Le dernier film israélien présenté en France. L'ironie gentille et douce amère avec laquelle Eran Kolirin montre cette fanfare de la police égyptienne échouée au milieu d'une petite ville israélienne trouve hélas rapidement ses limites. Et ce n'est pas très bien filmé mais c'est un premier film... Dommage...
Tout droit venue d’Israël, “La Visite de la fanfare” est le genre de perle cinématographique aussi inattendue que l’arrivée de cette fanfare de la police égyptienne sur le sol israélien, au cœur du premier long métrage réalisé par Eran Kolirin. Une situation que le metteur en scène traite d’abord sur le mode comique, en jouant sur le décalage entre les musiciens et l’environnement (légèrement hostile) dans lequel ils débarquent, avant de marquer la suite du sceau de la sensibilité, tandis que le groupe débarque dans un petit village perdu, et que le caractère de chacun évolue. C’est notamment le cas du chef d’orchestre joué par Sasson Gabai qui, confronté à l’énergie de la volcanique Ronit Elkabetz, va se révéler moins psychorigide qu’au premier abord, et incarner le mieux le message de rapprochement entre des peuples antagonistes, finement véhiculé par un long métrage aussi simple drôle et touchant qu’interprété avec justesse. Une réussite (malgré un léger relâchement au milieu) couronnée de trois récompenses en mai dernier, lors du festival de Cannes.
Parfois quand on tente un film d'auteur dans une culture qu'on ne connaît pas, on peut tomber sur un beau moment comme celui là, qui malgré l'écart culturel entre cette fanfare de la police égyptienne et ce village perdu d'Israël nous raconte finalement des choses universelles (l'amour, l'ennui...). L'actrice principale de 43 ans ici (décédée en 2016) dégage une grande sensualité et constitue le coeur du film.
A partir d'une idée simple mais délicieuse Eran Kolirin filme cette belle histoire avec une sensibilité certaine qui doit beaucoup à l'incroyable talent de ses acteurs. Tout ici est dans la demi mesure et c'en est que plus convaincant, puisque les situations ne sont jamais poussifs et surexploités, et les comédiens sont toujours extrêment justes dans l'émotion, qui passe à travers le regard, le silence, le sourire... Finalement, on a une très belle chronique drôlement tendre, oscillant entre absurdité et gravité. La belle Ronit Elkabetz est éblouissante et Sasson Gabai est boulversant. Le film contient à grande nombre de magnifiques scènes grâce à ses plans séquences excellement réalisés, la scène du cours de drague avec Khaled (Saleh Bakri), Papi (Slomi Avraham) et Lea (Ahouva Keren), tendrement hilarante, en est l'exemple parfait.
Ce n'est pas un grand film mais l'assurance de passer un agréable moment en compagnie de personnages un peu décalés qui nous entrainent dans un monde irréel.
Jolie petite comédie, le cadrage est strict et le rythme d'une lenteur calculée. Mais les situations parfois à la limite de l'absurde sont d'une tendresses folle. Les meilleurs moments du film sont les scènes avec les relations entre deux personnages principaux (Dina et Toufik).
En effet: "Coup de coeur!". Un scénario brillant, une réalisation parfaite et de très bons acteurs pour nous faire rire et nous émouvoir dans cette confrontation de 2 cultures. Un p'tit film de rien qui s'avère être un vrai régal!
La Visite de la fanfare raconte avec élégance l'histoire d'une fanfare égyptienne perdue aux frontières du désert israélien qui par faute d’organisation de l’administration va forcer des Egyptiens et des Israéliens à se rencontrer et cette entrevue imposé va donner lieu à une véritable rencontre pacifique, là où la politique échoue depuis des décennies. Hors des cadres historiquement et politiquement imposés, les personnages ressortent ici dans leur individualité, oubliant tensions et guerres pour se rapprocher et pour se rappeler le temps d’une parenthèse enchantée leur culture commune. La finesse de la narration et les plans poétiques font de ce film simple et touchant, un véritable instant de grâce qui tout en évitant les clichés, les lourdeurs reste toujours au cœur de l’humain. Au-delà du message de paix qui ressort de ce film, à noter plus particulièrement une scène comique en plan fixe qui reste mémorable.
Surtout connu à l'international pour ce film, de sa courte filmographie E.Korilin à ce jour composée de quatre longs métrages cinéma, " la visite de la fanfare " est une sacrée réussite.
Il y a quelque chose de miraculeux dans cette réalisation israélienne, faite de peu de moyens mais qui produit un tel sentiment de bonheur, de nostalgie et de rêve.
Le scénario et les dialogues sont formidables et compensent les déficits matériels de ce film d'apparence minimaliste mais qui fait mouche.
Il est vrai qu'il est porté par une interprétation tout en retenue de Ronit Elkabetz, actrice dotée d'un charisme exceptionnel et d'une beauté qui ne l'était pas moins.
On sait qu'elle décédera en 2016, soit neuf ans après ce film, de manière prématurée due à la maladie.
Au travers de la visite d'une fanfare militaire perdue le jour de leur arrivée en Israël, où elle vient donner une représentation officielle et des rencontres qu'elle va faire, le réalisateur Israélien fait mouche.
Sorte d'hommage à la concorde et à la paix entre arabes et israéliens, c'est une grande réussite cinématographique.
Magnifiquement interprété par la distribution complète, c'est un film très émouvant parfois même bouleversant.
Les aficionados de l'actrice Ronit Elkabetz ne le manqueront pas. Elle tire ici la part du lion et apporte de sa présence sa contribution à l'esprit d'ouverture, dont elle fut au plan cinématographique israélien, une des représentante emblématiques.
Un joli film sur le partage et l'échange culturel. La trame est riche et nous permet de partir à la rencontre de tous les personnages ; chacun d'eux apporte un charme particulier à l'histoire. A voir comme un baume apaisant par rapport aux relations houleuses entre Israël et le monde arabe.
Je voulais mettre 3.5 étoiles ...mais bon ! Il y a de ces petits films qui sont de petits chefs d'oeuvre. Le scénario est dans le fond très classique : une structure - ici une fanfare - est accueillie dans un lieu où elle n'est pas attendue - ici la banlieue d'une ville. La structure est codifiées, les banlieusards ne le sont pas, le contraste est installé : c'est du Molière, du Guitry, etc. Ici, c'est le talent des acteurs, de la mise en scène, de la prise de vue, de certaines scènes qui vont devenir des classiques (la drague à la patinoire !) Regardez ce film en prenant votre temps, il y a de toutes petites maladresses ... Ah ! J'oubliais un détail : la fanfare est égyptienne et la banlieue israélienne. Pourquoi un détail ? Cela ne change rien au scénario, mais ajoute un peu plus au contraste, donc au comique !
Une merveille de sensibilité et d'humour, dominée par une sublime Ronit Elkabetz. "Peu de gens s'en souviennent, cette histoire semblait sans importance..." nous dit-on. Et pourtant, quels beaux souvenirs laissera cette escale aussi saugrenue qu’émouvante!