsque le survivant des camps, interprété avec talent par Ryszard Ronczewski, conseille de regarder "La liste de Schindler, ça fait plus d'effet" que le discours d'un vieillard. Preuve que le devoir de mémoire est encore d'actualité 60 ans aprés.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 16 avril 2009
Si je pouvais donner plus que 4 étoiles je le ferais. Tout simplement parce que ce film est profond et magnifique. Traitant un sujet d'une manière tellement différente. Complexe et surtout touchant. Si vous ne l'avez pas encore vu, je pense qu'il est grand temps de vous y mettre !
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 4 mars 2009
Ce film riche de sens, montre un jeune objecteur de conscience berlinois, Sven, envoyé faire son service civil au musée d'Auschwitz, il est certes tout à fait sur la connaissance de l'histoire du lieu mais l'acclimatation pour le jeune homme, tant professionnel que privé, n'est pas facile. Tan disque une structure pédagogique accueille des groupes de jeunes et sollicite pour témoigner de son vécu, un ancien prisonnier, Krzeminski, qui n’a jamais quitté le camp depuis sa libération, Sven doit non seulement endurer la condescendance de ce dernier ci peu enthousiaste à l’accueillir mais aussi se confronter au mépris des nombreux habitants polonais à cause de leurs préjugés envers les Allemands. Aussi à travers cette expérience, Sven découvre à la fois sur le lieu symbole de la Shoah, la ville polonaise actuelle d’Auschwitz avec son mémorial de la barbarie et l'incongruité pourtant incontournable d'associer la Shoah à une exploitation commerciale et touristique, la région s’appuyant sur son lourd passé pour être plus attractive compte tenu du peu d’essor économique tenu dont elle bénéficie. Il est vrai que ce film a la qualité principale d’aborder le sujet sensible de la mémoire de l'extermination nazie en évoquant d’une façon originale du rapport à la Shoah dans les sociétés allemande et polonaise, tout en interrogant avec pertinence sur le poids de l’histoire si douloureux à gérer. Ainsi entre le jeune volontaire et le vieux dépositaire de cette mémoire, ce film pose un regard humain sur ce qu’est devenue cette grande page de l’histoire une fois le sentiment de culpabilité disparu, et le réalisateur montre très bien à travers ce film que le caractère sacré du lieu s’est dissous dans le temps en devenant un spectacle pathétique pour les touristes de passage. Mais sans occulter la mémoire nécessaire, le film pause alors la question de la transmission quand la scène de l’inauguration du mémorial montre le discours de Krzeminski devenu redondant et ennu
4,0
Publiée le 19 octobre 2008
Malgré un background quelque peu naif - certains ont dit racoleur - ; il s'agit toute de même d'un bon report sur la shoa & une belle preuve de cette énorme organisation nazie formant le coeur de l'horreur de cette guerre, & dont bien sûr le SA décrit tel Goeth dans " La liste de Schindler " n'en est bien sûr que le représentant...
2,5
Publiée le 31 juillet 2008
Dans Et Puis Les touristes on aime le pari audacieux de parler d'une façon légère de la tragédie d'Auschwitz mais on aime beaucoup moins le manque de narration, d'explication, d'émotion et oui il manque beaucoup trop de choses pour que ce film soit totalement réussi.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 6 juillet 2008
Un petit film sympathique pas du tout démonstratif sur un problème qui n’en finit pas de tarauder les Allemands. La rencontre entre ce jeune Allemand faisant son service civil dans le camp d’Auschwitz avec un vieux juif polonais est émouvante sans être lacrymale. Ce film réussit à montrer le décalage qui existe entre les préoccupations de notre époque et le souvenir d’un des plus grands drames de l’histoire récente. Et par là même nous envoie des signaux discrets, sans chercher à faire la morale, sur ce qui fait notre humanité.
anonyme
Un visiteur
2,5
Publiée le 7 juin 2008
Faut-il aller se recueillir à Auschwitz? Tel est le thème de ce film, qui finalement soulève une question qui a son importance. A première vue, on pourrait penser que oui, il faut le faire, c'est quasiment un devoir en tant que citoyen, mais surtout en tant qu'être humain. Mais est-ce que ne pas y aller est forcément oublier?
"Et puis les touristes" amène une nouvelle donnée dans cette réflexion: le tourisme justement. Peut-on cautionner le business qui s'est construit autour de la Shoah?
En cela, c'est un film intéressant qui ne manque pas de faire réfléchir en soulevant de nombreuses questions mais en y répondant pas, laissant chacun libre de se forger sa propre opinion.
Le scénario est très bien construit, cependant la réalisation est assez fade, le jeu des acteurs sans conviction. Il est compréhensible que le réalisateur n'ait pas voulu sombrer dans le pathos pour une Histoire qui n'en a nul besoin, mais quelques artifices auraient sûrement permis de rendre "Et puis les touristes" plus accessible et moins ennuyeux.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 7 juin 2008
Un film brillant qui réussit le pari audacieux d'évoquer Auschwitz sur un mode léger, tout en rappellant à plusieurs reprises lors de scènes émouvantes de récits les horreurs qui s'y sont déroulées. On suit ainsi Sven, un jeune allemand qui doit y effectuer son service civil : il va s'occuper d'un ancien déporté qui tient à rester sur les lieux en dépit du mépris des autorités en place pour témoigner et réparer les valises de ceux qui n'ont pas survécu, découvrir que la mémoire est confrontée au commerce et à la survie économique de la région, et s'amouracher d'un ravissante guide polonaise affublée d'un frangin encombrant.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 4 juin 2008
Entre devoir de mémoire et histoire...Un film simple et intelligent.
3,0
Publiée le 5 août 2010
Sven, jeune Allemand arrive à Auschwitz, aujourd'hui Oswiecim, pour y effectuer son service civil. Le cite est désormais ouvert aux touristes qui viennent visiter les anciens camps. L'une des tâches du jeune homme est de s'occuper de Krzeminski, ancien déporté, qui s'acharne à réparer les valises des déportés, aujourd'hui exposées dans un musée, et à témoigner devant des visiteurs qui l'écoutent... parfois distraitement. Sven, arrivé ici par hasard, et non par pure philantropie (il aurait préféré être envoyé à Amsterdam...) va peu à peu prendre conscience du paradoxe de la situation et s'attacher à Krzeminski. La jeune guide Ania, avec laquelle il va flirter, va l'aider à supporter le quotidien, la jeune fille souhaitant avant tout pouvoir s'évader de là dès que possible. "Et puis les touristes" est donc un film sur la mémoire, mais la manière dont il est traité multiplie les paradoxes. Les "touristes" dérangent quand ils font preuve d'irrespect envers le vieil homme mais tant qu'ils seront là, la mémoire ne s'évanouira pas. Bien que la mise en scène ne soit pas grandiose, le film touche par sa justesse et sa pudeur. Il nous interpelle sur le rôle de l'image, quand le vieil homme, alors que son discours a été écourté, se dit qu'il faudrait mieux montrer "La Liste le Schindler"... que ça ferait plus d'effets... A la fois subtile, touchant et intelligent, "Et puis les touristes" est indéniablement une belle réussite.
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