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Acidus
720 abonnés
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2,5
Publiée le 7 février 2014
L'histoire de "Les Toilettes du Pape" fournit une base pour une comédie mais celle-ci vire rapidement vers un drame social moyen. Le film peine à décoller et, une fois fait, ne s'avère pas aussi poignant et fort qu'attendu. C'est mignon mais anecdotique et dispensable.
Un petit film allègre et sympathique, mais franchement anecdotique. Le fond n'est pas très consistant, l'humour s'avère très léger. Et les quelques tentations esthétisantes viennent un peu contredire l'ambition de réalisme social. Pas déplaisant dans son ensemble, mais rien de mémorable.
L'idée est originale et le cinéma uruguayen suffisamment rare pour qu'on salue un tel film. Ceci étant, le rythme est lent, les scènes répétitives et le scénario bien mince. L'humour est maigre, tout comme l'espoir. Certains spectacteurs parlent d'un souffle d'air frais, je n'ai ressenti qu'une tristesse et une misère à pleurer !
Ces toilettes du pape sont un peu ce que le film dénonce, une supercherie! Les réalisateurs laissent trop transparaître leur tics clipesques pour un film qui se veut sur les petites gens, par les petites gens (un peu à la Meirelles). Du coup, c'est joli, il y a des belles lumières, un joli découpages mais on peine à croire à la sincérité de la démarche. Il en reste un message très pertinent et très interpelant... Malgré un personnage principal détestable dès la première seconde du film... jusqu'à la dernière!
Et un très bon film de plus à faire partie de la sélection "Un certain regard" à Cannes 2007. Un film en provenance de l'Uruguay, réalisé par 2 quinquagénaires dont c'est le premier long métrage. Le sujet n'est pas banal : un village uruguayen situé près de la frontière avec le Brésil apprend qu'il sera l'objet d'une visite prochaine du pape Jean-Paul II. Branle-bas de combat : les brésiliens vont sans doute débarquer en grand nombre et il y a de l'argent à se faire car ils auront besoin de se remplir (manger, boire) mais aussi de se ... vider ! Ce film plein d'humour, gentiment moqueur quant aux religions, souvent très drôle, nous gratifie en plus de très belles images de paysages et de trognes de villageois. Et si vous voulez une preuve de plus que ce film est excellent : les inrocks ont détesté ! Ce film est vraiment une très bonne surprise.
Un scénario acerbe qui n'est pas sans rappeler certaines comédies italiennes de Comencini ou Scola. Des images d'actualité, montrant le pape bénissant les habitants ancrés dans la « valeur travail », et contrastant avec le vécu du village, constitueront le meilleur moment de cette œuvre sarcastique. Les deux cinéastes dénoncent avec brio la langue de bois de certains discours, déconnectés de la réalité économique et sociale. Et le profond respect qu'ils éprouvent pour leurs personnages rattache le film à un certain cinéma humaniste, populaire et de qualité. Un bonne surprise.
Un très beau film, narrant la vie quotidienne des plus pauvres dans un pays pauvre lors de la visite du Pape. Cinéma réaliste, traité avec beaucoup d'humour et de talent. Les acteurs, professionnels et non, (impossible d'ailleurs de les distinguer à l'écran) sont extraordinaires de vérité et de justesse. C'est rapide, aéré, frais et sans aucun pathos. A conseiller vivement. 1h30 de voyage dans un pays très peu connu, à partager le destin de personnages sympathiques et attendrissants. A ne pas rater.
Un petit contrebandier de rien dans un village à la frontière de l'Uruguay et du Brésil décide de construire des toilettes afin d'en faire profiter, moyennant rétribution, les pélerins accompagnant la venue du Pape. A travers cet argument amusant, le réalisateur livre un film quasi-documentaire sur la pauvreté et le courage de ces villageois attachants. Avec légèreté et parfois avec humour, il montre des gens qui ne peuvent se permettre de céder à l'abattement, il montre leur émouvante foi en l'avenir malgré l'acharnement du destin. Il critique le sensationalisme de la presse et l'hypocrisie de la religion avec une certaine subtilité. Cependant, le film bien que plutôt court traine un peu en longueur et l'histoire ne semble jamais qu'un support un peu faible à un documentaire relativement mineur.
Voici une belle image de la difficulté de la vie quotidienne dans un petit village uruguayen dont l'économie ne repose que sur la contrebande et où la venue du pape Jean-Paul II fera exploser les ambitions commerciales des habitants. Peut-on alors pardonner que l'attrait de l'argent passe avant la foi chrétienne quand la survie d'une famille en dépend ? Cette question délicate est ici traitée en jonglant habilement entre un humour proche des comédiees italiennes et le drame social.
Melo (dont est originaire Enrique Fernández), capitale du département de Cerro Largo en Uruguay et située à 60 km de la frontière brésilienne, fait l’objet d’une visite du pape Jean-Paul II le 8 mai 1988. C’est l’occasion pour la population (qui vit notamment de la contrebande avec le Brésil) d’en profiter et de vendre différents produits et services aux pèlerins brésiliens qui vont suivre le Pape. L’un d’eux, Beto, qui vivote (en achetant des marchandises au Brésil où il se rend régulièrement en vélo) avec sa femme Carmen et sa fille (qui rêve d’être journaliste et non couturière), décide d’installer des toilettes devant sa maison où passeront les milliers (plusieurs dizaines annoncées par les médias) de pèlerins. spoiler: Très habile pour se mettre dans des situations compliquées et se mettre à dos un douanier qui le surveille, il réussit à construire, tant bien que mal, les toilettes et n’apporte la cuvette qu’au dernier moment, le pape ayant déjà terminé son court discours . Malheureusement, les bonnes idées ne font pas forcément les bons films car celui-ci est brouillon (malgré l’âge des 2 réalisateurs) avec un cadrage médiocre, une caméra qui a la tremblante lorsque les personnages filmés sont en mouvement et une lumière de téléfilm moldave. Bien que tourné en 35 mm, ça ressemble plus à du Super 8. Peinant à démarrer, le film parait long alors qu’il dure 1h35. Un court métrage aurait suffi car la précarité des habitants de la ville est un vrai sujet :spoiler: lors du passage du Pape, les habitants avaient installé 387 stands (essentiellement de nourriture telle que des gâteaux ou de la cochonnaille) alors qu’il n’y eut que 400 pèlerins brésiliens et 300 journalistes accrédités… C’est une sorte de version sud-américaine du film « Le Christ s’est arrêté à Eboli » (1979) mais sans le talent de Francesco Rosi….
La petite ville de Melo en Uruguay attend la visite de Jean-Paul II, qui suscite bien des espoirs auprès de sa population qui lutte contre la pauvreté par la débrouillardise et la contrebande. Cette fable douce amère et pleine d’humour, nous brosse quelques portraits savoureux, mais reste trop en surface pour nous émouvoir durablement. Reprenant les recettes du néo cinéma argentin, cette réalisation marque cependant l’émergence de nouveaux talents en Amérique latine.
Certes Les Toilettes du Pape n'est peut-être pas un chef d'oeuvre, mais c'est tout de même un film plein de charme. Je suis scandalisé (le mot est faible) par l'article des Inrocks (limite vulgaire et abjecte, les propos tenus par Amélie Dubois ne sont pas digne d'un hebdo pour lequel on peut avoir un minimum de respect .... et je me demande comment le rédacteur en chef peut laisser échapper ce genre d'article. Toute la rédaction en perd sa crédibilité (si ce n'est déjà fait ...) mais je ne vais pas épiloguer et discutailler sur ces gens prétentieux et imbus d'eux mêmes ... Pour en revenir au film, ce qui est sans conteste nettement plus intéressant, c'est quelque part sa fragilité et sa sensibilité ... l'originalité du sujet et surtout le ton et l'humour avec lequel finalement la gravité du sujet est traité. Le casting est très attachant et sympathique ... et le ton mi fiction, mi documentaire très original même si parfois on souhaiterait que la caméra se pose pour pouvoir souffler ... Un film généreux qui à mon sens à ne doit pas être loupé par les cinéphiles ne serait-ce que pour voir un jour un film d'Uruguay.
Melo est une bourgade uruguayenne déshéritée dont une partie de la population misérable survit grâce à la contrebande avec le Brésil tout proche. La venue du pape fait naître un fol espoir, plus matériel que spirituel : on s'affaire à préparer des stands pour nourrir et abreuver les dizaines de milliers de pèlerins annoncés par les médias. Beto, pour sa part, a une idée plus originale et imagine de construire un chalet de nécessité. Le résultat, pour les uns et les autres, va être une grande désillusion. L'anecdote (le film s'appuie sur la venue effective de Jean-Paul II en 1988) est mince, mais le film est grand, qui raconte ces "olvidados", non pas d'ailleurs avec dureté comme chez Bunuel, mais plus avec la tendresse des cinéastes italiens, si habiles dans le tragi-comique. Les deux réalisateurs ont eu à cet égard la bonne idée de réunir comédiens professionnels, de talent, et habitants de Melo, ce qui donne une authenticité et une fraîcheur remarquables à ce film particulièrement attachant.
elle avait fumé quoi Amélie Dubois? Ce film est un air de fraicheur, d'humanité qui nous fait souvent défaut dans le cinéma et qui méritait largement le prix qu'il avait obtenu à Cannes, bien sur comme tous les films intimistes et intéressants il n'est pratiquement pas distribué, vous pouvez aller au Latina rue du temple, ciné très sympa, ayant une excellente programmation de film espagnol/latino. Allez voirce film et vous vous sentirez un peu plus léger