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Un visiteur
1,0
Publiée le 28 décembre 2009
Sujet intéressant et original mais film très lent ( des plans de 5 minutes sans intérêt ) et surtout très cliché . De plus les acteurs sont plutôt mauvais ( surtout Yassine Salihine ) bien que Julie Sokolowski s'en sorte pas mal (en disant à longueur de temps " j'aime le Christ" ).
Disciple de Bresson, Bruno Dumont poursuit avec cette œuvre habitée sa démarche singulière, hors des modes, et imprégnée tant de spiritualité que de naturalisme. Le récit est à la fois plus accessible et déconcertant que ses précédentes réalisations, sans ces échappées de violence et ou de sexe cru qui étaient présentes dans "L’humanité" ou "Flandres".
Film qui m’a beaucoup déroutée. On ne peut pas sortir de la salle sans mener sa propre réflexion sur le sujet. L’actrice est époustouflante par sa justesse. Au delà de certains clichés, il y a un véritable travail de recherche autour de la religion mais également des sentiments adolescents. Qui n’est pas passé par ces moments de doutes, vers qui ou vers quoi se tourner. Personne ne vous comprend même pas vous même. Nous n’étions pas nombreux dans la salle, quand nous sommes sortis nous nous sommes regardés et j’ai senti que chacun avait été touché, par quoi je ne sais pas, mais encore une fois c’est ce que j’aime au cinéma quand un film ne laisse pas indifférent. Quand, une deux ou trois semaines plus tard on y pense encore. Je ne peux m’empêcher de remercier ces cinéastes et ces acteurs qui nous enrichissent tellement. Je leur souhaite beaucoup de courage et plein de futures réussites
La jeune Hadewijch est amoureuse de Dieu. Touchée par la grâce, ce qui n'est pas toujours le cas du film de Bruno Dumont, hélas. Son plus accessible pourtant (on n'ose dire grand public, n'exagérons pas), le moins fruste, le plus limpide dans sa linéarité. Plusieurs scènes sont remarquables, d'autres frôlent l'insipide, gâchées par une interprétation neutre (Bresson faisait la même chose, en mieux). Quant à l'ensemble du cheminement de l'héroïne, folle du Christ avant de tomber dans des griffes intégristes, il ne convaincra que ceux qui ont foi en Dumont. Un film à voir sans ennui ni enthousiasme et qui ferait presque regretter les oeuvres plus radicales du cinéaste.
Et un film de plus impossible à noter, un! En effet, "Hadewijch" ne fait certainement pas partie de la salle dont on sort bouleversé et encore moins transcendé. On s'ennuie souvent, l'aspect très contemplatif de Bruno Dumont poussant souvent à l'agacement et la quasi-absence de musique s'avère un choix assez peu convaincant. Pourtant, on ne regrette en définitive pas totalement le déplacement. Certaines scènes sont assez belles, le film soulève mine de rien quelques questions intéressantes et l'aspect réaliste pour lequel opte Dumont, que ce soit dans les décors ou le propos, est relativement réussi. Reste qu'au final on se sera tout de même pas mal ennuyé, si bien que malgré ses qualités, "Hadewijch" laisse un goût sévèrement amer dans la bouche. Dommage.
Bruno Dumont ne dirige pas ses acteurs. Au mieux, il se joint à eux, les accompagne, à l’affût d’une étincelle de grâce saillie de leur geste. Le cinéma de Bruno Dumont, jusqu’alors, est le fruit d’un dispositif qui met en tension les conditions du réel pour en faire émerger sa plus précieuse vibration. Spectateur admirateur de Jean-Marie Straub, Dumont avec «Hadewijch» (France, 2009) s’en écarte à petit pas. Tandis que «Flandres» était plus libre aux aléas de tournage, croyant à l'épiphanie du réel, «Hadewijch» repose sur des structures et des fondements narratifs plus marqués. Qu’on y discerne alors l’apaisement d’une mise en scène, ce serait faire les louanges d’un cinéma de qualité, les pieds calés sur des bases immuables. Et «Hadewijch» se trouve dans un entre-deux, entre un cinéma qui croit à sa narration, qui croit à l’événement de la scène et à l’évolution d’un récit (dérivant du classicisme) et un cinéma de l’instant, concerné par la prégnance des phénomènes. A assimiler ces deux cinémas en un film -et quel film ! «Hadewijch» n’est pas sans traverser de véritable instant de beauté-, Dumont se révèle un piètre élève de Straub. Qu’il s’en émancipe pour être lui-même, soit. En construisant son film sur la base des poèmes lyriques de la mystique du XIIIème siècle Hadewijch d’Anvers, Dumont soulève la question de l’adoration religieuse. Le sujet est éculé. Or la singularité d’«Hadewijch» consiste à le déplacer à notre époque. La jeune Céline voue un amour sans borne pour le corps du Christ. De sa foi chrétienne, elle va rejoindre celle de l’islam, versant extrémisme terroriste. Tout le trajet du film, construit en grande partie sur les troubles du tournage (notamment le non-professionnalisme des acteurs), vise un projet apocryphe : celui de l’affranchissement d’un corps du culte spirituel. Dumont va à l’encontre des habitudes de son cinéma, qu’on dit mystique, pour affirmer qu’il s’agit plutôt d’une œuvre établie sur la poétique du corps.
Bruno Dumont propose un thème qui ne manque pas d'intérêt, la foi et l'engagement dans la vie religieuse sont des sujets peu traités au cinéma. Le film, lent et contemplatif, manque cruellement de profondeur et de réalisme ! Les clichés sont beaucoup trop nombreux. La fille, naïve, de bonne famille dont le père est ministre et la mère dépressive (forcément!) rencontre un jeune de cité, Musulman, sans emploi, sans formation, voleur de scooter (forcément!). Après les clichés … les amalgames ! Grâce à ses 2 rencontres l'héroïne s'intéresse à l'Islam et en quelques minutes, sans explication, elle devient une terroriste (forcément!) et fait sauter le métro Parisien. Avec une vision pareil, on s'étonnera lorsque le week-end dernier, les Suisses refuseront par référendum, la construction de nouveaux Minarets !!! Les acteurs sont des non-professionnels et ça se voit à l'écran ! Yassine Salim n'aurait même pas sa place dans une série 'made in TF1' c'est dire. On se retrouve avec des dialogues qui sonnent faux et on grimace devant la toile en se demandant comment un réalisateur a pu laisser passer ça ! Julie Sokolowski s'en sort malgré tout pas trop mal. Finalement le meilleur interprète est sûrement le 3ème rôle, tenu par Karl Sarafidis. Bruno Dumont n'est pas du tout ancré dans la réalité, c'est bien dommage, la scène du concert le démontre … ce moment m'a bien fait rire ! Le réalisateur par son expérience et la très belle photo arrive à nous offrir 1 ou 2 instants de grâce mais c'est bien insuffisant …
La mise en scène très concise trébuche sur un scénario improbable. Il y a malgré tout quelques « jolis » moments et de belles images. Mais loin d’en faire un film que je recommanderai.
Une jeune fille d'aujourd'hui angélique,naive,qui ne vit que pour l'amour de Dieu.Elle se retrouve errante à Paris et rencontre de jeunes musulmans,Ils vont se retrouver dans la foi avec des situations impossibles.Excellente interprétation des jeunes acteurs.un beau film à voir dans la sérénité totale.
Difficile de dire quoi que ce soit de ce film. c'est une oeuvre à part, presque une expérience. j'ai plutôt accroché dans l'ensemble même si j'ai eu du mal à croire aux personnages. J'ai en tout cas beaucoup aimé le jeu des personnages dans son ensemble, hormis la scène finale qui est presque grotesque. sinon, c'est très recherché esthétiquement et la mise en scène est réussie. une curiosité.
On se laisserait volontiers emporter par le destin de (Sainte) Céline qui appelle à une intense extase mystique. Toutefois, il semble lâche de la part du réalisateur de jeter un puzzle de pensées dont le spectateur devra assembler seul les différentes pièces. Ainsi, le réalisateur n'assume à aucun moment le caractère terriblement simpliste, voire ridicule des idées qu'il véhicule discrètement. Hadewijch est ainsi comme Céline le reflet d'un destin gâché.
Sur l'injonction de la Mère Supérieure du couvent, une jeune novice est renvoyée dans le monde quotidien avant de prononcer ses voeux, pour tester la solidité de sa vocation et calmer ses excès de mysticisme. Idéaliste et perturbée, cette jeune bourgeoise va confronter ses conceptions religieuses avec un un groupe d'islamistes activistes. L'occasion d'une profonde réflexion théologique sans anathèmes ni parti pris. Le rapprochement avec Dieu nécessite-t-il l'éloignement de la société ? La rigueur intellectuelle du propos n'a d'égale que la sobriété et l'intériorité du jeux des acteurs. Aux antipodes du cinéma de divertissement, ce film exigeant par sa lenteur contemplative rebutera les spectateurs non avertis.
Le défaut de ce film tient principalement qu'on ne perçoit pas les idées profondes de Bruno Dumont. Certes, le réalisateur est philosophe et ce qui l'intéresse est plus une conceptualisation très abstraite de la violence et de la religion (une violence ici absente contrairement à ses films précédents) mais son film manque de passion, de coeur. Le côté creux de d'Hadewijch est accentué de quelques aphorismes (« on peut se rapprocher de Dieu sans s’écarter du monde » comme le dit une sœur ou sur la notion d’invisibilité de Dieu édictée par Nassir). Il reste les belles interprétations de Karl Sarafidis (philosophe) et de Julie Sokolowski qui campent des personnages très habités et le sens du cadre de Dumont (belles scènes sous la pluie, image du béguinage et d’un Paris peu réalistes). L’usage d’une belle photographie et de la musique, très discrète, sauvent le film de la médiocrité. Bruno Dumont avait donné des films bien plus puissants et personnels (L’humanité, Flandres).
pffff - savoir faire de belles images (et encore, pas toujours) est une chose, mais savoir raconter une histoire en est une autre! la preuve avec ce film, complètement tiré par les cheveux et plein de clichés... insipide et désolant!