Quel bonheur... , ça manque d'explosions et de cascades à la Vin Diesel....mais que c'est bon de voir de vrais acteurs, avec un vrai réalisateur, du vrai cinéma, et le "petit supplément d'âme" qui manque si cruellement à toutes ces infâmes bouses que nous inflige Hollywood. Tout a été fort bien dt par d'autres avant moi, mais j'en remis une petite louchée : l'incommunicabilité, surtout au départ (Libanais d'origine, j'imagine fort bien la bourde initiale entre le "b" et le "p" - qui n'existe pas en arabe, donc transcrit en "b" - qui change complètement le nom de la ville ^^)...ensuite bien sûr, tous ces personnages pleins de failles et de blessures, plus ou moins visibles, tous si terriblement humains, empêtrés dans leur quotidien, et qui trouvent là une occasion de se remettre en question, en quelques petites heures, et on peut l'espérer, de s'en trouver changés. Hébreus, arabes, qu'importe, et puis tout le monde parle anglais (cocasse entre "cousins" sémites), on joue un peu de musique, et le temps s'arrête un instant, quitte à replonger un peu plus durement plus tard vers la triste réalité de ce village fantômatique où le seul personnage vivant semble être Dina. La "scène de la drague" est effectivement un grand moment! Pour l'anecdote, et bien que le message du film soit simplement humaniste et universel, j'ai été surpris de voir que Sasson Gabaï est un acteur Israëlien: il parle un arabe excellent, et typiquement Egyptien (je ne peux que supposer qu'il fait partie des quelques Israëliens Arabes, mais je peux bien sûr me tromper). Merci à Eran Kolirin pour cet petit bijou de poésie, de charmante drôlerie parfois, et, oserais-je le dire, d'espoir (certes plus motivant que les élections Israëliennes de février 2009...)