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cristal
182 abonnés
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5,0
Publiée le 13 décembre 2007
Un chef d'oeuvre de beauté brute et aérienne. Travail impressionnant sur la durée et le temps qui se déplace, incroyable rigueur du cadre, plans-séquences sublimes (la scène du bain des enfants dans une eau naturelle), acteurs épatants... bref, une superbe ôde métaphysique sur l'amour véritable (celui qui nous est dévoilé à la fin). Véritable critique disponible sous forme d'interview avec le réalisateur, sur mon blog.
C'est pas mauvais, mais c'est très long. Si au moins les choix esthétiques, de mises en scène, de faire durer les scènes, etc. étaient justifiés par une vision, un message, mais au final le propos est aussi ténu, mince que le scénario. Même la fin surprenante n'est au bout du compte pas si réussie. On dit qu'il y a de belles images... de beaux paysages, certes... Le contexte ménnonite aurait pu être l'occasion d'avoir un regard spirituel, profond ou même critique, au sens pensif du terme. Mais là encore, c'est le vide quasi total : d'ailleurs chacun glousse à la sortie ou avant (la scène du "tout est écrit") et prononce le mot "secte" sans même avoir l'intelligence de se questionner lui-même sur ses propres superstitions modernisées, croyances d'athée rationnal, progressiste dont on rira aussi dans quelques siècles. Restent quelques moments poétiques : un bain, marcher pied nu dans l'herbe, des baisers, des robes fleuries, un joli parapluie bleu, une larme...
Amateur de levers de soleil ? Ne ratez surtout pas le début de « Lumière silencieuse » de Carlos Reygadas qui y consacre un plan séquence, au cours duquel la lumière solaire remplit progressivement le cadre, dans un silence à peine troublé par les bruits de la nature. Une ouverture étonnante mais qui pose les bases de ce que sera le troisième long métrage du réalisateur mexicain, tout en plans fixes et en contemplation, où les mots (réduits à leur strict minimum) sont moins éloquents que les images, sublimées par une composition précise, et un jeu sur les couleurs et la lumière. Mais trop de contemplation tue la contemplation et il arrive bien trop souvent que cette histoire d’adultère dans une communauté mennonite (des protestants d’origine néerlandaise) “écoute pousser ses cheveux�, comme le dit si bien Jacques Brel (présent via un poste de télévision), mettant notre résistance autant à l’épreuve que la foi du personnage principal, tant le film évolue constamment à mi-chemin entre le somptueux et l’ennui, car c’est beau, certes, mais très long. (Critique d'un internaute que je partage)
Reygadas a le talent d'emprunter aux grands cinéastes. Ainsi après le dernier plan-séquence tarkovskien de Japon, il emprunte pour Lumière silencieuse l'intrige et la sobriété esthetique du magnifique film de Dreyer, Ordet. Pourquoi pas !
Ce film est tout simplement sublime, baigné de références à Bergman et à Dreyer. La lenteur et l'ascèse assurent une émotion tout aussi réelle que paradoxale. À voir sans faute !
On voit que la mise en scène est travaillée, mais elle n'est pas vraiment inspirée, et surtout elle ne mène à rien. Le précédent film de Carlos Reygadas était ambigu, au mieux on ne voyait pas où il voulait en venir. Ici, il est clair qu'il n'a rien à dire.
Une femme pleure sous la pluie, appuyée contre un arbre, puis s'effondre de douleur. Un des nombreux plans sublimes de ce drame presque silencieux où les personnages fusionnent avec la nature et où il faut se détourner de la lumière pour trouver la paix.
Une expérience esthétique intense et inoubliable entre Terrence Malick, Bergman, Dryer et Tarkovsky. Rien de moins!
Ca commence par un plan fixe (magnifique) de 5 bonnes minutes sur un lever de soleil, sans un mot, puis vient un plan de 5 bonnes minutes toujours sans un mot sur une famille en train de prier avant de déjeuner, avec une pendule qui fait "tic-tac" en fond sonore. Voilà, tous ceux qui sont entrés dans la salle par erreur ou qui voulaient voir "Bee Movie" ont compris leur méprise et sont partis. Evidemment une certaine tension s'installe, surtout avec la pendule qui fait du bruit, et là le père dit "Amen" et c'est le début d'un film complètement hallucinant, d'une richesse et d'une ambition folle. Mais il faut être en forme.
Donc, au sein d'une communauté ménnonite, (en entrant dans la salle je ne savais même pas ce que c'était), au Mexique, un homme, contre tous les principes religieux de la communauté, tombe amoureux d'une autre femme alors qu'il est marié et père de famille. Le choix de vie qu'il a alors à faire va s'avérer particulièrement douloureux vu le contexte dans lequel il vit.
Il faudrait pouvoir décrire tout ce qu'est ce film, l'extrême austérité du début, l'ampleur et l'émotion qui gagne insidieusement le spectateur (en ce sens c'est un film très manipulateur), la poésie étonnante de certaines scènes (Jacques Brel qui apparait sur un écran de télé au fin fond du mexique), sa fin métaphorique, l'intensité dramatique incroyable de la seconde partie du film, le Plautdietsch, un dialecte germanique dans lequel est tourné le film, proche du néerlandais médiéval et du flamand, et utilisé par la communauté Mennonite, et tellement d'autres choses...
Il faut être en forme et pas trop chercher un film pour se détendre car il y a beaucoup de références à Bergman (là ça va encore) mais aussi à la religion et à cette fameuse communauté ménnonite (et là j'étais largué et une partie du sens du film a du m'échapper). On en ressort dans un état étrange mais avec la délicieuse impression d'être plus intelligent en sortant qu'en entrant.
Ce film étrange est trés réussi. Tout en lenteur, tour en silence avec des acteurs touchants. j'ai bien aimé. Bravo! Je ne connaissais pas ce réalisateur et c'est une belle découverte. Merci
Lum. silencieuse.. Très rare que je quitte la salle avant la fin d un film ---> mais là, j'ai dû m'incliner, mauvais choix : J ai tenu 20 minutes.
Excellent thème mais alors vraiment que ça de bien. Peu de dialogues, Mou, mou très mou pour ne pas dire mortel. De longs arrets sur image...EX une machine agricole qui roule dans un champ..
Une belle petite famille avec au moins 6/7 enfants on a du mal à compter, et à coté de ça un étonnant silence car à part Prier en silence, ces braves gens ont bien du mal à communiquer, parler, échanger, rire, etc... bref tout simplement vivre !! , Des enfants muets et tristes à souhaits, une mère inexistante, un père mou comme une chique, une maitresse sans charme.
J ai changé de salle au bout de 20 minutes et suis allée à coté, voir LA GRAINE et le Mulet.... le dernier de Kechiche. Sboff, " L'esquive " était qd meme mieux.
En suspension, hors du temps en présent dérobé. Le silence de la lumière inonde toutes la longueur des plans. Carlos Reygadas a su en fixer l'instant dans son éternité et rendre accessible l'émotion de la scène. Esther, en femme effacée, la parole en retrait, est ce rythme silencieux que personne n'aperçoit mais qui, sans elle, n'existerait pas. Elle est là, la lumière silencieuse qui nous conduit vers la blancheur du teint le plus fragile; édifiantes! Et Johan, Carlos Reygadas aurait-il du mettre plus de puissance dans les grains et le creux de la photographie de ses traits au risque de perdre en lumière?