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Un visiteur
5,0
Publiée le 14 novembre 2009
Un peitit chef-d'oeuvre comme le cinéma japonais sait si bien en faire. Une chronique poignante et réaliste de la vie rurale au 19ème siècle.Acteurs excellents, mise en scène splendide, et surtout, un scénnario cru et réaliste, sans concession aucune.
Shohei Imamura réalise le remake de la version homonyme de 1958, réalisée quant à elle par Keisuke Kinoshita. La Ballade de Narayama (1983) est un drame puissant car il évoque une règle ancestrale présent dans le Japon médiéval, « toute personne de 70 ans se doit d’accomplir un pèlerinage en atteignant le sommet d’une montagne et d’y passer le reste de sa vie » ! Une règle sans merci et sans cœur, que l’on revit ici à travers cette œuvre, entièrement tournée en décors naturel, de façon documentaire et réaliste. La trame s’avérait intéressante mais son traitement pose problème, en effet, il faut patienter plus de deux heures avant d’atteindre le point ultime du film, trop lent et à la qualité photo des plus déplorable, les acteurs sont à peu près correctes mais l’ensemble est bien trop mou pour convaincre. Une question reste en suspend, pourquoi lui avoir attribué la Palme d’Or en 1983 ? (Shohei Imamura obtiendra une seconde Palme avec L' Anguille - 1997).
Allez, une étoile et encore je suis gentil... L'intérêt de la dernière demi-heure ne sauve pas le film. Le réalisme de la première partie est tout juste bon à émoustiller le bourgeois occidental mais ça ne suffit pas pour faire du bon cinéma.
Je ne sais pas pourquoi on a appelé ça ballade en français mais en tout cas le film est tout sauf une ballade ! Shohei Imamura nous présente là un film sans artifices dans lequel l'homme est un élément de la nature comme un autre et d'ailleurs il ne se prive pas de nous rappeler que par certains côtés nous ne sommes que des animaux, certes sophistiqués mais des animaux comme même ! Et les idées de notre bon Rousseau sur la bonté humaine à l'origine n'ont pas prise ici ! L'homme est un élément comme un autre dans un grand tout qui s'appelle la nature et dans lequel les hommes luttent contre les éléments, contre les animaux, contre les autres hommes. On a là à l'oeuvre le panthéïsme asiatique et il n'est pas question de jugement de nature, l'homme est la Nature ! Perspective intéressante !
Beau film signé Shohei Imamura, La ballade de Narayama se fait à la fois chronique du Japon du XIX° siècle et fable sur la vie et la mort. On y voit en effet que la mort est souvent plus dure à accepter pour le proche que pour le mourant – magnifique image de cette vieille femme se laissant mourir sous la neige. Cette partie plus métaphysique et poétique du film se trouve dans la dernière demi-heure, dans laquelle notre héros transporte sa mère dans les montagnes fascinantes de son pays. Imamura retranscrit parfaitement le doute de la foi, avec d’une part des éléments concordants la superstition (neige, vent dans la cime des arbres) et d’autres donnant une vision contradictoire (là où aurait dû se trouver le dieu de la montagne règnent des corbeaux et des squelettes). Pour la chronique d’un village japonais du siècle passé, qui occupe bien les deux premiers tiers de l’œuvre, il faut s’accrocher car le rythme se fait très lent. Néanmoins, encore de beaux passages dans la mise en valeur de la nature ; en effet, le film nous montre un peuple qui faisait encore partie intégrante de la nature au même titre que les animaux qui la peuplait, il y a à peine un siècle de cela ; dans une séquence au début, le héros lors de la chasse à pour concurrent un rapace plus habile que lui. En bref, La ballade de Narayama est à la fois long mais fascinant, mélodramatique mais pourtant objectif et froid, une œuvre unique à découvrir.
bon.. soyons clair : vous ne passerez pas un bon moment en regardant ce film. Je m'attendais à une grande lecon de vie, poignante, et on se retrouve avec une espèce de faux documentaire, pas intéressant, cru pour etre cru (zoophilie), mal filmé (des images dégueu, des plans moches au possible), et une lenteur incroyable... Il faut couper des scènes et en venir à l'essentiel ! Cet ultime pélerinage ! Passez votre chemin et économisez 2h20 de votre temps. Je suis désolé, mais vous vous extasiez devant cet "ultime film sur le courage" mais faut arréter de se masturber les gars! la vie est belle, voilà une grande lecon sur l'amour et le don de soi! Une palme d'or...
Excellent film, oui. Mais, de grâce!!!! Renseignez-vous deux minutes avant de gribouiller vos critiques! Japon médiéval?? Le film se passe au XIXeme siècle! d'ailleurs, pas besoin d'être un puits de science pour s'en rendre compte:vous avez déjà vu des fusils au moyen-âge? Bref...
Autant le dire tout de suite, le pélerinage de la vieille dame n'intervient que plus d'une heure après le début du film. Lui précède une succession formidablement réaliste de scènes drôles, cyniques, provocantes et cruelles ayant pour cadre la société médiévale nippone... On notera la rigueur presque documentaire du réalisateur dans sa manière de filmer les animaux ainsi que la nature environnante. L'interprétation des comédiens et la réalisation particulièrement soignée font de ce long-métrage un véritable chef d'oeuvre dont chaque image nous touche au plus profond...
Description de la vie d'un petit village japonais paumé dans les temps médiévaux et menacé par la famine. Beauté et Cruauté de la nature. Scènes de paricide, d'abandon de sa propre mère, de gérontophilie, de zoophilie. Et pourtant, c'est époustouflant de justesse et de beauté. Palme d'or. Vraiment un grand film.
(...) Lun des plus beaux films dImamura. Oeuvre dure mais poétique qui, à souligner si précisément les caractères humains finit par témoigner dune profonde envie de vivre.
Dans un petit village perdu dans la montagne existe une tradition qui veut quà lâge de 69 ans, les personnes âgées soient transportés sur le dos de leur propre fils jusquà la montagne Narayama pour y être abandonnés et ainsi supprimer une bouche à nourrir devenue improductive et inutile. Face à ce terrible drame vers lequel le film avance inévitablement, Imamura choisit de concentrer son attention sur la rude vie des villageois et de leur réalité quotidienne. La communion avec la nature na jamais été aussi bien décrites, mais bien loin de limage utopique de lhomme vivant damour et deau fraîche en osmose avec le monde qui lentoure, ici la nature est montrée telle quelle est : froide, violente, implacable, insensible et les hommes qui la peuplent sont à son images, prêts à tout pour leur propre survie. La bestialité de cette communauté se retrouve également dans les nombreuses scènes de coït, rappelant que le désir sexuel résulte de pulsions animales difficilement contrôlables, quittes à se taper la chienne du voisin. La vie toute crue comme aime à la montrer Imamura, sans doute gênante voir choquante pour certains, mais certainement très réaliste et très proche de ce quelle devait être à cette époque en des lieux reculés. Ici personne nest tout blanc, y compris Tatsuhei, le personnage principal, qui semble plus sensé que les autres mais qui nhésite pas une seule seconde à tuer son prochain si cela est nécessaire à son propre bien être. Et ce nest quune demi-heure avant la fin du film quest entrepris la longue marche funèbre, nous entraînant dans un monde des morts glaçant que lon a envie de fuir le plus rapidement possible tant sa représentation est terrifiante. Mais tout comme pour Tatsuhei qui a accomplit ce voyage, sa mère sur le dos, et qui en est revenu seul, il reste laffreuse promesse dy retourner encore une fois, pour un aller simple (+de critiques sur http://www.guillaumetauveron.com/Textes/chroniques_films.htm)