Très beau film, touchant, amusant, qui donne de l'espoir. Les personnages se dévoilent petit à petit et s'ouvrent, ils nous laissent entrapercevoir les blessures de chacune de leur vie. Tellement de non-dits et de pudeur dans cette magnifique ôde à la tolérance et à l'amour. Un poème lentement conté, mais tellement parlant à chacun de nous et humain. Les acteurs sont excellents.
Cette modeste leçon d'humanisme nous présente la sympathie se dégageant de la rencontre inattendue entre un groupe de musiciens égyptiens et de villageois israéliens mais surtout l'émouvante symbiose entre leurs cultures respectives. Cette ambiance douce-amère est filmée à travers une mise en scène mêlant à la perfection le burlesque, le réalisme et le romantisme. Il s’agit donc d’une nouvelle preuve de toute l’intelligence, de la tendresse et de la joie de vivre que peuvent nous apporter le cinéma israélien.
La Visite de la fanfare est un film de contrastes : entre amour et humour, entre dialogue et silence, entre électro et concerto, entre gestes et regards, entre compréhension et incompréhension. La réalisation, en plan large bien souvent, repose sur le potentiel comique des acteurs. Et là, nous sommes servis entre la séductrice Ronit Elkabetz, l'impassible et retenu Sasson Gabai et le jeune et intenable Saleh Bakri qui donne l'une des plus grandes leçons de drague du 7ème art. Mais bien au-delà de son aspect humoristique, le film se double d'un message politique où Juifs et Arabes pourraient vivre sans conflits. Beau film poétique qui aurait tout de même mérité un scénario plus approfondi, j'entends par là que le film est un peu trop court à mon goût (1h20) et que certains sujets auraient gagné à être plus travaillés...
Je l'ai vu il y 3 mois avec le college et franchement mois et tout les autres (même les profs d'ailleurs) on C'EST FAIS CHIER!!!! Pas de rebondissement, des personnage pas carismatique du tout; bref une bonne daube une VRAIE!!!!!!!
Gros coup de coeur. De la simplicité et de l'intelligence pour un film qui touche et fait rire. Ajoutez à cela une palette de personnage utilisée avec brio, une photo vraiment superbe et de la retenue quand il en faut, et vous obtenez une petite tranche de vie vraiment rafraichissante :)
Du sourire à la gravité, de l'humour en demi-teinte à l'incommunicabilité angoissante, le film dessine ainsi un parcours idéal, celui de l'art qui serait un moment de grâce pour faciliter le pardon et le rapprochement. Eran Kolirin trouve le juste tempo de sa composition, de la finesse des dialogues à l'intensité des silences, de longues séquences en scènes drolatiques filmées en plans larges. Un régal.
Je ne me souviens pas avoir passé un mauvais moment dans la salle de cinéma mais en y repensant ce film ne m'a pas tant emballée. Juste une soirée avec des musiciens un peu paumés, juste une ambiance sympa. Bilan mitigé...
C'est marrant comme ce film m'avait agréablement surprise quand je l'avais vu au cinéma, et comme il m'a profondément ennuyée quand je l'ai revu à la télé. Il est vrai que l'histoire tient sur un timbre poste : une fanfare égyptienne envoyée en Israël pour inaugurer un centre de la culture arabe, se retrouve dans un village totalement paumé pour une nuit. Les échanges avec la population locale sont timides et empruntés, même si tout doucement, la musique aidant, une petite ouverture se laisse entrapercevoir dans l'histoire et la personnalité de chacun des protagonistes. Unité de lieu, unité de temps, aucune action et dialogues minimalistes, il faut, c'est sûr, être dans de bonnes dispositions pour apprécier la visite de cette fanfare. Alors choisissez bien votre jour, suivant votre humeur du moment, sinon vous risquez de vous embêter sec.
La visite de la fanfare. un film modeste, qui dans un no man's land voit se côtoyer pacifiquement israéliens largués et égyptiens déboussolés. Une fable, si on veut, où la compréhension mutuelle enrichira les âmes et débarassera au passage de quelques clichés. La mise en scène est un peu assoupie, ce qui n'empêche pas de prendre du plaisir à cet hymne à la tolérance qui est farcie de scènes absurdes et jubilatoires. C'est un hymne aux temps morts, aux quiproquos et aux non-dits ...