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    La Petite vertu
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    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    40 abonnés 2 459 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 25 mars 2024
    La rencontre d'un photographe de rue et d'une jeune femme femme, moitié voleuse, moitié prostituée.
    Probablement que le roman de James Hadley Chase, dont le film est l'adaptation, est plus noir que ne le laisse supposer la bluette de Serge Korber. En effet, même si le sort du jeune couple sera spoiler: dramatique
    , en vertu du passé de Claire qui ressurgit, longtemps le réalisateur oriente le sujet vers la comédie sentimentale. Ils sont jeunes et beaux, ils sont sympathiques et les débuts amoureux de Claire et Ferdinand ne sont pas sans rappeler l'esprit des tendres comédies de Jacques Becker ("Edouard et Caroline").
    Mais Korber n'est pas Becker, et le portrait qu'il fait des deux amants mignons est tellement superficiel et son son point de vue si dénué de sensibilité qu'à aucun moment on est convaincu par les amours des deux personnages. Principalement, c'est Dany Carrel qui fait les frais des lacunes de la mise en scène; que ce soit dans les moments tendres ou dans les séquences dramatiques, la comédienne ne parvient jamais à restituer les sentiments, l'amour et la tristesse, et d'une façon générale la cohérence de son personnage.
    Cette incohérence, on peut aussi la mesurer à travers le rôle dévolu à Robert Hossein: spoiler: souteneur plutôt fantaisiste au début du film puis crapule définitive par qui le drame arrive.

    La présence de Michel Audiard au générique n'est pas non plus une bonne idée, ses textes s'accordant mal à l'esprit de cette comédie dramatique. Faux et insincère d'un bout à l'autre, le film n'a pour lui que la truculence de Pierre Brasseur, spoiler: en patron pouilleux de Ferdinand
    , la candeur romantique de Jacques Perrin et le charme mutin de Dany Carrel. C'est bien peu.
    Luuuuuuuuc
    Luuuuuuuuc

    12 abonnés 663 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 juillet 2023
    « La déranger, elle ? Haha, tu rigoles ! Rien ne la dérange. Du marbre ! Les femmes, c’est comme ça que je les aime. »

    Avec un casting hétéroclite, Serge Korber, réalisateur éclectique qui s’essaiera même au cinéma pornographique dans le grand mouvement de libération des mœurs des années ‘70, retrouve un scénario de Michel Audiard, comme ce fut le cas avec l’adaptation de l’indémodable, drôle et tendre « Un idiot à Paris ». Claude Sautet, qui réalisera deux ans plus tard « Les choses de la vie », cosigne ici l’adaptation du roman de James Hadley Chase. Notons enfin comme caméraman, le jeune Claude Zidi, déjà présent sur le tournage de « Un idiot à Paris ».

    Le casting, donc, comprend une beaucoup trop rare Dany Carrel (La Fleur dans « Un idiot à Paris ») étourdissante de naturel, un Jacques Perrin tout nigaud, un Robert Hossein bourru, assez mal à l’aise avec les phrases d’Audiard, un Pierre Brasseur qu’on ne présente plus et qui en fait un peu des caisses, un Michel Creton assez insipide et un toujours aussi admirable Robert Dalban, fidèle des fidèles d’Audiard, lui aussi déjà présent dans « Un idiot à Paris » (dans le rôle du maire du petit village). Zidi, Audiard, Carrel, Dalban, Korber, la comparaison avec le précédent film de du réalisateur s’arrête d’ailleurs là. On n’est pas du tout dans le même registre, même si la rencontre d’un gars naïf et d’une fille « travaillant » en marge pourrait y faire penser.

    La réalisation de cette comédie sentimentale oscille constamment entre un style classique et un mouvement naturel plus proche de la nouvelle vague, notamment dans les scènes de rue, ce qui donne un mélange assez frais, ou lors de la première séance photo, ce qui ajoute un soupçon de malaise.

    Le scénario est assez bien pensé, en deux parties, une première entre romance sans tabous et univers de petites frappes, la seconde en forme de reconstruction, plus amère, comme une fuite en avant. Les dialogues sont assez fins, on n’est pas dans du Audiard grandiloquent mais dans du mesuré.

    Au final, ce film injustement oublié, est un petit chef d’oeuvre de comédie dramatique, sensible et intelligent à réhabiliter au plus vite, ne serait-ce que pour la performance de Dany Carrel.
    karpathakis y
    karpathakis y

    24 abonnés 633 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 octobre 2019
    "Ils faisaient chambre commune et rêve à part", je ne sais pas si c'est d'Audiard ou de Sautet (ils sont tous les deux au scénario), mais c'est joliment dit. Dany Carrel « annamite », qui avait déjà joué dans le très bon (avec Jean Lefebvre mais j'aime Lefebvre), Un idiot à Paris du même Serge Korber. Il redonne donc un premier rôle à la divine Dany. Korber sait filmer les femmes, il utilisera son "savoir-faire" pour réaliser sous pseudo, des films comme L'odyssée de l'extase, ou Hurlements de plaisir (70 ties)...hum. Pardonons-lui ces "escapades" puisqu'il a aussi dirigé Louis de Funès. Robert Hossein en Mac, le trop rare Michel Creton, Pierre Brasseur, Dalban en inspecteur de police... Un film très intéressant !
    Estonius
    Estonius

    3 462 abonnés 5 453 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 mars 2016
    Un petit bijou d'après James Hadley Chase frisant la perfection. L'histoire est originale, le montage nerveux, l'interprétation impeccable et puis il y a Dany Carrel fabuleuse de beauté, de charme, de talent et de naturel. Le fond est intéressant, se gardant de tout misérabilisme, de tout moralisme, bien au contraire le personnage interprété par Dany Carel banalise sa condition de prostituée avec une décontraction assez cocasse (Tu sais : passer une heure avec Hubert ou passer une heure chez le coiffeur…) La seule chose qui lui coûte c'est de mentir à celui qu'elle aime… Très fort et passionnant.
    Prad12
    Prad12

    94 abonnés 1 086 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 février 2014
    Ce film méconnu est un petit chef d'oeuvre.... Dany Carel joue extrêmement juste et porte le film, elle est absolument magnifique. Les rôles masculins sont superbement distribués. Le scénario et les dialogues d'Audiard font de ce film une pépite éloignée de la vague dite nouvelle mais oh combien plus tendre et émotive. Un drôle de réalisateur Serge Korber, pour l'époque pas de messages politiques dans ce film..... quel soulagement ! Merci !
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 199 abonnés 4 182 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 juillet 2013
    La collaboration entre Audiard et Korber sur « Un idiot à Paris » s’était soldée par un succès d’estime au cours duquel le «petit cycliste» avait pris en estime le tout jeune réalisateur. C’est donc tout naturellement qu’il le soutient une deuxième fois pour l’adaptation d’un roman de James Hadley Chase beaucoup plus noir que la tendre fable inspirée de René Fallet. La très belle Dany Carrel est à nouveau de l’aventure pour endosser un rôle certes identique à celui d’ « Un idiot à Paris » mais offrant ici le versant noir de la femme de petite vertu qui n’arrive pas à s’extraire de son destin, trop attirée par l’argent facile. C’est donc l’histoire classique de l’amour tragique entre une prostituée au destin scellé et un naïf à qui elle cache ses rechutes successives. Le tout jeune Jacques Perrin est parfait dans le rôle de l’amoureux transi au grand coeur. Robert Hossein quant à lui prête toute sa suave virilité au gigolo qui n’a de cesse de remettre la tête sous l’eau à sa chose qui a osé le laisser sans subsitance. Tout est certes un peu convenu et prévisible mais le jeu des acteurs emporte le tout avec des dialogues d’Audiard ciselés à merveille pour chacun des personnages selon leur capacité à dire le Audiard dans le texte. Citons au passage un petit bijou de réplique quand le fantasque Pierre Brasseur en train de poser pour une photo déclame au tout jeune Perrin "Quand j'avais ton âge, tiens, toutes les bonnes femmes me couraient après. Oh, je n'ai jamais été beau comme mec, j'avais un truc, une sorte de magnétisme , tu vois ce que je veux dire". Ce à quoi Michèle Luccioni sa maîtresse réplique : "Non on voit pas mais on r'constitue". Du grand art. Un cinéma dans la tradition française des années cinquante peu en phase avec le vérisme de la Nouvelle Vague dont était pourtant issu Serge Korber. Le film n’a pas été un franc succès sans doute trop en décalage avec son époque.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 3 mai 2012
    Pas très connu comme film, il est vrai qu'il semble coincé entre 2 époques pour sa réalisation et qu'il n'y a pas de moment très fort. Cependant grace à ses interpretres voilà un film très plaisant à visionner.
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