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Un visiteur
4,0
Publiée le 6 janvier 2008
Un "petit" film très agréable qui de façon très modeste nous offre un tableau de tolérence et d'humanité tout en légereté. Des acteurs attachants et justes, de l'humour fin. Un hommage à la musique aussi, qui ,comme elle, sait utiliser le silence pour le rendre meilleur. Un grand bravo !
Cette visite commence comme une comédie avec des personnages à la Tati pour finir en fable universelle sur la similarité de cultures moins éloignées qu’on ne pourrait le croire, à savoir juive et arabe. Et pourtant aucun message politique pesant n’apparaît réellement dans cette histoire, il est juste question d’une rencontre entre des inconnus, la guerre est si loin qu’on pourrait croire qu’elle n’existe pas, ce qui la rend encore plus absurde au regard de l’actualité au Proche-Orient. Un message d’amour plein d’humour et de tendresse comme on aimerait en voir plus souvent dans les JT. Heureusement que le ciné est là… Tiens au fait, pourquoi Allociné ne mentionne-t-il pas l’auteur et les acteurs dans la fiche technique ?
Un film génial bâti sur une trame qui peut paraitre mince au premier abord mais qui contient toute son intensité dans l'aternance des dialogues et des silences, des plans fixes : oon côtoie vraiment la fanfare et les israéliens quand la caméra filme la la ville et ses environs désertiques. Tous les acteurs sont incroyables, aussi bien les "actifs" que les "silencieux". Film à ne pas rater qui remet les pendules à l'heure, comme quoi il n'est pas besoin d'hune histoire alembiquée pour tenir en haleine toute une salle figée devant tant de finesse et de dignité !
Mon seul regret concernant "la visite de la fanfare" : Je viens de le voir, je ne pourrai plus le découvrir à nouveau...Un pur moment de délice ! Un film qui laisse un très bel arrière gout dans les yeux, je revois les scènes en filigranne de mes pensées et je m'emerveille encore.
Je comprends que certains aient pu trouver ce film plat, triste, ennuyeux... Et pourtant en y regardant de plus près on y trouve de la cocasserie, de la solitude, des sentiments, de la vie ! Cette petite ville dans le desert existe dans plein d'endroits, ces personnages existent quelque part, ces solitudes aussi. On a envie de croire qu'il y a peu de choses qui séparent ces gens, ennemis il n'y a pas si longtemps... Egyptiens, israeliens, quelle importance, ce sont des êtres humains qui ont les mêmes peurs, les mêmes désirs, les mêmes joies. Le message est là pour moi, et j'ai envie d'y croire.
Un petit bijou comme on aimerait en voir plus souvent... La visite de la fanfare parle tout d'abord de langage ; tout part d'une mauvaise prononciation, d'un quiproquo linguistique et cela continue tout au long du film car la plupart des dialogues sont en anglais. Les difficultés de dire sont compensées par les gestes et finalement la musique est universelle. Les acteurs sont époustouflants de simplicité : Ronit Elkabetz, Sasson Gabai et Saleh Bakri forment un trio étonnant et extrêmement touchant.
Je serai totalement incapable de dire du mal de cette oeuvre intime et dépouillée. Elle regroupe des sentiments saints et beaux, des moments d'une rare élégance et de vraies scènes bourrées d'émotion. Les acteurs, qu'ils soient muets ou actifs dans le film, sont confondants de justesse.
Il ne faut surtout pas louper la scène où Khaled donne une leçon de drague merveilleuse à un israëlien pataud. La psychologie de tous les personnages vaut le détour, ce qui est assez rare pour être précisé. C'était un beau moment que je vous conseille avant qu'il ne disparaisse des écrans.
Bravo quel réussite pour le cinéma israélien cette année 3 films 3 réussites Bubble, Frozen days et la Fanfare, c'est drole, émouvant, épatant. A voir au au lieu d'une grosse production, vous ne serez pas déçus.
Que de sensibilité et de subtilité dans ce film à la fois drôle et émouvant. Il ne se passe rien ou presque et pourtant, parfois, le hasard de rencontres inattendues provoquent de bien belles histoires. Peu de dialogues, beaucoup de plans fixes qui soulignent l'isolement, la solitude, la monotonie du monde extérieur, en opposition avec l'intensité des émotions des personnages. Personnages particulièrement touchants dans leur maladresse, leurs hésitations et leur retenue. Une très belle réussite.
Comment scotcher ses spectateurs pendant un film d'1H30 dont le thème est un non-événement où il ne peut a priori rien se passer ? Eran Kolirin réussit cet exploit avec une œuvre époustouflante de subtilité et d'humour. Les silences de la Fanfare en disent bien plus que les bruyants blockbusters du moment qui auraient tendance à faire fuir. Les personnages sont touchants et la caméra les sublime avec une justesse déconcertante, d'autant plus que les relations arabo-israeliennes demeurent un sujet délicat. Ce film poétique rappellera à tous ceux qui voyagent ces moments magiques où l'on arrive à communiquer avec un rien tout ce qu'on a sur le cœur.
Si le film est représentatif de l'ennui mortel des petites villes israéliennes perdues dans le désert, j'en plains sincèrement les résidents. Mais j'espère que ce n'est pas le cas, sinon le taux de suicide doit y être effrayant. Ce film dégage une tristesse considérable mais traité avec humour et délicatesse il ne maque pas de charme.