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Vadim5241
1 abonné
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4,0
Publiée le 20 avril 2024
c'est "le septième sceau" à la sauce comédie italienne, méchante, irrespectueuse. aux manettes, le quatuor magique de ce type de cinéma : Age et Scarpelli au scénario, Mario Monicelli à la réalisation, la folie de Vittorio Gassman à l'interprétation. Ca dézingue à tout va : les croisades, la chevalerie, la mort, la papauté, ça ne respecte rien et c'est tant mieux. c'est drôlissime vif, sans temps mort et aucune baisse de régime, à découvrir de toute urgence
A peine a-t-elle embarqué pour la Terre Sainte que la troupe de croisés hétéroclite commandée par le Chevalier Brancaleone aborde...un rivage italien. Le ton est donné, celui du ridicule, celui de la satire de moeurs et de l'aventure picaresque. On y trouvera de façon permanente une familiarité avec les Monty Python pour ses personnages délirants, avec Voltaire pour cette succession de rencontres qui, toujours, finissent par mal tourner, et surtout, avec Don Quichotte tant le chevalier exalté et téméraire Brancaleone, incarné par Vittorio Gassmann, évoque le héros de Cervantès. Tournée quatre ans après "L'armée Brancaleone" du même Moncelli, cet opus, peut-être inférieur, n'est pas précisément une suite et se regarde sans qu'il soit besoin d'avoir vu les premières aventures de Brancaleone. A la tête d'une poignée d'éclopés et de bras cassés, Brancaleone entreprend de se rendre aux croisades en rêvant d'actions héroiques et d'une mort digne et honorable. Dans cette farce où les auteurs raillent la religion (chrétienne) pour ses crimes, son obscurantisme et son intolérance, et les moeurs moyenâgeuses plus généralement, Brancaleone ne connait que déboires et rencontres aux issues piteuses. Vittorio Gassman y trouve un de ses rôles emblématiques de fier-à-bras à travers lequel le génial acteur donnent ses letttres de noblesse au cabotinage. Sans doute, l'humour est inégal et la réalisation sans élégance, mais ce sont des défaut que l'on surmonte facilement. En revanche, la comédie de Monicelli est probablement un peu trop longue à en juger par une dernière partie qui ronronne et ne propose plus grand'chose en termes satiriques.
(Avis commun aux deux films) Pourquoi choisir entre la farce et le pamphlet quand on peut faire les deux à la fois ? Les Brancaleone sont d'une irrévérence sans bornes envers la société du Moyen Âge, mais tout y est reconnaissable et facilement applicable à une Italie contemporaine. Entre une violence désarticulée à la giallo et une xérophilie qui se fonde sur le western spaghetti, Monicelli prend tout ce qu'il a sous la main pour passer des messages bringuebalants et faire rire au passage.
Très irréguliers, les deux films peuvent être géniaux, et parfois tenir du navet. Dans les deux cas, c'est parfois exprès et parfois non. Avec le temps qui a passé et ces casseroles qu'ils traînent, c'est difficile de les aimer, même pour leur Gassman aussi braillard qu'illuminé. Mais c'est bon de voir qu'une Italie parfois très standardisée en matière de cinéma pouvait aussi tout mélanger et produire des ovnis.
Je dois dire que je n’aime pas du tout ce film malgré ses indéniables qualités et références cinématographiques, historiques et littéraires. Gassman est moche à regarder et c’est du gâchis que de l’avoir choisi pour interpréter Brancaleone, personnage proche de Don Quichotte. La belle mise en scène, les décors baroques et la place prise par la couleur sont les seules choses à sauver en 2019. L’esprit de ce film à disparu avec la mode italienne des années 60 et la satyre permanente burlesque contre le moyen âge, même méritée est fatigante par sa lourdeur, certes voulue mais malvenue. Le succès de ce film en Italie à sa sortie m’avait surpris alors que celui des ‘’Monty Python’’ contemporain en Angleterre m’avait ravi. Etant donné mes ressentis, ma note donnée à ce film est totalement subjective. Je n’ai pas été sensible à cette farce picaresque agrémentée de fantastique avec un scénario ‘’n’importe quoi’’.
Cette suite de L’armée Brancaleone ne démérite pas et profite du bagout incroyable d’un Vittorio Gassman déchaîné. Ecrite avec beaucoup de talent, cette comédie ose s’en prendre directement à la religion chrétienne qu’elle ridiculise de bien des manières. Il est à noter l’extrême intelligence de l’œuvre qui parvient à ne pas trahir la mentalité du Moyen-âge tout en s’en moquant. Peu sont arrivés à un tel équilibre entre vérité historique et parodie. Si l’ensemble ne fonctionne pas sur l’accumulation de gags, le spectateur contemporain ne cesse de sourire face aux facéties de ces personnages tous plus grotesques les uns que les autres. On se croirait finalement devant une adaptation fidèle du Don Quichotte de Cervantès. Bref, une vraie date dans la comédie italienne, qui plus est très bien réalisée et sublimée par de superbes couleurs.
Un gros délire à l'état pur, mais du délire intelligent. Le moyen âge présenté l'est sans aucune complaisance, loin des clichés à la mode et tout le monde en prend pour son grade y compris et surtout la religion, certaines sont d'autant plus saisissantes qu'elles apparaissent dans un film à vocation comiquespoiler: (l'arbre aux pendus, le jugement de la sorcière, les gens enterrés à l'envers, la lépreuse, le sacrifice de la sorcière) . On aussi notera l'apparition sympathique de la jolie serbe Beba Loncar
Une comédie en costumes, couleurs bariolées, personnages débiles et hurlants mais rarement marrants. Les Croisades sont tournées en ridicules mais le propos est tellement bête que cela ne fonctionne pas.
LES MONTY PYTHON. Les italiens ont leur comique Vittorio Gassman. Cette suite de rencontres et de sketches plus ou moins inégales ne m'ont pas vraiment inspiré.
Comme son compatriote et collègue Marcello Mastroianni, Vittorio Gassman était un acteur qui n'avait pas peur du tout du ridicule et c'est tant mieux quand on trouve un de ses meilleurs registres dans le ridicule. Et Dieu sait qu'à travers ce rôle de chevalier très preux, très fort, très con, il y a de quoi s'en donner à coeur joie et que l'acteur ne se gêne nullement pour le plaisir du spectateur. Stefania Sandrelli en sorcière sataniste et jalousement amoureuse lui donne très bien en plus la réplique. Malgré quelques baisses de régime, Mario Monicelli en roi de la satire n'avait pas oublié d'en insuffler dans cette comédie picaresque où tout le monde s'en prend plein la gueule ; la religion n'étant pas la dernière dans ce domaine. Certaines séquences sont vraiment bien vachardes et irrésistibles pour une curiosité qui mérite le détour.
Enfin Brancaleone et son armée de fantoches débarquent pour la première fois depuis très longtemps sur nos écrans grâce à Patrick Brion qui a eu la riche idée de programmer cette perle de la comédie italienne dans son cinéma de minuit. La comédie dite à l’italienne a derrière elle ses heures les plus glorieuses quand Monicelli aidé de Incrocci et Scarpelli se lance dans l’écriture de cette bouffonnerie réjouissante entièrement dédiée au talent gargantuesque de Vittorio Gassmann. Pour ce deuxième opus qui fait suite à L’armée Brancaleone (1966), les trois compères n’ont eu qu’à aller un peu plus profond dans le sillon déjà creusé. On ne soulignera sans doute jamais assez l’apport du couple de scénaristes hors pair et sans équivalent que formèrent Agenore Incrocci et Furio Scarpelli dans la formation du courant nommé « La comédie italienne ». Ils ont collaboré avec tous les metteurs en scène de Monicelli à Scola en passant par Steno,Risi, Germi, Loy, Zampa, Comencini, Lattuada ou Blasetti. Ici les duettistes sortent des faubourgs crasseux de Rome ou de Naples de l’après guerre pour emprunter la voie royale du film biblique largement exploité par le péplum qui vient tout juste de mourir de sa belle mort après avoir attiré à Cineccità les plus grandes productions hollywoodiennes. Brancaleone c'est forcément Vittorio Gassman que les deux compères comme Monicelli connaissent bien. Le grand acteur italien autant par la taille que par le talent apporte toute sa démesure à cet escogriffe tout en rodomontades. Brancaleone est dans la lignée des personnages devenus la marque de fabrique de l'acteur depuis "L'homme aux cent visages" essentiellement sous la houlette de Risi, Scola et Monicelli. Il clôturera une première fois ce formidable cycle avec le prix d'interprétation à Cannes en 1975 pour "Parfum de femme" avant d'y revenir pour un dernier feu d'artifice dans un film à sketches (Les nouveaux monstres", 1978) dirigés comme un hommage par ses trois artificiers. Cette aventure picaresque au scénario mince comme une feuille à cigarettes est en soi une véritable prouesse qui prend le risque de vouloir provoquer le rire sans recourir aux habituels quiproquos qui font le sel de la farce à l'italienne. C'est au cours de la déambulation de cette armée de gueux que les rencontres improbables de la mort, d'une belle sorcière, d'un nain, d'une fausse lépreuse ou d'un stylite hirsute donneront naissance à des situations ubuesques où Brancaleone peut faire montre de toute son esbroufe qui verse le plus souvent dans une couardise sans nom. L'affaire pourrait très souvent tourner à vide tellement le ridicule n'est jamais loin. Mais comme Michel Simon avant lui ou Michel Serrault et Jack Lemmon à la même époque, Vittorio Gassman est un diamant brut à partir duquel les projets les plus baroques peuvent prendre vie. Monicelli profite de l'occasion pour parodier le fameux "Septième Sceau" de Bergman et c'est ainsi que Brancaleone dialogue lui aussi à plusieurs reprises avec la mort mais en bon fanfaron transalpin il omet que cette dernière demande toujours des comptes à celui qui la défie et c'est finalement dans le désert que Brancaleone lui paiera son dû. Mais le preux chevalier ne perdra pas tout car il retrouvera pour l'éternité la toujours très accorte Stefana Sandrelli; la mort oui mais pourvu qu'elle soit douce. Le film réjouira tous ceux qui aiment voir les acteurs excentriques à l'œuvre et les autres préfèreront sans doute Max Von Sydow chez Bergman. Quatre ans plus tard , avec leur "Sacré Graal", les Monty Python démontreront que le plat mitonné par Monicelli peut s'accommoder d'une sauce anglaise parfumée cette fois-ci à l'absurde. Werner Herzog avec "Aguirre la colère de Dieu" (1972) et Klaus Kinski, autre acteur fantasque, montrera que les conquérants de l'inutile peuvent ouvrir toutes les voies cinématographiques. A noter enfin que Pasquale Festa Campanile livrera en 1979 une autre petite merveille ("Le Larron") sur le même mode à partir de la vie du Christ dont un pauvre bougre entend démontrer que les miracles ne sont que de simples tours de magie. Espérons que Le toujours très avisé Patrick Brion pensera à compléter cette découverte par le premier opus de ce dyptique fameux.
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4,0
Publiée le 7 septembre 2012
Comme le dit la chanson: "Tels des lions, nous marchons. Voici l'armèe de Brancaleone! Sur la mer navigue un bateau. Tous à bord nous grimpons! En Terre Sainte, nous allons."...Mario Monicelli prouve une fois de plus qu'il ètait le plus poilant des rèalisateurs italiens! L'idèe de donner une suite à l'excellent "L'armata Brancaleone" s'imposait rapidement car ce grand classique des 60's connut un succès foudroyant à sa sortie! Rarement suite n'aura ètè si bien contè que dans ce "Brancaleone alle crociate". En effet cette deuxième mouture contient une satire attendrie du Moyen Age qui vire souvent à la pure bouffonnerie grâce à un fabuleux numèro de Vittorio Gassman! C'est simple, l'histoire repose entièrement sur lui où toute une humanitè souffrante est èvoquèe avec humour et èmotion! Tout paraît invraisemblable et pourtant on se règale avec des morceaux de bravoure propres au gènie de Gassman (les braises ardentes et le final dans le dèsert sont de grands moments). Saluons pour finir un très beau gènèrique de film qui donne de suite le ton à cette histoire complètement folle par un rèalisateur pètri de maîtrise et d'inventions en tous genres! Jubilatoire...
Suite des aventures du chevalier Brancaleone,qui reste toujours aussi farfelue et idiot.Il part cette fois ci a la recherche de la terre sainte.Vittorio Gassman sert un numéros toujours aussi bon,même si le film de Monicelli est peut être en dessous du premier volet et pas le meilleur du réalisateur.Il n'en reste pas moins le plaisir de retrouver ce personnage,et l'équipe dont il est issu.Signalons aussi le superbe générique d'animation ouvrant le film,s'inspirant des peintures du moyen age.