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Ti Nou
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4,0
Publiée le 21 décembre 2011
"La chambre verte" est certainement l'un des films les plus graves de Truffaut. Le deuil y est abordé avec un ton très sombre mais jamais pathos. Peu d'espoir ressort de la pellicule et les personnages émeuvent.
Le savoureux mélange d'angoisse et d'inquiétude lié à cet athmosphère tout à fait ahurissante, rendent le spectateur comme oppresser par les événements qui se déroulent devant ces yeux. Truffaut réussit à nous capeter dès le début avec une facilité dans la narrattion et le jeu des acteurs. Quand à cela on rajoute une musique des plus troublante, on ne reste pas indeme devant un tel drame oscillant parfaitement entre naturel et surnaturel sans jamais y afficher de mesage directs. savoureux.
Emprunt d’un mysticisme déroutant qu’on ne connaissait jusqu’alors pas dans l’œuvre de François Truffaut, LA CHAMBRE VERTE n’en est pas moins un très beau Truffaut. Particulièrement car il est touché par l’implication personnelle de Truffaut pour son sujet. C’est à lui-même que Truffaut a confié le rôle de l’intriguant et déroutant Julien Davenne, personnage froid, morbide, obsédé, presque aliéné ; et c’est un Truffaut habité, voire même hanté, qui se révèle dans la peau de ce personnage tiraillé par un conflit intérieur, qui lui fait aimer les morts « contre les vivants ». L’apparition d’un personnage féminin, qui se place en miroir avec celui de Davenne, fait naître la douleur d’un amour impossible entre les deux êtres vivants, que la définition de chacun du culte de la mort, sépare. Entre les vivants, les morts, le souvenir, tout s’entremêle, chacun cherche sa place, tente d’apprendre à connaitre l’autre… N'est-il pas déjà trop tard ? Avec LA CHAMBRE VERTE, Truffaut propose un film plus philosophique, plus sombre et plus grave que les films dont le ton léger avait fait ses précédents succès ; un film riche de par les réflexions qu’il suscite sur le deuil, le souvenir, l’oubli, mais plus profondément sur le culte des morts, l’amour et le respect portés aux êtres perdus.
Film admirable au sens propre.Œuvre littéraire superbement mise en scène par des plans ou des travellings de grande beauté.Les objets et les décors n'étant pas en reste.Réflexions sur le nécessite du deuil ou la présence des êtres disparus ,le film ne prend pas partie.La vie et la mort sont si mélangés qu'il est difficile d'y voir vraiment clair, beaucoup d'entre-nous ne se posent pas ces questions...Le culte des morts n'étant pas une réalité française actuelle.Ce film échappe aux critiques objectives tant il est bien fait.Nathalie Baye y est sublime ,elle a sans doute forcée sa nature ce qui a du décupler ses talents de comédienne.Truffaut est sincère dans cet aspect de lui-même que je ne lui connaissais pas mais un autre acteur, moins raide, aurait surement fait naitre plus d'émotion car pour moi c'est le point faible du film (pour d'autres je conçois que cela soit un point fort);cet homme culpabilisé d'être encore vivant,ayant besoin d'objets mortuaires pour continuer de survivre ne m'intéresse pas du tout,ses obsessions,son égoïsme maladif m'indisposent,il n'aura eut droit à aucune de mes larmes.
L'amour de la langue française se fait ressentir dans les textes. J'apprécie particulièrement lorsque François Truffaut passe devant la caméra, il est bien évidemment un réalisateur incroyable mais aussi un comédien de talent. Nathalie Baye apporte une douceur très agréable, cette délicatesse lui sied à ravir. Le film en lui même me perd parfois, notamment dans la seconde partie. La chambre verte est le long métrage le plus étrange de son auteur, on ressort un peu désarçonné mais aussi un peu envoûté par cet objet particulier.
Dix-septème film de François Truffaut, je commence à ressentir une mécanique qui ne m'impressionne plus. Encore une fois, mise à part dans "La nuit américaine", lorsque le cinéaste se met en scène, il y a ce côté auto-fiction hyper autocentrée qui me dérange. C'est surtout sa voix, très parisienne bobo, qui tape sur les nerfs à force de l'entendre jacasser sur pas grand chose. On se croirait presque dans une pièce de théâtre au texte exigent, et que l'acteur en fait des caisses pour apporter une plus-value à son jeu. Non discutable, sa place est bien derrière la caméra. Voix ok, totalement subjectif, mais le sujet ! On ne comprend pas ce besoin absolu et acharné. Mettre ses névroses aux services du cinéma; c'est bien. Mais "La chambre verte"ressemble plutôt à une biographie ciblée sur un trait de caractère du réalisateur français. C'est vite ennuyant.
La première scène nous met immédiatement dans le cœur du sujet: nous assistons à un enterrement où le désespoir est tel que même les paroles d'un homme d'église ne peuvent réconforter un homme qui, déboussolé d'avoir perdu sa femme, parle de se suicider. Un autre homme, passionné par les morts, se détache toutefois en parvenant à le consoler. C'est cet homme, Julien Davenne, traumatisé lui aussi par le décès prématuré de sa femme, qui sera le personnage central de La chambre verte. Dans le contexte difficile de la fin de la première guerre mondiale, nombreux sont ses proches à avoir péri et il voue sa vie à honorer leur dépouille. A ce propos, la scène où on le voit enfermé dans le cimetière est très éloquente . L'obsession qu'il a de sa femme décédée est maladive: il achète à une vente aux enchères la bague qu'elle portait, il conserve une chambre dans laquelle se trouve le cercueil et le moulage qu'il a fait faire de la main de celle qu'il a aimé. Il a même demandé à des artisans d'en faire un mannequin en plastique. Il n'entretient que deux contacts avec le monde des vivants, il s'est pris d'affection pour un garçon sourd et muet auquel il montre des images sordides d'homme morts durant la première guerre mondiale et il aime discuter avec une femme qu'il avait rencontré une dizaine d'années et qui est vraisemblablement tombée amoureuse de lui. C'est alors qu'il décide de mettre en œuvre un projet qu'il préparait depuis longtemps: rénover une chapelle, y placer un cierge pour chaque mort à honorer et pouvoir se recueillir dès qu'il le souhaite en ce lieu. Le projet achevé, il prévient la femme qui l'aime et celle-ci ne voudrait rajouter qu'un seul cierge. Étonné, il va chez elle et se rend compte que la personne qu'elle désire honorer est un dénommé Paul Massigny, sombre personnage qui a fait perdre le goût de vivre à Julien Davenne. Comme on pouvait le prévoir, le héros mourra dans sa chapelle aux côtés de la femme qui venait de lui déclarer son amour. La chambre verte est un film d'une puissance rare, magnifié par des éclairages splendides et agrémenté de teintes feutrées et discrètes qui confèrent une solennité troublante au propos. Les amples mouvements de caméra qui prennent place dans des lieux assombris sont suffocants. Une fois encore, les surimpressions et la composition presque parfaite de certains plans sont à l'origine d'une beauté plastique dont seul Truffaut à le secret. La chambre verte est un chef-d'œuvre auquel on ne peut reprocher que son dénouement prévisible et peu maitrisé.
J'adore les films de François Truffaut, mais ici il faut bien avouer qu'on est en pleine catastrophe avec une film indéfendable. Déjà le sujet n'a absolument rien de passionnant (en plus d'être déprimant) mais Truffaut y joue comme une patate, les dialogues sont aussi naturels que ceux d'un discours de remises des prix. Il y a un gosse tête à claques qui ne sert à rien et la palme du ridicule peut sans doute être attribuée à la scène chez le sculpteur. Bref comme dit l'autre tout le monde a le droit de se planter, mais sur ce coup il a fait fort. A sauver éventuellement ! le sourire de Nathalie Baye !
J'ai assez moyennement accroché à ce film de François Truffaud. La faute en partie à François Truffaud, non pas le réalisateur, mais plutôt l'acteur. Si le cinéaste est un réalisateur qui a révolutionné le septième art, il faut reconnaître que c'est un acteur franchement peu convaincant. Ici, sa performance laisse un peu à désirer dans un rôle pourtant assez intéressant. Heureusement, à ses côtés, la performance de Nathalie Baye est plutôt réjouissante. Pour ce qui est du film, l'intrigue peut séduire avec la confrontation des points de vue vis-à-vis du deuil et de la vie après la perte d'un prochespoiler: (d'un côté, celui du personnage de Truffaut qui considère que c'est trahir ses amis et ses proches disparus en faisant de nouvelles rencontres et de l'autre celui de Nathalie Baye pensant que ce n'est pas leur rendre justice que de s'interrompre à vivre après leur décès) . En revanche, la fin n'est pas forcément très satisfaisante ni mémorable. Ce n'est pas mauvais mais c'est loin d'être son meilleur film (Jules et Jim, La Mariée était en noir, Fahrenheit 451 sont bien meilleurs).
Truffaut adapte une nouvelle d'Henry James, avec lequel il partageait le goût des amours impossibles, et raconte l'histoire de Julien Davenne qui aimait les morts plus que la vie. Couleurs automnales de Nestor Almendros, mise en abyme où Truffaut se confond avec Davenne (les morts de Davenne sont en réalité des artistes que Truffaut lui-même aimait), La chambre verte est un film de chambre émouvant, qui jette une lueur mélancolique sur toute l'oeuvre de Truffaut. Voir ma critique complète sur mon site :
Un film austère à l'image de son héros. La mise en scène est dépouillée et fade. Le Julien machin chose tape vite sur les nerfs, avec ses soi-disant coups de gueule à la con. Les dialogues se veulent profonds et mystiques, ils sont surtout chiants et répétitifs, on tourne en rond avec le thème des morts et de leur souvenir. Tout se déroule à la vitesse d'un papy posant ses courses sur le tapis roulant de Carrefour un mardi matin alors que vous êtes juste derrière et que vous n'avez envie que d'une chose, lui hurler dessus pour qu'il bouge son cul. J'ai presque envie de dire que c'est le genre de films qui passent sur Arte.
Un François Truffaut d'une incroyable intensité... Une intensité générée par la mise en scène magistrale d'une histoire mystérieuse, étrangement envoutante, parlant de la mort et de la vie d'une façon tres belle et tres originale... Tout cela renforcé par le jeu d'acteur de François Truffaut lui-même (ainsi que de, entre autres, Nathalie Baye) et la bande originale impressionnante de Maurice Jaubert qui créé une atmosphère exceptionnellement fascinante et captivante.
On dit de ce film que c'est le plus personnel de Truffaut, est bien je suis d'accord. D'un sujet difficile, il réussi à tirer un film sensible, pertinent et trés philosophique. La musique de Maurice Jaubert est magnifique et colle parfaitement aux images. Truffaut, même s'il n'est pas acteur de métier, se défend, secondé par une toute jeune Nathalie Baye. Mais malheureusement, "La chambre verte" est le film de Truffaut qui a le plus vieilli, à cause d'une photographie qui, à quelques exceptions prés, n'est pas excellente. C'est dommage, ça enléve une partie du charme du film.
Certains détracteurs de François Truffaut ou militants anti-nouvelle vague tire a boulet rouge de leurs vivants aux metteurs en scène de nom. Après leurs morts comme celle de François Truffaut survenue en 1984, presque plus rien de négatif au sujet de sa filmographie est parue.
On dit toujours, les absents ont toujours tort, les morts eux ont toujours raison. C'est vraie que son décès prématuré l'ont un peu transformer en légende et l'ont sans nul doute sacralisé.
Ces films ne sont pas tous des chefs-d'oeuvre mais loin d'être mauvais ou en dessous de ce qu'on voit maintenant. Il n'y a pas de réalisateur mort donc on peut compter un nombre de film raté ou inoubliable. (Alain Resnai,Chabrol, Pierre Granier-Deferre, Henri Verneil, Cluzot,Carné...). Pourtant je trouve que Truffaut s'emporte à merveille concernant ses films.
Truffaut m'a toujours parue sympathique, accessible, abordable et certainement être le cinéaste donc je me sens le plus proche.
Ne pas faire son deuil. vénérer névrotiquement les morts. Celle aussi de l'incapacité de panser ses blessures intérieures et d'accepter la mort. L'interprétation de François Truffaut plutôt moyenne est émouvante tant il est sincère dans cet aspect de lui-même tant il donne l'impression de vivre l'histoire. Cette homme qui culpabilise d'être encore vivant, ayant besoin d'objet mortuaire pour continuer de survivre est très intéressant et une fin digne du tragique-romantisme fidèle Truffaldienne.
Probablement le film le plus mystérieux et grave de l'ancien critique des cahiers du cinéma, le deuil est abordé avec un ton très sombre. Peu d'espoir, pictural, glauque désespérant on en ressort avec un effet mortifère.
Un film sombre et déconcertant. Déjà par le jeu d'acteur de François Truffaut qui se fait comédien pour la dernière fois de sa carrière : on ne sait vraiment s'il joue mal. Ou alors est-ce fait exprès que cet homme hanté par la mort débite ses propos de manière froide et distincte, sans émotion ? Pas facile de le savoir, et le film aurait dû être plus clair et ne pas laisser le doute au spectateur. Deuxièmement, le film est trop rigide, intellectuel, avec des personnages distants. Comment, alors, croire à ce personnage monomaniaque ? Enfin la réflexion sur la mort est un peu poussive, rébarbative. Néanmoins, le film n'est pas dénué de qualités. Il est doté d'une étrange beauté, notamment lors des scènes crépusculaires dans le cimetière, ou celles avec l'enfant muet.