Un film policier français des années 80 qui déçoit beaucoup. Sincèrement, je ne comprends pas ce film ! C’est quoi ce scénario ? Sur le papier, il est simple, efficace, pas original mais avec du potentiel. Dans les faits c’est d’une incroyable mollesse, c’est bordélique, jusqu’à cette fin qui pendant près de dix minutes (minimum !) nous montre Jobert en virée nocturne avec des slaves, scène qui n’a strictement aucun lien avec le reste du film vu que l’on a le fin mot de l’histoire dix minutes plus tôt ! Histoire au demeurant sans relief, sans surprise, sans action ou presque, sans rebondissement,
ou le truc le plus fou consiste à voler un dossier dans un bureau
. Sincèrement, comment on peut arriver à une telle vacuité avec un tel potentiel ?
Le casting ne rattrape pas vraiment ce désastre. Jobert est charmante mais son rôle n’a pas beaucoup de relief. Lanoux joue un policier bougon mais ne fait pas d’étincelles dans ce rôle. Il a l’air fatigué, grincheux plutôt que combattif, il est de manière générale assez antipathique de surcroît et a moins d’écriture que le personnage secondaire de la sœur de Jobert, c’est dire ! Pour le reste, c’est très aléatoire, avec la présence anecdotique d’un Christophe Lambert à ses débuts, ou encore de Jean-François Derec. Pas de quoi se relever la nuit, très honnêtement ! On a également un antagoniste totalement transparent et invisible.
Formellement on a quelques beaux plans portuaires, quelques belles ambiances nocturnes, mais là aussi le film reste pépère. En dehors du cadre intéressant, la mise en scène est très très planplan, et la musique, très jazz, plutôt réussie et agréable au début, devient vite terriblement envahissante, nappant des morceaux entiers du film jusqu’à exaspérer les oreilles ! J’ai rarement été aussi agacé par une musique alors que de coutume j’apprécie plutôt, mais là, c’était assez pénible.
Pour ma part, voilà un ratage dans le genre polar français de cette époque. Souvent ils sont récupérables, mais là, c’est une œuvre plus que mineure qui s’avère ennuyeuse, plate, sans suspense ni rebondissement. C’est paresseux. 1.5